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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/531

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Ë M A ■

» verte, & : fe mertront en une poudre qui )) deviendra plus hjanche à melure tju’cile fera «plus f ;clie.

» Mettez cetre poudre blanche fur un teffon )) ou fragment de ces petits pots de grès dans » lefquels on apport-e le beurre de Bi-erng :>e, » placû fous une raoufHe dans le feu ; li vous j> n’avez pas de mouffle, vous pouvez .vous

!) fervir à fa place d’un autre telTon de pot de 

35 grès : il fera bon, pourvu qu’il fjiuaiTez » grand pour empêcher la cendre & le charbon de tomber dans la poudre blanche ; )i entourez la moufFie d’abord dun tic. -périt » feu ; augmentez enfuite un peu le feu en » mettant quelques charbons allumés far la >■> moufïïe ; la poudre blanche comnic-ncera par » devenir jaune ; enfuite elle prendi-a une couleur orangée , & finira par devenir d’un beau s5 roiige.

» Retirez alors la capfuîe , ou, poiir mieux » dire, le teffbn du feu-, la poudre paroiira » noire en fartant du feu ; mais lo ;f(jaelle fera « froide , elle fera très-i^uge. » Mettez cette poudre d ;ins un grand gobelet de verre ; vrrfez defius de l’eau tiode y> très-propre ; laiffez-la repolbr juiqu’a ce qire Il vous voyez la poudre rouge toute entiers » au fond, & l’eau qui lui furnage devenue » claire.

» Vuidez cette eau claire en inclinant doiice-’ » ment le vafe, jufqu’à ce que la poudre qi ;i I» eft au fond, foit prête à en fortir ; remettez I» de nouvelle eau chaude ; réitérez cette manœuvre cinq ou fix. fois, jufqu’à ce que » vous voy^z qu’il refte un peu de poudre » rouge fur la iurface de l’eau, quoiqu’elle » paroiffe dans k refte très-claire ; vuidez alors

« l’eau pour la dernière fois ; brouilltz ce qui

I» refte au fond, & le renverfez brufquement i» dans une taffe de porcelaine. » Laiffcz repofer le tout, jt.fqu’à ce que iî vous voyez que l’eau qui furnage la poudre, foit claire. Tenez la taffe un peu penchée , & mettez-y un bout de mèche de coton que vous aurez auparavant fait tremper » dans de l’eau ; ajuftez votre mèche de fa, :on » que le bout le plus court trempe dans l’eau I.» de la taff», & le plus long pende au-dehors, paf ’» ce moyen t.juie l’eau s’écou-lerago^itte à goutte, » & la poudre rouge reftera à fec ; on peut [ » même, pour s’aflUrer que la poudre efl : parfaitement feche , placer la taffe fur les cendres D chaudes.

« Ce fafran de mars feroit volatil , iî on I» l’employoit tel qu’il eft. Mais pour le rendre ^j) fixe, prenez en la quantité que vous vou- ■■» drez , mêlez-la avec le double de fon poids » de fel taarin bien blanc , que vous aurez » auparavant fait rougir dans un creufot couift vert ; triturez long-temps cei deux marieras Ueaux-Ans. Tome II,

E M Â ^ :s,iî

» enfemble dans un mortier de verre ou de » porcelaine, avec un,pilon de même matière» » Mettez ce mélange au feu dans un crèufet » que vous couvrirez ou dans un tsff.jn degrés fl fous une mouffle pendant deux heures , en » commençant par un petit feu , & finiffant par couvrir & entourer la mouffle de » tous côtés avec des charbons allumé.’. » On retire la mat’.ère du feu ; on la laifft ; » refroidir, & on la triture dans le même » mortier dont on s’eft fervi la première fois ; » on la met dans un grand gobelet de fayjLnce , » qui ait un bec pour verfer plus aifcm ;nt ; n on verfe defTus de l’eau chaude que l’on » agice avec une lame de verre ; on décante « oa l’on vuide tout de fuite ce que l’eau » emporte ; on continue de verier de no ;rvfc ;ie n eau chaude fur ce qui eft reSé au fond, de » l’agiter avec la larae de verre, &c de décanter l’eau qui fe trouve teinte de la co :ileur, jufqu’à ce que l’on voie qu’elle n’en » prenne plus , alors on peut négliger ce qui » relie au fond d.i gobelet.

» Toutes les eaux qui ont entraîné de la » couleur ayant été d ;can :ées dans un grand » gobelet de verre , on les y laiffe repofer juf- >5 qu’à ce qu’elles paroiffentrout-à-fain claires, 5) & que la couleur foit entièrement dénofee » au fond ; on décante alors cette eau claire, 5) & on en met de nouvelle fur le rcfi.lu ; on » réitère cette manœuvre cinq ou fix foi ;, on « verfe le réîîdu dans une taffe de porcelaine • )3 on l’y laiffe repofer, & on en retire l’eau » par une mèche de coton, comme on l’a dix » ci-defîus.

» Lorfque ce fafran de mars eft fec , on en >î trouve , à très- peu de choie près , la mêms n qu.inrité & de la même couleur que celle » qu’il avpit avant de l’avoir calciné avec le » fel marin , avec la diiFérence qu’après cett» » dernière calcinatisn il n’eft plus volatil , Se » qu’employé avec trois fois fon poids de notre » fondant, il prend un beau luifant, reftant » fi.Ke à tous les feux ; ce qui fait qu’on peut >3 le coucher fur l’émail ^a premier feu comme » au dernier. On peut aulFi hardiment le mê- » 1er avec toires les autres .couleurs , fans » craindre qu’il en gâte aucune, » Il tfî abfolument effentiel , lorfqu’on s » fait la dernière calcination avec ie fel marin, & lorfqu’on a verfé de l’eau chaude n pardeffjs dans un gobelet, d’agiter cette eau » avec une lame <de verre, comme on l’a dic. » pour ne prendre que la couleur qui fe laiffe 33 entraîner par l’eau ; parce qu’on eft affuré >3 par ce moyen de n’avoir que le fafran de » mars, qui a été vérirablement diffout ; fans 33 cela on feroit fujet à trouver de petits points » noirs dans la couleur , qui ne viennent uai.