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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/483

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DES

enfemblc , aux parties qui tombent à-plomb l’une fur l’autre, comme, par exemple, que l’épaule droite tombe perpendiculairement lur le coudepied droit, & ainfi des autres parties. On obfer.vera que lor’.qu’une épaule eft pUis baffe que l’autre, la mamelle du même côté doit baifler de la même quantité, enforte qu’une ligne tirée d’un bouton à l’autre des mamelles, eft toujours parallèle aux clavicules, dans quelque niouyement que ce foit. iLa partie du corps qui plie, rentre fur elleitnême au défaut des côtes avec les hanches ; & la peau de l’autre côté s’étend, & laiffo an- intervalle plus grand depuis la dernière "Miffe-côte jufqu’à la crête de l’os ’des îles : ’ ;e qui rend , dans cette figure , le contour îictérreur du côté droit plus coulant & plus rrand que fon oppofé , qui fe trouve par cette ’ailbn enveloppé, & ne peut fe rencontrer visi-yis du premier.

[, On remarquera dans toutes les fuuations de k’ jambe i que le jumeau externe éft pliis haut Ime l’interne , & que la cheville ou malléole ïnterpe eft plus haute que celle de l’autre tôté,& que, par cette rai fon , tout le contour ; extérieur eft plus grand que le contour Intirieur qui l’enveloppe.

P L A N C H E XVr.

i^irt académique ., v,ûe par le dos, d’après un dejjîii de M- Cochin.

•On fera H même atrention que dans la préîderite aux à-plombs , ôc on obfervera que jis contours ne font point vis-à-vis les uns les autres, & que les formes font contreba-Incées par des oppofuions plus ou moins couintes, fuivant que les mufcles travaillent us ou moins,

PLANCHE XVII.

’■Mire académique , vue par le dos avec ra- [courcls, d’après un dejjin de M. Fragontird.

Les proportions de cette figure ne pouvant s être exprimées dans les longueurs, à caufe •s racourcis ; on doit apporter la plus grande ention à tout ce qui peut donner de la aifemblance aux parties fuyantes , par lei ets des lumières & des demi-teintes, & r les contours paffant les uns fur les autres, ’ vant en cela les principes de la perfpedive. PLANCHEXVIII.

, ;iire académique , vue par le dos , daprès un dejjlii de M. Fragonard.

L’aâion de cette figure étsnt plus forcée ^f^ux-Arts. Terne IL

ï) E S


que la précétïèntè , les mufcles font plus annoncés & les contours plus tourmentés. On remarquera que les contours du bras droit qui fuit totalement, étant paffës les uns fur les autres comme ils le font, contribuent beaucoup à l’illufion. Ce bras acquiert moins de longueur, parce qu’il fuit ; & la main qui le trouve fur le plan le plus éloigné, paroît. beaucoup plus foible que celle du bras gauche, qui eft fur le premier plan Les ombres & les touches de la main droite font bien moini vigoureufes que celles delà gauche ; fuivant le même principe de perfpeûive, la cuiffe Se la jambe gauches font dans le même cas. PLANCHE XIX.

Figures grouppées de J. Jouvenet. On pourra faire fur ce grouppe l’appl’catloa de ce qui a été dit relativement aux plans , à Venfemble , & : à l’effet des figures ; ces trois «hoiés font tellement liées da^is un fujety qu il eft împoflible d’en interrompre l’ace ;rd’ fans choquer l’œil du fpeâateur par un contrefens ridicule, qui lui feroit paroître renvurfé un objet qui feroit droit, ou qui lui feroit prendre la partie qui fuit, eu égard au plaa qu’elle occupe, pour celle qui avance par rapport à la lumière qu’elle reçoit. Il fuffit dé faire une fuppofirion pour le démontrer. Les lignes pondluées A, B, C, D, marquent les principaux plans ou points d’appui de ces deux figures. On voit que l’intervalle qui eft obfervé ici entre les plans ou points d’appui ce, DD, des deux figures, permet à celle qui eft fur le devant de fe renv’esfer, pour atteindre à l’épaule ds l'autre figure >& fe fcnitenir fur elle , & que ce renverfement donne lieu à la lumière de fe fixer par îculierement fur cette figure qui fe préfen.e à elle en plan incliné ; mais au contraire , fi pcrere r, on defcendoit la pierre qui foutient la figure de derrière, c’eft-à-dire la ligne DD feulement fur un autre plan comme e , il en réfulteroit un con’re-fens qui dcmentiroit & la propor.ion & l’effet : car, i. le point e étant trop près du plan C C , il feroit impofiible que la figure de devant fût aulfi renverfée q l’elle le paroît fans être offenfée par le corps D O , qui Ibutient l’autre ; dans ce cas, la lumière qui agit fur la première , comme étant renverfée , paroîtroit fauffe , n’étant point d’accord avrc les plans ; & le corps de cette figure devant être droit par la fitppcfition , paroîtroit trop cours & hors de proportion, z". Le plan D D (uppofé defcendu en ç , rapprochant le corps DO du plan ce, le raçourci de là jamte gaucha de la figure qui eft derrière , deviendra équivoque , c’eft-à-dire que le peu d’intervalle ^ o