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I ne s’etf pas fait de réputatioh , parce que la artune lui a manqué.

(84) Cephissodote ; il y eut un artîfle le ce nom contemporain de Lvfippe, & qui traailia conjointement avec Euthycrate ,’ fi’s le ce célèbre ftacuaire. Voyez Cephifodote out le chiffre 61.

(8j ) PrRoMAQUE. Il y a eu deux ftatuaires le ce nom. L’un contemporain des élèves de .yfippe , qui fit un quadrige monté par Alci- .iade ; l’autre poftérieur qui travailla à représnter les combats d’Attale & d’Eumènc contre 3s Gaulois.

(86) Charèï de Linde , élève de Lyfippe,

!t célèbre pour avoir fait le colloffe de Rhodes,

epréfentant I0 foleil. » Cet figure, dit Pline, ■<• (rraduûion de M. Falconet ) avoir foixante ’ dix coudées de hauteur : elle fut renverfée ’■- trente <<îx ans après par un tremblement de terre ; mais toute abbattue qu’elle eft, on

ne lauroit s’empêcher de l’admirer. Il y a peu

d’hommes qui pui.Tent embraffer for. pouce ; I fes doigts font plus grands que la plupart desflatues ; le vuide de fes membres rompus reffemble à l’ouverture de vafles cavernes. On voit au dedans des pierres d’une groffeur I extrême, dont le poids l’afFermiffoit fur fa

! bafe. On dit qu’elle fut achevée en douze 

ans , & qu’elle coûta trois cent talens, i (1,610,000 Vvr. de notre monnoie) que proi’ duifirent les machines de guerre laiifées par i le Roi Démétrius ennuyé de la longueur du fiège «. Un oracle empêcha les Rhodiens de ’établir ceue ftarue. Les fragmens de ce coloITe reflèrert négligés jufqu’au règne de Confint, petit fils (fHéraciiirS. Alors un Juif les cheta & ils produifirent la charge de neuf ent chameaux.

Les Rhodiens aimoient les colioffes, ils en voient cent dans leur ville ; mais tous étoient llus petits que le fameux collolfe du foleil. 1

’ (87) TisicRATE de Sicyone fut élève ’Euiycra-.e. liii-même élève & fils de Lyfippe, ,iais il tenoit bien plus de la manière du père ’ :ue-àe celle du fils, & l’on pouvoit à peine ilcerner plufieurs de fes ouvrages de ceux de e grïird maî’re : tels étoienr Ion vieillard Théa-. n, l’on Roi Démétrius ;fa ftatue de Peucefte ui avoit fauve ia vie à Alexandre. ^i (88) Piston, élève de Tifîcrate, n’ed connu

ue pour avoir fait un Mars & un Mercure,

ouvrages fans doute eftimés , puifqu’ils furent apportés à Rome & placés dans le temple de i Concorde.

S C U ^e-j

X^9) Cantharus de Sîcyone , élève d’EuthychideSj étoit de ces artiftes qui poflëdent à un degré eftimable les différentes parties de leur art , fans en porter aucune à ce degré qui donne de la célébrité : ils tiennent pendant leur vie, un rang honorable entre lesartifles ; ils font même quelquefois oppofés par leurs con» temporains à des hommes qui leur font bien fupérieursj mais lapoflérité oublie bientôt leurs noms, ou ne fe les rappelle qu’avec indifférence. On pourroit dire qu’ils font plutôt deftinés à foutenir la continuité des écoles , & à en remplir les lacunes, qu’à faire la gloire de l’art. On voyoit de Cantharus, à Olympie, la ffatue d’un certain Alexinicus d’Èlide, qui, dans les combats des enfans, avoir remporté 1«  prix de la paleftre.

(90) Agssander, l’un des auteurs du fa-* meux grouppe du Laocoon , & même , vraîfemblablement, le principal auteur de ce chefd’œuvre, puifqu’il eft : nommé avant Polydorb & Athénodore qui ont concouru avec lui à produire ce bel ouvrage. On fait que ces artiffes étoient de Rhodes ; mais ce n’eft que par conjefture que quelques favans les rangene entre les artilfes qui ont vécu dans le beau fiècle d’Alexandre. Ces favans ne peuvent fe perfuader que d’autres fiècles, moins célèbre» dans l’hiftoire de l’art , aient vu naître des artifles capables d’une telle produâion. Cependant Mengs loin de foutenir que es grouppe appartienne au fiècIe brillant d’Alexandre, n’ofe même affurer que ce fcit celui dont Pline a parlé. Le grouppe que Pline avoit fous les yeux étoit, ou lui paroiffoit être, d’un feul bloc ; celui que nous poffédons elî de plufieurs morceaux. Et d’ailleurs, ajoutet-il , quand ce feroit le même dont Pline a. fait l’éloge , fait-on s’il n’a pas été fait fous le règne de Titus , & fi ce n’eft pas pour cette raifon qu’il en parle avec tant d’admiration , & en même temps avec fi peu de connoiffance, puifqu’après avoir dit que c’efl un ouvrage auquel on ne peut rien préférer en peinture & en fculpture, il fe contente de célébrer les nœuds que forment les ferpens ?

Il eft cependant bien difRcile de douter qus le grouppe du Laocoon, dont Pline a parlé, & qui étoit dans le palais de Titus, ne fût le même qu’on voit aujourd’hui à Rome , & qui a été trouvé dans un fallon qui fairoit partie des thermes de Titus. Cette dicouverte s’eiî : faite fous le pontificat de Jules II. Le bras droit n’eff qu’en terre cuite, die Winckelmann, & c’eft le Bernin qui l’a refîauré. Michel-Ange avoit été chargé de cette reftauration, & avoit déjà dégrolïï ce braî en marbre. Le mouvement qu’il lui avoit donné étoit tour«  mente & ne pouvoit être celui de l’origiiul»