Aller au contenu

Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/497

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

D O K

tonne clialeur , & donnée un peu claîre , en adouciiTant légèrement avec la broffe.

?. Reboucher Se peau-di-chUmier. Entre les

différentes couehes de blanc , il faut abattre ! les petites boffes , boucher les défauts qtii peuvent fe trouver dans le bois, ou dans le piàtre ou la pierre, ce qu’on fait avec un maftic compofé de blanc & de colle , qu’on appslle gros-blanc ; enluite on ôte les barbes du bois en frottant avec une peau de chien de mer, ce que les doreurs appellent peaude-chienner.

. Poncer & adoucir. Quand les couches de blanc font féchss , on taille uniment des pierres-ponces en les ufant fur le quarreau ; on en forme de plates pour adoucir les grandes parties, & de rondes, pour atteindre les moulures on ce qui en a àpeii-près la forme, & l’on a do petits bâtons de bois blanc très

minces, jour fouiller dans les parties enfonî

cces qui peuvent être engorgées de blanc. 1 1 On mouille l’ouvrage par petites parties pour ’ y paffer la pierre-ponce ; on frotte légèrement .pour liffer l’impreffion , & : à mefure qu’on

adoucit, on lave la furfice avec une brofl’e

douce qui ait fervi au blanc, pour ôter la •bourbe qui fe fo’.'me fur l’ouvrage. On pompe enfuite l’eau avec i.ne petite éponge , on a grand foin d’éviter qu’il en reile, &c on enlevé itrès légèrement avec le doigt tous les petits

grains qui peuvent fe trouver fur le blanc,

■Enfi-n, on paffe fur toute la furface une toile un peu rude , pour achever de la nettoyer. . Réparer. Quand l’ouvrage efV adouci , iponcé & fec , il faut rendre à la fculpture les premières fineffes , que les difrérentes couches de blanc dont on l’a couverte n’ont pu maniquer d’altérer. On fe ferc pour cette opération d’ébauchoirs ou fers tournés en crochets de ■ diftérentes efpèces ; & ce travail répond à celui par lequel on termine un morceau de fculpture. On ient bien que fi l’ouvrage qu’on doit réparer eft de quelque prix du côté de ’art , il faut que le répareur foit un artifte habile. . Dégraijfer, Cette opération confifte à [tendre au blanc fa première propreté. Plus ll’ouvrageefl : précieux, plus la réparation a e^tigé de temps, & plus la furface a éprouvé de frotte- [Bient de main & d’outils, ce qui a terni, &, xomme on dit, graijfé e ha.nc. On le nettoyé

a^ec un linge mo’MÎilé qu’on paffe légèrement

■furies parties qui doivent être mattcséc brunies, i& l’on fe fert d’une broffe douce & mouillée [pour le refte. On lave enfuite le toutavec une jsponge douce, en prenant garde qu’il ne refte ’îucun grain , ni aucun poil de broffe. . Prêter. L’ouvrage fec, on le prèle Jégère- .Tient , c’eft- à-dire qu’on en liffe bien toutes les larties avec de la prêle , ayant foin de ne pas ifer le blanc. On appelle préU les tuyaux D O R

S7,

canrtelés," rudes & ftriés d’une planté qui porte le même nom.

. Jaunir. On met dans un demi-feptier de bonne colle de parchemin , bien nette & tranfparcnte, deux onces d’ochre jaune broyée très-fine à l’eau. On la laiffe détremper & dépofer dans la colle chaude. Cette" colle doit être de moitié moins forte que celle qu’on emploie pouir le blanc.

Quand l’ochre eft précipitée au fond, on palIê le deffus à travers un tamis de foie, ou une mouffehns fine, ce qui donne une teinture jaune. On la fait chauffer , & on l’emploie très-chaude avec une broffe fort douce Se bien nette. On jaunit ainfi tout l’ouvrage , avec l’attentioa de ne le pas frotter trop long- temps ; car on détremperoit le blanc, on lui feroit perdre les fineffes de la réparation, & tout l’ouvrage feroic gâté.

Cette teinture jaune remplit les parties enfoncées oià l’or ne pourra pénétrer : elle fert aufli démordant pour tenir l’alïïette & happer l’or. . Engralner. II faut attendre que le jaune foit bien fec. Alors on prêle encore une fois toutl’ouvrage, dont la furface ne doit conferver auciinfi inég.nlité.

. Coucher d’ajjlettt. Nous avons donné la préparation de l’alliette dans le vocabulaire des fubftances & inftrumens néceffaires au doreur. On détrempe cette aifiette dans de la colle légère de parchemin, un peu chaude, paffée tamifée , & très -nette. On en donne trois couches avec une petite broffe de foies de porc longue, mince, & douce.

. Frotter. Quand les trois couches d’afliette font sèches, on frotte avec un linge neuf & : fec les parties qui doivent reiîer mattes. Par ce moyen , l’or qu’on ne doit pas brunir s’étend & devient brillant ; & quand on applique l’or l’eau coule deffous , fans tacher. Mais on ne touche point avec le linge les parties qui feront brunies ; on donne l’ur ces parties deux couches de la même affiette détrempée dans de la colle à laquelle on ajoutera un peu d’eau pour la rendre plus douce. . Dorer. Prenez de l’of très - beau, d’égale couleur, & non piqué ; il fe vend en livrets depuis ie prix de foixnnte-dix livres le millier en feuilles, jufqu’àcent cinquante. Les ors les plus généralement employés dans la dorure coûtent depuis quatre- vingv jtifqu’à cent vingt livres le millier de feuilles.

Vuidez un lîi’ret d’or fur votre couffin. Enfuite, avec des pinceaux de différentes groffeurs proportionnés aux formes de ce que vous voulez dorer , mouillez votre ouvrage avec de l’eau c aire, pure, nette , & très-fraîche ; dans l’été on y ajoute même de la glace. Il faut changer d’eau de demi-heure en demi-heure, ne mouillant chaque place qu’à mefure qu’on y yeut