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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/538

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» Icnth- à cliaque fois qu’on expofe le Tel à la » chaleur, (k qu’à la iin on n’en fenc prcl’que y> plus du [out £n portant !a tafTc foiii- le nez. ■» On s’appcri^oît ai :!îi que rhumiJité Sz la » couleur ciaruo^fif ; roviennent au l’ei pluslcii-y > teraent à l’air froiJ,

» Par ce ;ve manœuvre réitérée , on vient à » -bout d’arrêter la couieur" dans la bafe du Tel » marin, de façon qu’elle peut îbutenir l’cdulccranon fans qu’elle fe mêle ’avec l’eau : » ce qu’elle n’auroit pas manque de faire fi » l’on a/oic voulu tenter i’édulcoratren auffitôt après les premières defllcations. Pour être y> affuré que ce (ël eft parvenu au point de- 51 firé , on peur eifaj’er d’en mettre, au fortir « du feu, un peu dans i :n petit gobelet de 5> cryftal ; fi l’on voh qu’après avoir veif’é | » doucement de l’eau- deiius , de façon qu’ells j » ne fumage le fei que de trois ou tjuatre { w lignes, & l’avoir lailTce pendant une dtmiheure, le fe ! devient roige, fans conin :u- >) niqucr at.jcur.e couleur à l’eau , on ell afl’uré « que le Tel efi : en état de donner la couleur » bleue fixe. Si, au con’.raire^ l’eau le’ charge » de la couleur rouse , ii faut con inuerd’expofer encore aherr’aïiveraent le (el lur les jvcendres, &c à l’air froid, pendant quelque » temps.

« Lorfquc pa" l’efTai dont on vient de par- » 1er, on i’efl afiuré que ie fel peut fuppor.er » rédulcoru’ion, fans que la couleur le inèio » avec l’eau ; il faut, peu de temps après que » le fel efl rcriro de deffiis les cendres chaudes, y> vsrfer doucement de l’eau par-deîTus , de « façon qu’elle lurnage au fel d’environ un 3) pouce ; au bout d’un quart d’heure, on décai. te cette eau pour en remettre autant de «_ nouvelle ; on réitère cette manceuvre quatre » ou cinq fois, & Is fel qui étoit bleu devient rouge.

»I1 arrive très-fouvent qu’en faifant chauffer » & fécher ce fel rouge , comme on vient de » le dire, il ne reprend que très-peu l’humii > dite de l’air ; alors il faut verfer fur ce Tel n à peu près la même quantité d’eau qu’on y >> avoit mis d’abord , & remettre de nouvel » efprit de nitre , peu à peu , jufqu’à ce qu’on j) voie que la diflblution fe refait de nouveau ; >5 lorfque tout le fel eft diffcut , on décante » l’eau qui a repris la coi^îeur rouge ; on jette » ce qui s’eft dépofé au fond , & l’on recom- •n mence l’évaporation , & à mettre le fel en K grains, comme on a fait ci-deCTus, en obferrant que ce fel qui devient bleu, ait » encore pafrablement d’humidité lorlqu’on le )) retire du feu. Le fel devient rouge auffitôt qu’il eft refroidi. Vingt-qustre heures >■) après, on reme : la taffe de porcelaine qui le » contient, fur des cendres très- chaudes ; alors â le fel devient bleu h jnefuro cju’ii fent [a E M A

À chaleur : on prend garde qu’il ne s’attacha » au fond de la taiîe, en le remuant avec un( ! » lame de verre , à mefure qu’en le fai » chacfîer. On continue à remettre ce fel il, n le feu à différentes rt.’prr(cs., comme on ; >’ lait la première rois ,• on le lalffe enfi.iti " quelque temps f’ar.s y loicher ; onen pteni » en fuite un pstit cffai qu’on met dans nr » gobelet de verre : on verfe un peu d’eai » par-doffus ; & lorlqu’on voit que cette eai » ne prend point la couleur rouge, ce qu » marque qu’elle n’eft point enlevée au fel, » on décante cette eau,. & on en vcrfe di » nouvelle, feulement de l’épaifteui’ d’un ot » dtn ;x pouces au-deîTus du fel ; on réitère » celte opéi’atîon trois ou quatre fois ; on dé » cante enfuite toute l’eau ; on fait fecher 1 ; » coi :lcur , qui eft très-rouge, fur les cendre » ciiaudes ; on finit par, la mettre furun ted’ir » de porcelaine qui ait le moins d’épailTem n pod’ible ; on fait une place au miiieu de ; » charbons ardens , de façon, que ces charbon : )’ foient rout autour & plus élevés que le tel’ » fon fur lequel la couleur eft placée , iati ; » cependant que le teffon piiiife rougir ; dan’ » un inftant , la couleur rouge fe cliange er » une belle couleur bleue , qui ne redevien » plus rouge , à moins qu’on ne la garde long « temps ; & : alors on lui rend la couleur ci » l’expofant de nouveau dan^ les charbons ai » dens , corsrae on a déjà fait. Cette coulcu » employée fur l’émail , avec trois fois foi » poids du fondant général, fait un très-beat » bleu, trèa-fondant & fort facile à employer )) On ne peut pas d’fiîniuier que ce bleu m » perde beaucoup de fa couleur lorfqu’on h « broie far l’agate avec le fondant & de l’eau « comme on a coutume de faire aux autre ; >) couleurs ; mais il y a plufieurs façons de remédierà cet inconvénient ; on peur faire dii « foudre dans un peu d’eau , de l’indigo oi » du bleu dePruiTe, & en fecouant un peud( n cette eau bleue avec le bout du doigt fu » la couleur mêlée avec le fondant, afin delà )■) broyer enfemble , la couleur paroîtra , ei » l’employant , d’un bieu aulfi fort & aull » approchant de celui qu’elle aura, après êtn » parfondue , qu’on pourra le défirer ; ces bleu » qu’on ajoute à l’eau, fe brûlant au feu, ri’ » font aucun tort au fond de la couleur bleu » du col ait , parce qu’ils font brûlés avant qu » le cobalt & le fondant foisnt en fuTion. » Il y a encore un autre moyen de donne » un grand éclat à ces bleus : c’eft de mettr, » avec le fondant & le cobalt , partie égale oi » même jufqu’à deux fois autant que l’on a mi » de cobalt, d’un très-beau bleu d’azur quei’o) » vend à Paris fous le nom de bleu d’argent » quoiqu’il n’en foit pas tiré , mais du cobal » pgpt il n’eit qu’une préparation faite ave