Lerambert, (Louis) 27.
Lorrain, (Robert le) 48
Marly, (Les deux frères) 32.
Michel-Ange, voyez Buonarroti.
Moyne, voyez Lemoyne.
Pautre, (Pierre le) 46.
Pigalle, (Jean-Baptiste) 60.
Pion, (Germain) 14.
Pisano, ou Pisanello, (André) 3.
Porta, (Guillaume della) 13.
Puget, (Pierre-Paul) 28.
Quesnoy, (François du) dit François Flamand, 19.
Raggi, (Antoine) 29.
Regnauldin, (Thomas) 30.
Ricciarelli, (Daniel) 11.
Rossi, (Properzia) 10.
Rossi, (Angelo) 49.
Rusconi, (Camille) 43.
Rustici, (Jean-François) 5.
Sansovino, (Jacques Tatti, dit) 7.
Sarrasin, (Jacques) 18.
Simon, 2.
Slodz, (Sébastien) 40.
Slodz, (Paul-Ambroise) 56.
Slodz, (René-Michel) 58.
Tacca, (Pierre) 16.
Tatti, voyez Sansovino.
Théodon, (Jean) 25.
Tubi, (Jean-Baptiste) 35.
Vancleve, (Corneille) 39.
Vassé, (Antoine) 51.
Veirier, (Christophe) 36.
Verochio, (André) 4.
Volterre, (Daniel de) voyez Riciarelli.
SCULPTURE (subst. fem.) Comme la sculpture, au moins dans la Grèce, semble avoir été cultivée avant la peinture, & avoir fait des progrès plus rapides, l’histoire ancienne de cet art en particulier devient celle de l’art en général.
Nous la diviserons en deux parties : dans la première nous donnerons l’histoire des différens caractères & des progrès de la sculpture antique, en général, sans nous attacher à considérer les différens artistes en particulier. Nous tâcherons de conserver ce qui nous a paru le plus importrnt dans l’Histoire de l’art par Winckelmann. La seconde partie, plus positive, sera consacrée à l’histoire chronologique des artistes.
Histoir de la sculpture.
Rapporter à un certain pays, à un certain homme, l’origine de l’art, c’est une erreur. L’art de peindre & de sculpter est né partout chez l’homme encore sauvage : on trouve de grossières sculptures chez les Sauvages de l’Amérique, on en trouve chez ceux de l’Asie septentrionale. Partout l’homme est devenu bientôt idolâtre ; partout il a voulu imiter la forme de l’homme, parce qu’il a voulu représenter ses dieux à qui il supposoit une figure humaine ; car l’anthropomorphisme, c’est-à-dire, la forme humaine appliquée aux dieux, a été une erreur générale de tous les peuples dans l’idée qu’ils se sont faite de la divinité. Moyse, que le Christianisme oblige de regarder comme un auteur inspiré, Moyse s’est prêté lui-même à la foible intelligence du peuple qu’il instruisoit ; il a représenté Dieu sous une forme humaine, se promenant dans le jardin & y conversant avec le premier homme. On n’a donc tardé nulle part à paîtrir de la terre, à tailler du bois, dans une forme qui approchât de la figure humaine ; & l’on n’a pas tardé non plus à vouloir représenter à peu-près cette forme par des traits grossiers de couleur. Telle a été partout l’origine de la sculpture & de la peinture, & ces deux arts se sont arrêtés à ces premiers rudimens sur une grande partie de la terre.
Winckelmann veut qu’on ait fait long-temps des modèles en terre, avant de rien tracer sur une superficie plate : car « pour modeler, dit-il, il suffit d’avoir la simple idée d’une chose, & pour dessiner, il faut avoir une infinité d’autres connoissances. » L’ingénieux Saxon, parce qu’il voyoit une profonde métaphysique dans l’art de dessiner & de peindre, croyoit que le premier qui avoit tenté de rendre, par des traits grossiers, une apparence très-imparfaite de la figure humaine, avoit dû être un grand métaphysicien. Assurément, il faut réunir un grand nombre de connoissances pour dessiner passablement ; il en faut aussi posséder un grand nombre pour modeler d’une maniere non pas encore vraie, mais seulement à-peu près vraisemblable. Mais il n’en est pas moins vrai que les premiers inventeurs de l’art grossier n’eurent besoin d’aucunes connoissances pour tenter ces deux genres de représentation. Un tronc d’arbre, une masse de terre surmontée d’une forme arrondie, qu’on supposoit être une tête, fut une représentation suffisante de la figure humaine pour les premiers inventeurs de la sculpture. Un rond, deux lignes parallèles peur représenter le corps, deux lignes diagonales