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lante. Sur la glace efl : une molette de marbre.

^g. 8, boëte de fer- bîanc avec un goulot qui iert à la remplir d’eau bouillante. A la furface de cette boëte font à&s trous dellinés à recevoir les godets remplis de couleurs. Fi^,’ ^ & 10 , godets de cryftal. Pour la peinture en cire du comte de Caylus, les godets -font de différentes grandeurs , ainli que les trous du coffre.

Fig. II, vaCes ou pinceliers , pleins d’eau, pour nettoyer les pinceaux luivantla troilîèms manière de M. Bachelier.

ENCOLLER. ( v. a£l. ) On e.vcoKê, avant de les imprimer , les coiles deftinces à être peintes. Il y a des peintres qui ne veulent pas que leurs toiles foient encoUées , parce qu’ils craigneiK que cei.e préparation ne taiîc écailler les couleurs. Les doreurs £n6’o//< ?nc le bois qu’ils fe préparent à dorer , & en lauirent de colle tous les pores.

E N C RE de la Chine. Elle tire fon nnm de Jl’Empire qui la fournit. On en compo’e de fictice. On en peut faire avec de l’extrait de rcglifle & du noir de chaibon réduits en bouillis lou" ; la mollette. On joint à cette pâte un peu de colle de poilïbn , & on la met dans des moules frottés de quelque fubTinnce graiffeufe. Ces mou- ■ les peuvent (e faire avec des cartes. Cette encie fert àdeffiner à la plume , & à faire le trait des deffins qu’on fe propofe de finir au lavis. Souvent on lave entièrement le delun à Vencre de la Chine : quclquefoi* elle ten à faire les j touches dans des deffins au biflre -, elle fait le I noir dans les lavis colores que l’on nomme ajuarellt.

ENDUIT, (fabft. mafc.) Comporition dont on revêt les murs. Il faut que les par :ie3 d’un ♦ édifice qui doit étrs orné de peinture- à frcliquc . i foit préparé à les reccvoi : par un cndulc. 11 en I fera parlé à l’article Fresque. ENTAILLE. ( fubfl. fém.) Les graveurs en bois donnent ce nom à un inftiumenî de bois dont ils fe fervent pour ferrer & : contciir les petits ouvrages qu’ils no pourro^ent ailïment tenir entre leurs doigts. On peur confidérer Yentaille comme un quadre dans lequel ces ouvrages font preffés, & qui en augmente le volume. ENTRE-TAILLE. (fabfV. comp. fém.) ATot epufage dans la gravure en bois, pour défigner des tailles plus nourritsen cert.^ins endroits que danslerefte de leur longueur. Dans la gravure au burin, on no’.irric ainfi les tailles en les rentrant ; mai^ dans la gravure en bois V entre- taille àoit être gravée au premier coup. Ëeaujc-j^rts. Tome 11.

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Ventre-taille , dans la gravure au burin , eu une taille fine , pafl’ée entre deux autres taiiles plus nourries. Ce travail fert à exprimer les fubftances luifantes , comme les eaux, les étoffes de foie, les métaux. La moire , les taches du marbre s’expriment par des entre-taides interrompues. C^s entre-tailles font auiFi connues dans la gravure en bois. On peut, de même, dans la gravure à l’eau-flirte , gliffer des entre-^ tailles au moyen d’une pointe très-fine : mais ce travail n’a jamais le brillant qu’il peut recevoir du burin. ,

ESTOiMPE. (fubft.fém.) Veftompe fe fait ordinairement d’une bande de peau de chamois que l’on roule &c qu’on affujettit dans la forme cylindrique en la coulant. On taille en pointe ce cylindre de peau , avec un rafoir ou un canif bien coupant. En paffant ’eJlompe fur les hachures de crayon dont on a couvert le papier, on les adoucit , on les noyé enfemble , comme dans la peinture, on fond les teintes avec le pinceau. On peut fe fervir de Vejlomp ; au crayon rouge fur papier blanc ; mais iLefb rare qu’on on faffe ufage dans cette manière de deffiner, parce que le crayon rouge eflompé prend une couleur peu agréable. On rcferi-e ordinairement rs/7o,7ioê pour les deffins au crayon noir fur papier de demi- teinte : on ri’ejlompe point les lumières. Si l’on trouve quelquefois couvenable de fondre certaines hachures faîtes au crayon blanc , c’efl alors le bout du doigt qui tient lieu A^ejîompe. Voyei à l’article Crayon , ce qui a été dit fur les DeJJïns au crayon.

Nojs venons de parler de Yejljmpe comme fervant à donner & : fondre Ici hachurei fjirci au crayon t mais fouvenr on deffine avec Vefiomve elle-même. Pour cela on écrafe du crayon noif tendre lur un morceat ! de papier : les dcliinateurs appellent zslzfairedelafaujfe. On frotte Vcftompe ^m- ce cr.iyon écrafe , 6z l’on deffine avec ce^ inftrument comme on peint avec la broiTe. C’ell avec Vejlompe qu’on établit les mafles ; c’crt afec l.a pointe de {^ejlonipe qu’on fait des hachures lur ces mafTes c’èfl encore avec cette pointe bien nourrie de poudre de crayon , que l’on frappe les touches : ce qui n’empêche pas que le delilnateur ne roir maître de donner quelques touches avec le crayon lui-même quand il letrouve convenable ; car tout ce que no.is difons fur la pratique , cft toujours fubordonnéau goilt & à l’intelligence. Cette manière de deffiner efl : très - convenable aux peintres, parce qu’elle a beaucoup de rapport avec la manière de peindre. Un autre avantage de Ve.flo :npe efl de faire gagner un temps , qui eft toujours beaucoup mieux employé à l’étude , qu’aux pratiques de la manœuvre. Une maflequi efl : établie en un inftar.t à Veflompe ^ exigeroit beaucoup de temps pour l’établir àia po’nte du crayon, Enfi^ Aa a a