Mich. de Caravage
6
6
16
0
Mutien
6
8
15
4
O
Otho Venius
13
14
10
10
P
Palme le Vieux
5
6
16
0
Palme le Jeune
12
9
14
6
Le Parmesan
10
15
6
6
Paul Véronèse
15
10
16
3
Fr. Penni il Fattore
0
15
8
0
Perrin del Vague
15
16
7
6
Pierre de Cortone
16
14
12
6
Pierre Pérugin
4
12
10
4
Polid. de Caravage
10
17
15
Pordenon
8
14
17
5
Pourbus
4
15
6
6
Poussin
15
17
6
15
Primatice
15
14
7
10
R
Raphael Santio
17
18
12
18
Rembrandt
15
6
17
12
Rubens
18
13
17
17
S
Fr. Salviati
13
15
8
8
Le Sueur
15
15
4
15
T
Teniers
15
12
13
6
Pierre Teste
11
15
0
6
Tintoret
15
14
16
4
Titien
12
15
18
6
V
Vandeïk
15
10
17
13
Vanius
13
15
12
13
Z
Thadée Zuccre
13
14
10
9
Frédéric Zuccre
10
13
8
8
BALANCER, (verb. neut.) Ce mot s’applique dans la Peinture à la composition & aux dimensions relatives que doivent présenter les objets, les figures, les grouppes, soit dans leur élévation sur les plans des tableaux, soit dans les masses qu’ils forment.
Lorsqu’on dit, balancer une composition, ce terme ne signifie pas rendre les parties symmétriques ; ce balancement suppose des inégalités méditées, qui non-seulement appartiennent au systéme théorique de l’Art, mais encore à la nature. On pourra lire au mot ÉQUILIBRE, les explications principalement relatives à la pondération, qui est le plus souvent un balancement équilibré des parties du corps humain, mais comme le terme dont il est question ici, se présente le premier dans l’ordre alphabétique, & que le lecteur qui veut s’instruire, n’aime pas à être renvoyé sans avoir rien appris, je lui offrirai d’avance quelques observations générales, pour le préparer à celles que le mot ÉQUILIBRE renferme.
L’habitude instinctuelle d’un équilibre nécessaire à la stabilité & à la sûreté de notre maintien, dans toutes les positions qui nous sont propres, nous donne le desir de retrouver cet équilibre jusques dans les objets étrangers qui frappent notre vue. Un homme dont la démarche fléchit brusquement à chaque pas d’un seul côté, nous cause une sensation pénible : un assemblage d’objets accumulés dans la moitié d’un appartement, tandis que l’autre est absolument vuide, nous est désagréable. D’ailleurs, les dimensions symmétriques que la nature observe dans la plupart de nos membres, ajoute au besoin que nous semblons avoir d’une distribution balancée, & d’un ordre physiquement & moralement désirable ; mais, d’une autre part, la symmétrie trop précise & l’ordre trop exact nous gênent ou nous ennuient, la monotonie & l’uniformité endorment nos sensations ; nous souhaitons qu’elles soient réveillées au moins par quelques balancemens, soit dans nos sensations, soit dans les dispositions des objets physiques : nous aimons donc à voir plusieurs objets s’approcher & s’éloigner alternativement de la symmétrie & de l’uniformité, & par cette raison, lorsqu’il s’agit d’imitation de l’Art, l’Artiste doit balancer les dispositions des objets qu’il emploie & méditer ces balancemens, pour que leur effet soit plus agréable.