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52 BAL BAL

Mich. de Caravage

6

6

16

0

Mutien

6

8

15

4

O

Otho Venius

13

14

10

10

P

Palme le Vieux

5

6

16

0

Palme le Jeune

12

9

14

6

Le Parmesan

10

15

6

6

Paul Véronèse

15

10

16

3

Fr. Penni il Fattore

0

15

8

0

Perrin del Vague

15

16

7

6

Pierre de Cortone

16

14

12

6

Pierre Pérugin

4

12

10

4

Polid. de Caravage

10

17


15

Pordenon

8

14

17

5

Pourbus

4

15

6

6

Poussin

15

17

6

15

Primatice

15

14

7

10

R

Raphael Santio

17

18

12

18

Rembrandt

15

6

17

12

Rubens

18

13

17

17

S

Fr. Salviati

13

15

8

8

Le Sueur

15

15

4

15

T

Teniers

15

12

13

6

Pierre Teste

11

15

0

6

Tintoret

15

14

16

4

Titien

12

15

18

6

V

Vandeïk

15

10

17

13

Vanius

13

15

12

13


Z

Thadée Zuccre

13

14

10

9

Frédéric Zuccre

10

13

8

8

__________________________________________________

BALANCER, (verb. neut.) Ce mot s’applique dans la Peinture à la composition & aux dimensions relatives que doivent présenter les objets, les figures, les grouppes, soit dans leur élévation sur les plans des tableaux, soit dans les masses qu’ils forment.

Lorsqu’on dit, balancer une composition, ce terme ne signifie pas rendre les parties symmétriques ; ce balancement suppose des inégalités méditées, qui non-seulement appartiennent au systéme théorique de l’Art, mais encore à la nature. On pourra lire au mot ÉQUILIBRE, les explications principalement relatives à la pondération, qui est le plus souvent un balancement équilibré des parties du corps humain, mais comme le terme dont il est question ici, se présente le premier dans l’ordre alphabétique, & que le lecteur qui veut s’instruire, n’aime pas à être renvoyé sans avoir rien appris, je lui offrirai d’avance quelques observations générales, pour le préparer à celles que le mot ÉQUILIBRE renferme.

L’habitude instinctuelle d’un équilibre nécessaire à la stabilité & à la sûreté de notre maintien, dans toutes les positions qui nous sont propres, nous donne le desir de retrouver cet équilibre jusques dans les objets étrangers qui frappent notre vue. Un homme dont la démarche fléchit brusquement à chaque pas d’un seul côté, nous cause une sensation pénible : un assemblage d’objets accumulés dans la moitié d’un appartement, tandis que l’autre est absolument vuide, nous est désagréable. D’ailleurs, les dimensions symmétriques que la nature observe dans la plupart de nos membres, ajoute au besoin que nous semblons avoir d’une distribution balancée, & d’un ordre physiquement & moralement désirable ; mais, d’une autre part, la symmétrie trop précise & l’ordre trop exact nous gênent ou nous ennuient, la monotonie & l’uniformité endorment nos sensations ; nous souhaitons qu’elles soient réveillées au moins par quelques balancemens, soit dans nos sensations, soit dans les dispositions des objets physiques : nous aimons donc à voir plusieurs objets s’approcher & s’éloigner alternativement de la symmétrie & de l’uniformité, & par cette raison, lorsqu’il s’agit d’imitation de l’Art, l’Artiste doit balancer les dispositions des objets qu’il emploie & méditer ces balancemens, pour que leur effet soit plus agréable.