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» routine , fera beaucoup misux quo je »’aî fait, » s’il veut y perfer n.

Nous regrettons que M. Falconet n’ait pas appris en deta 1 au public , toutes les fimplifieations cju’il a introduites dans les préparations ds ces fontes. Il nous auroit été très -utile dans la rédadion de cet article-, & auroit contribué à la perfeâion de ce dictionnaire qui devroit contenir tout ce qu’e les arrifles ont imaginé ds noii>/caa pour les pn^ogrès de l’art. Nous avons rapDotte tout ce que M. Falconet a écrit lur les nouveaux procédés dont il a fait ufage pour la fonte de fon chef-d’œuvre : nous avons été obligé de faivre pour Is refte i’un des catéchifmes dont il parle , & dans leftjuels il trouve beaucoup d’inutilités,

. De la fufîo ;4 du métal, & de fon introducilondans le moule. On range d’abord autant de mitai qu’il en faut pour couvrir l’à-re du fourneau, & Ton a foin, dans cet arrangement , de ne pas trop en prefler les diii.rentes pièces , afin qu’elles laiflent entre elles des vaides qui permettent à l’air à’y circuler ail’jment. Cs :te dilpofition faite , on allume le feu dans la chauffe. Comcne la flamme procure feule la f.ifion du métal, il fîut qu’elle foir très- claire , & il n’eft pas moins effentiel d’éviter qu’elle foie mêlée de f.,’m ?e, parce que l’iiumidité de la fumée uToit capable de figer la matière avant qu’elle (urtît du fourneau. Il faut donc que le bois Ibit trèr.-fec : il ofl : même bon que la coupe en ait été faite dans un temps l’ec , & qu’il n’ait pas été expofé depuis à la pluie. Le hêtre doit ^ avoir la préférence.

A niefure que le métal, entre en fufion , des ouvriers placés fiir les côtés du fourneau le remuent avec de longues perches de fapin. Quand il eft entièrement fondu, on en jette de nouveau fans ordre dans le ballin. Mais il "faut le tenir quelque temps fur le glacis des deux bouches ou portes du fourneau , parce que «’il toruboit li :r le mitai liquide, il le feroit lïgcr, de produiroit ce qu’on appelle des gâteaux, qui ne peuvent, à quelque degré de chaleur que ce fo :t, rentrer en fufion. C’efl un accident que peut aulfi caufer une fumée trop cpaiiTe, ou la cefllition d’égalité dans le feu de la chaufro.

^.QuanJla fufion arrivée à fon dernier période âemande un prompt écoulement, on met en place lepérier. li confiée en une longue barre de fer, qui , poulTes avec vigueur contre un tampon de fer sont eft bouché le trou du fourneau pendant la fonte , doit le chaffer au fond du baflin , & procurer au mcia ! une libre iffue. Cette barre " de fer peut avoir dix ■ huit à vingt pieds de long fur trois pouces de gros. Du côté dont elle doit frapper, elia prend à-peu-prèsla même courbure qu’une pelie : elle peut ayoir, en cet endroit, FON

e’nqpôudêj de diamètre, & elle fe termîrtê e pointe arrondie. A fon autre extrémité , elle el emmanchée invariablement dans une pièce d bois armée de liens de fer , tiillée de manier à fe laiffer embraffer aifément par le fondeur qu’elle met en état d’ajufler à fon gré le cou de périer. Pour donner à la machine la fore du levier, on fufpend le périer mis en équilibre à deux chaînes de fer terminées par des mainsi qui, en deux endroits, à-peu-prèï aux deux tieri de fa longueur, faififfent la barre de fer, fi ! ces deux chaînes vont s’unir enluite à un duuble chaîne plus longue, qui defcend d*en| haut, & dont les deux bouts font arrêtés fi, deux pièces de bois tranfverfales, que reç^oiven les poutres voiûnes fervant de tirans à 1 charpente du comble.

On prépare en même temps les quenouillettes & on les met aux places qu’elles doivent oc-, cuper. Leurdeftination eflde boucher les entrée ! des jets , jufqu’au moment où il eft à propo d’introduire dans le moule le métal fondai déjà entré dans l’écheno. Elles empêchent au) !’ que , pendant qu’on chauffé l’écheno , il ne puiflii entrer dans les conduits des jets, ni charbon ni aucun corps étranger. Elles fe terminent pa’ le bas en une olive d’un calibre égal à l’ouverture des jets qui doivent les recevoir. Lî tige de la quenouillette, longue de deux pieds doit être attachée à une trinurle qui ait le jei.’ d’une bâfcule, afin qu’on puifTe lever & baiffei’ à fon gré la quenouillette fans être obligé d’er approcher de trop près.

Comme il eft de la plus grande importance que le métal fondu ne rencontre rien de froit ni d’humide fur fon paffage, on chauffe i’échenc & les quenouillettes avant l’opération de h fonte. Les quenouillettes mifes en place, oc coiTible de charbon l’écheno , & quand t chai bon efb confumé, on nétoie la place. On reconnîot que le métal a acquis un degrt parfait de fufion, quand la flaninu qui fort du fourneau efl : d’un rcuge plus clair & plu ; vîf qu’elle n’étoit auparavant -, quand les craffes que rejette le mé.al fe rangent d’elles-mêmes autour du baffin , & laiffent le milieu uni ! comme une glace ; quand le feu prend fur-le-i champ aux perches de bois de fapin dont ori fe fert pour le braffer , & que la flamme quis’yi attache efr d’un éclat éblouilfant. Il n’y a plus alors de item.ps à perdre : le fondeur s’armant du périer chaffe le tanipon à coups redoiiblés , & le métal s’éiante comme un lo.rent de feu.

- Quand on juge que l’écheno eft affez rempli de métal pour que fa chute dans les jets ne puiffe fouffrir aucune interruption, on lève & on déplace les quenoinllettes. Le métal fe précipite dans le moule , ’reflue par les ouvertures extérieures des éyents, s’arrête dès qu’il eft ?