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la matière & la forme des coupelles : objets qui ont été détermines avec la plus grande précifion dans le travail dont on a parlé ci-deffus, & que M. Tiilet a lutvis encore depuis avec une exactitude fcrupuleufe , comme on peut le voir dans les mémoires de l’académie , année 1763 & 1769.

La coupellation qu’on vient de décrire , eft exactement la même pour [es effais par lefquels on détermine le produit d’une mine d’argent, ou d’une mine tenant argent. Mais comme il n’ert pas tare que ces mines contiennent auffi. de !’or, quelquefois même en quantité aflez confident» le , il eft. à propos , lorfqu’on fait ces fortes d’épais , de faire enfuite le départ des boutons de fin qu’on a obtenus. On peur être atïurè d’avance que l’argent effayé eft fort riche en or , quand les bou tons de fin ont un petit œil j,-— -• Effai du litre de Cor.

Le poids fictif pour déterminer le titre de l’or, & le poids de femelle pour l’effai de ce métal, font différons de ceux de l’argent : une malle quelconque, ou un lingot d’or fuppofè parfaitement pur, ou ne contenir aucune partie d’alliage, fe divife idéalement en 14 parties , qu’on nomme karjts : cet or pur eft par eonfoquent de l’or à 24 karats. S’il contient un vingt-quatrième de fon poids d’alliage, il n’eft qu’à 23 karats ; s’il en contient deux vingt-quatrièmes ou un douzième , il n’eft qu’à ai karats , & ainfi de fuite. On voit par là que le karat de l’or n’eft qu’un poids relatif & proportionnel ; en forte que le poids réel du karat varie fuivant le poids total de la mafte d’or qu’on examine. Si cette marte d’or eft d’un marc, le poids réel du karat fera un vingt-quatrième de huit onces , ou 2 gros 2 deniers , à 24 grains le denier ; fi la maffe d’or eft d’une once , fon karat pefera réellement un vinpi-quatriémc d’once, ou 24 grains ; fi elle n’eft que d’un denier ou de 24 grains, le poids réel de l’on karat fera d’un grain , & ainfi de fuite.

Pour plus grande précifion , le karat de l’or fe divife en 3 2 parties , qui n’ont pas d’autre nom que des irenlt-dtuxiirne de karats : ces trentedeuxièmes font des poids proportionnels & relatifs , comme le kjrat dont ils font les divîfions ; ainfi j^ de karat d’or eft ^ de ~j ou ~ d’une maffe d’or quelconque ; ci de l’or qui ni : contient que ■— d’alliage, s’appelle de l’or à ij k.v rats £ : de l’or qui ne contient que yfj ou 7^ d’alliage, s’appelle de l’or à 23 karats fr, Ot ïlnfi de fuite.

En franco, le poids réel ou de femelle qui eft ordonné pour l’or , eft de 24 grains , poids de marc. Ce poids repréfeute par conféquent , ou plutôt réalité les 24 karats ; chaque karat devient par là u* grain réel ; chaque iiciiic-dev xiéme de karat dévie

1 trente-deuxième

On rolére cependant que les effayeurs ne pre nent que 1 î grains , & même 6 grains pour la poids de femulle ; mais la jufteffe tk la ’ ' itté de leurs balances doivent erre bien grand pour des poids suffi petits que ceux des fivflio d’un poids principal de femelle, qui efl lui-r fi petit,

Lorfqu’il eft queflion de faire l’effaî à’m maffe ou d’un lingot d’or, on en coupe ou t en doit couper 24 grains, qu’on péfe cia&emct On péfe d’une autre part, 72 grains d’arge fin : on paffe ces deux métaux enfemble à coupelle, en employant à-peu-prés dût fois pi de plomb qu’il n’y a d’or.

On conduit cette coupellation , précifémï comme celle pour l’effai du titre de l’argent, ce n’eft qu’on chauffe un peu plus vivement I la fin.

Wfque l’effai eft prêt à faire fon éclair, t fe trouve après cela dèbarraffé de tout autre 1 liage que de l’argent.

Si on eft curieux de voir combien il content de cuivre ou autre alliage deftruétibte à la co pelle, on pèfe exactement le bouton de fin q refte ; la diminution qui fe trouve fur la foirn du poids de l’or & de l’argent , donne la titè de cer alliage.

Après cela, on applatit ce bouton de fin le tas d’acier , en le faifanc recuire à mel qu’il .s’écrouit, de peur qu’il ne fende. On le réduit par ce moyen en une petite la qu’on roule enfuite en forme de cornet, puis en fait le départ par l’eau forte. La diminution qui fe trouve fur le poids l’or, après le départ, fait connoitre la quan d’alliage que cet or contenait. L’effai du tirre de l’or fe fait donc par deux opérations, dont la première, qui eft unecoupellation , lui enlève tour ce qu’il contient de métaux imparfaits ; & la féconde , qui eft le départ en fépare tout ce qu’il contient d’argent. Il y a une autre opération , qui eft la pur lion de l’or par l’antimoine , laquelle cil elpécc de départ fcc.

On fépare, par cette feule opération, en ntêi temps Ici métaux imparfaits & l’argent alliés a 1

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d’une affex grande précifion pour pouvoir fei à l’effai ou à la détermination du titre de l’or. , MftJ d h j

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