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fronton , étoît repréfentée eri bas-relîef la chaffe du fanglier de Calydon. On y vw/oit d’un côté Atalante , Méléagre , Théfre,Télamon , Pelée, Pollux , loJaiis qui a partagé la plupart des travaux d’Hercule ; les fils de Theftius , les hères d’Alihée , Prothuiis & Comètes : le fanglier occupoit le milieu de la compofition -, de l’autre côté Epochus qui foutenoit Aricée déjà bleffé & qui laiffoit tomber fa hache •, près d’eux étoient Cafter & Amphiaraiis , enfuite Hippothoiis fils de Cercyon , & la compofition fe terminoir par la figure de Pirithoiis. Un autre fronton couronîioit la partie poftérieure du temple : Scopas y avoir repréfenté le combat de Télephe & d’Achille dans les champs du Cayce. La ftatue de la Déefre étoit un ouvrage (TEndius , entièrement d’ivoire. On ne fait rien de cet artifle -, mais je croirois qu’il étoit plus ancien que Scopas, & que fa fiatueétoic déjà révérée avant qu’on bâtît le temple ; fans cela , pourquoi n’auroit - on pas chargé de cet ouvrage le célèbre fîatuaire à qui l’on confioit la conflruâion & la décoration de l’édifice ? Elle fut enlevée par Augufïe à caufe de fa beauté , ou de fa réputation , ou peut-être par fa fingularité, puifqu’on ne connoît que ce grand ouvrage qui fût entièrement d’ivoire. Elle fut placée dans le forum, &lesTégéates la remplacèrent par une autre flatue qui fut apportée de chez les Manthuriens. D’un côté de la Déeffe étoit Efculape , & de l’autre Hygié, ouvrages de Scopas.
(70) Caios, contemporain de Scopas, n’eft connu que par une des Euménides qu’on voyoit à Athènes : elle occupoir le milieu ; les deux autres étoient de Scopas.
(71) TÉLÉPHANES de Phocée, étoit fans doute un grand ftatuaire , puifqu’il fut célébré par les écrits des artiftès qui le plaçoient à côté des plus grands maîtres. Ils louoient fa LarifTe , fon Spintharus , athlète viûorieux dans les cinq combats du Pentathle , & fon Apollon. Ce qui nuifit à fa réputation , c’étoit , fuivant les uns , que fes oiJvragcs étoient reftés comme enfevelis dans la Theffalie oii il demeuroit,- &, fuivant les autres, qu’il s’étoit confacré à travailler pour les Rois de Perfe Xerxès & Darius •. on pourroit conjefturer des exprefliors de Pline, que cetartifte, capable de fe ifaire un grand nom par fes talens, s’étoit tngagé à travailler obfcurement dans quelques fabriques établies par cet Rois : Qiioniam fe Regum Xeixis atque Darii officinls dedidcrit. (72) AiYPUs de Sicyone , élève de Niaucvde , fit pour Olympie, les fl :at_<s de plufieurs yiincjueurs. Si c’eil une f reuye de tale.us Q,ue S C U
d’être fouvent employé , oft petit préfumef qu’Alypus n’en manquoit pas. Mais des artiftès médiocres durent travailler quelquefois à la décoration d’Olympie , parcp que les vainqueurs ou leurs’ villes n’avoient pas toujours le m yen de paver les plus célèbres flatuaires. Les monumens doat Alypus fut chargé pour la ville de Delphes , dépolent plus puiffamment en fa faveur. Pendant que Tifander faifoit pour cette ville les flatues des principaux guerriers lacédémoniens qui avoient combattu avec Lyfandcr à Egos-Potamos , il fit celles des chefs alliés. Si l’on fuppofe , comme il eft vraifemblable, que ces monumens furent élevés peu de temps après cette viéloire , que les Spartiates remportèrent fur les Athéniens 405 ans avant notre ère , il faudra reculer l’époque où fleurit Naucyde, élève de notre ftatuaire. Pline fixe cette époque à l’an 400 avant notre ère , & l’on voit que l’élève de cet artifte étoit déjà célèbre quelques années auparavant. (73) TisANDER. Nous venons de dire, en parlant d’ Alypus , tout ce que l’on fait fur cet artifle fon contemporain. Il faut obferveif qu’un Canachus concourut avec eux à perpétuer la gloire des chefs vainqueurs à Egos-Potamos, C’eft probablement celui qui fut élève dePolyclète d’Argos. Voyez la fin de l’article Polyclète.
(74) Lysippe de Sîcyone étoît contemporain d’Alexandre , qui lui donna la préférence fur tous les ilatuaires de fon temps. Ce prince commença fon règne 335 ans avant notre ère. Notre artifle devoit dès-lors être célèbre. Pline ne le fait fleurir que dans la 114c olympiade, dont la première année répond à la mort d’Alexandre , - mais il ne faut pas croire que ces éroqties de Pline foient d’une exaftitudg févère, M. Heyne conjeflure avec beaucoup de vraifemblance, que cet écrivain prenoit pour époque de l’âge floriffant des artiftès , l’année où. il trouvoit leurs noms dans les hiftcriens ou les annalifles qu’il confulroit. Quelqu’hiftorien , en parlant de la more d’Alexandre , qui arriva la première année de lî . ï^j.^ olympiade , 324 ans avant notre ère, aura dit que, fous ion règne, avoient fleuri Lyfippe, Sî.hénis , Euphionide , &c ; ik Pline aij’-a copie cette date dans fon ouvrage. Il ai-roit dû uenfer qu’un artifte employé de prét’érence à cous les autres par un ibuverain . floriffoit a ant la mort de ce PJnce, & que même la célébriré avoit commencé avant que le Prince employa^ fes talens.
Lyfippe avoît été d’abord un fimple ouvrier en airain. Qiand il voulut fe lî/rer à la ftatuaire , il confulta le pfîntre Eupon-e pour iàvoir quel ancien artifle il devoit prendre pour