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d’un discours général sur la nature des oiseaux. Je commencerai par les comparer aux autres animaux & entre eux, relativement à la forme extérieure & à l’organisation interne. Je traiterai ensuite des méthodes ou des systêmes proposés pour en rendre la connoissance plus facile. Je terminerai cette partie par une notice abrégée des meilleurs ouvrages sur l’Ornithologie.

L’examen des parties internes donnera les raisons d’un grand nombre des habitudes des oiseaux en général, & de celles de plusieurs familles de ces animaux. On appréciera leurs perceptions d’après le mécanisme de leurs sens, & on confirmera cette théorie par des faits empruntés de l’observation.

Quant à la nomenclature, je suivrai celle de M. de Buffon, comme la plus récente, la plus exacte, & la plus étendue. J’emprunterai en outre de ses ouvrages, mais en observant de les citer, les faits, les pensées, & jusqu’aux expressions même, quand je le croirai nécessaire.

Par rapport à la méthode systématique, je suivrai celle de M. Brisson, parce qu’elle est la plus simple & en même temps la plus générale. Je bornerai la synonymie des oiseaux à celles de Brisson, Edwars, Belon, Catesbi, afin de ne pas grossir inutilement cet ouvrage. Les descriptions offriront, autant que les sujets le permettront, quelques traits distinctifs de chaque espèce d’oiseaux ; elles seront terminées par les faits les plus connus & les plus avérés qui ont rapport à leurs mœurs particulières, habitudes, &c.

Indépendamment de ces objets, on traitera dans le plus grand détail de tout ce qui a rapport aux oiseaux en général ; tels seront les mots oiseau, conservation, plumage, &c. Chacun de ces articles sera autant de discours particuliers qui offriront aux lecteurs (autant qu’il sera possible) ce qu’ils peuvent désirer de connoître sur ces matières.

Je traiterai aussi, dans des articles séparés, de ce qui est relatif à la fauconnerie & aux différentes chasses que l’on fait des oiseaux.

Quant aux articles contenus dans l’Encyclopédie, je n’en ferai qu’un usage borné, parce que le plan que les auteurs de cette partie ont suivi, n’est pas conforme au mien ; que beaucoup d’articles en particulier me paroissent défectueux, & que plusieurs ne présentent au lecteur aucune idée qu’il puisse saisir.

Cette Ornithologie sera terminée par deux tables ; l’une méthodique, l’autre alphabétique. La première indiquera les matières & l’ordre dans lequel on devra les lire, pour tirer du dictionnaire encyclopédique le même avantage que d’un traité suivi sur le même objet ; la seconde sera double, l’une françoise, l’autre latine ; on renverra de la seconde à la première.


QUADRUPÈDES OVIPARES ET SERPENS.

LA plupart des animaux qui ont quatre pieds sont vivans lorsqu’ils sortent du ventre de leurs mères ; on les nomme simplement quadrupèdes. Il y a d’autres animaux à quatre pieds qui pondent des œufs, & que l’on appelle quadrupèdes ovipares, pour les distinguer des quadrupèdes vivipares.

Le dictionnaire des quadrupèdes ovipares contiendra toutes leurs dénominations, qui sont les crapauds, les grenouilles, les tortues, les lézards, les crocodiles, les caméléons, les salamandres, le scinque, &c.

La dénomination de chaque espèce sera suivie du nom latin. Je décrirai le mâle & la femelle ; cette description comprendra non seulement les parties extérieures du corps, mais aussi les principaux viscères. Je ferai remarquer les caractères distinctifs de ces animaux par rapport à leur sexe & aux autres espèces de leur genre. Je rapporterai ce qui a été observé sur leur accouplement, sur leur ponte, sur leurs œufs ou leur frai, sur leur naissance & leurs métamorphoses, autant qu’il sera possible de remplir tous ces différens objets.

Ces descriptions étant faites pour un dictionnaire d’Histoire Naturelle, ne renfermeront aucune connoissance d’Anatomie, puisque les objets de ces deux sciences sont très-différens l’un de l’autre ; j’en rapporterai les raisons dans l’introduction à l’Histoire Naturelle.

Après avoir donné la description des parties extérieures & intérieures de chaque espèce d’animaux ovipares, j’exposerai la qualité de leurs alimens & la manière dont ils les prennent ; je ferai mention de leurs allures, de leurs habitations, & de leurs précautions pour leur sûreté, des moyens qu’ils ont pour attaquer ou pour se défendre, & des ruses qu’ils employent pour saisir leur proie.

Ensuite je citerai les pays où ils se trouvent ; je rapporterai la manière dont on prend ces animaux & dont on les pêche, les propriétés dont ils sont doués, & l’usage que l’on en fait. Mais en traitant de ces objets je ne ferai aucune mention de ce qui a rapport à la cuisine, à la Médecine, ou aux arts ; par exemple, de la manière dont on prépare les grenouilles pour les manger, les tortues pour des bouillons médicinaux, & leur écaille pour différens ouvrages. Je finirai l’article de chaque espèce d’animaux ovipares, en renvoyant au nom générique.

La dénomination de chaque genre sera suivie d’une exposition de ses caractères distinctifs relativement aux autres genres de sa classe : ensuite je ferai l’énumération des espèces qu’il contient, & je terminerai l’article par un renvoi à la classe, sous la dénomination des quadrupèdes ovipares.

A l’article de cette classe, j’exposerai les caractères qui distinguent les animaux qu’elle comprend, des animaux des autres classes, & je renverrai au