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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/369

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tîftes quî s’élèvent à la perfe£lîon confervent un ftyle auftère qui ne s’accorde pas avec cette aimable moUefTe. Les anciens ont remarqué que Praxitèle avoit mis , dans fes ouvrages , plus de vérité que fes ptédécefleurs , & Ton fils marcha fur fes traces. On voyoit de lui à Rome , au temps de Pline , une Latone dans le temple du mont Palatin , une Vénus dans les monumens d’Afinius Pollion , & un Efculape & une Diane, dans un temple de Junon. Je ne fais fi c’eft de ce même Céphiffodote qu’on admiroit une Minerve furie port d’Athènes, un Mercure nourriffant Bacchus encore enfant , uTï orateur tenant la main élevée , & les deux tourtifanes Anyta & Myro. Il y eut un troî-Sème Céphiffodote qui ne fleurit que dans la 120= olympiade. Je ne déciderai pas fi c’eft à

e dernier, ou au fils de Praxitèle, que Pline

ittribue des ftatues de philofophes. (6i) Hypatodorb, que Pline range fous la nême époque que le premier Céphiffodote , laroîc avoir été un très-habile artifte , quoitu’on n’ait confervé le fouvenir que d’un pe» ,it nombre de fes ouvrages. Paufanias parle [l’une flatue de Minerve, en bronze , qui étoit llacée dans un temple de cette déeffe , à Alijhère en Arcadie , &c qui ne méritoit pas .noins d’attacher les regards par fa beauté que

!iar fa grandeur. On voyoit fouvent dans l’anii- 

|iiité plufieurs artiftes affocier leurs talens. C’eft infi qu’à Delphes, les ftatues des chefs de-’ant Thèbes , avoient été faites en commun ar Hypatodore , & un Ariftogiton dont on lie fait rien de plus. Près de ces figures héroïpes étoit le char d’Amphiaraiis , monté par laton , cocher & parent de ce prince. (63) Pamphile. Tout ce que nous favons e ce ftatuaire , élève de Praxiièle , c’eft qu’un [e fes ouvrages , repréfentant Jupiter Hofpitaijer, faifoit partie des monumens qu’Afinius "oUion s’écoit plu à raffembler. On peut pré- ^mer que ce Romain n’avoit fait apporter de ^ Grèce que des ouvrages diftingués. Mais pmme de tout temps on a pu tromper les iches amateurs , cette préfomption prouve peu e chofe en faveur de Pamphile.

’ (64) EuFHRANOR eft placé, fur la foi de fline, entre les contemporains de Praxitèle. j^^ous avons manifefté nos doutes fut ia jufteffe Je cette époque à l’article Peintre ; car Eu-Jhranor étoit à la fois peintre & fculpteur. > Il y a de cet artifte, dit Pline, (traduction de M. Fclconet ) un Paris eftimé , en ce qu’on y reconnoît tout enfemble & le . juge des déeffes , & l’amant d’Hélène , & le j meurtrier d’Achille. Il y a de lui à Rome ’ une Minerve , qu’on appeîle Catulienne , S e u

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» parce qu’elle a été dédiée au bas du Capitôle par Q. Lutatius Catulus, & une figuré « du Bon-Succés , qui tient de la main droite » une coupe, & de l’autre un épi & un pavot : une Latone qui porte Apollon & Diane » qu’elle vient d’enfanter ; cette figure efl » dans le petit temple de la Concorde. Il a » fait aufïï des quadriges & des chars à deux B chevaux ; un Pluton d’une rare beauté ; la » Vertu & la Grâce, toutes deux coloffales , » & une femme en admiration & qui adore ; » un Alexandre & un Philippe fur des quadriges ». On connoiffoit auffi de lui une ftatue de Vulcain.

En admettant , fuivant la leçon d’un manufcri : de Pline, que ce fut avec Ptolemée & non avec Attale, que Nicias qui avoit appris fou art d’un élève d’Euphranor , fut en marché pour un tableau, on pourroit admettre , s’il ne reftoit pas d’autres difficultés, que celui-ci fleurît à-peu-près dans le même temps que Praxitèle, M. Falconet révoque judicieufement en doute la triple exprefllon que Pline attribue au Paris d’Euphranor. » S’il avoit trouvé , dit-il , » le fecret merveilleux , & perdu depuis, de » donner à la fois aune ftatue trois expreflions » différentes , manifeftées en même temps , & » dont chacune fût également claire pour le » fpeflateur , il paroît que Pline a eu tort de » ne pas appuyer davantage fur une circonfn tance fi extraordinaire , pour faire fentir » dans toute fon étendue , l’inconcevable » talent de l’artîfte qu’il vouloit célébrer .... n Vous plaît-il de croire que ces trois exprenions étoient rendues fur le vifage dePâ- >3 ris ? Je le veux bien ; pourvu cependant que » vous puiffiez allier dans les traits d’un vifage » de bronze , l’air judicieux , impofant ^ n majeftueux , à l’air charmant, pafiionné, galant , & à l’air cruel , fourbe & lâche ». (6j) Léocharès fut contemporain de Praxitèle , puifqu’il travailla au tombeau de Maafole. Vitruve le compte au nombre des artiftes diftingués, quand il dit en parlant d’un Mars coloffal qui étoit dans la citadelle d’Halycarnaffe , nobill manu heocharis faSam. Ce mêm» artifte avoit fait , au portique d’Athènes , Jupiter , le Peuple, Apollon. Près de la fortie de l’Altis , on vovoit de lui, dans un temple élevé par Philippe, ce prince & Alexandre, Amyntas , Olympiade , & Eurydice , ftatues d’or & d’ivoire. Il avoit fait un Ganymède -, & s’il avoit bien réufli dans cette figure qui exigeoit de la grâce , de la molleffe & de % beauté , il méritoit un rang diftingué eatre le» artiftes aimables.

(66) Thimothêe travailla aufïï an mâufo» lée. On yoyoiî de lui à Rom^ ; dans i§ tejE^