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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/601

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GLACER. On prépare les fonds Tur lefcjuels on veut glacer beaucoup plus clairs que les autres , parciculièrement les grandes lumières qu’on fait quelquefois de blanc pur. On laifle fécher ce fond ; après quoi on paffe deffus un "lacis de la couleur qu’on juge convenable. Il y a une façon de glacis, qu’on nomme foitoir. Elle eft plus légère : elle fert principalement pour accorder des couleurs trop entières avec celles qui les avoifinent. On prend avec une broffe de la couleur qui convient, mais en fort petite quantité ; on détrempe cette broffe imprégnée de couleur dans une huile ou vernis qui la rend extrêmement liquide, & on laitTe plus ou moins de couleir en gL’.çanc ou Frottant les parties du tableau qu’on veut raccorder.

! Dans la peinture en détrempe , on prend la 

précaution de paffer une couche de colle chaude fur le fond qu’on veut glacer. Loriqu’elle efl feche , on paffe par deffus cette couche le glacis le plus promptement qu’on le peut , de peur de détremper le dertbus. {Article de Ai. R. dans C ancienne Encyclopédie, ) GODE- MICHE, (fubft. mafc.) Petit vafe de fer-blanc plus haut que large , arrondi, & i’élagiffant vers le bas. Il a la forme des caffetieres cylindriques de fer-blanc , & parle moyen d’une queue de fer-blanc, foudée en deffous, il s’attache à la palette. li y a des ^ode-michés fimples, dans lefquels on met l’huile g ;affe : il y en a de doubles ; dans l’un on met l’huile graffe , & dans l’autre l’huile d’oeillet.

GODET (fubfl. mafc.) On appelle ordinairement ainfi un petit vaiffeau rond , & qui a plus de largeur que de profondeur , tel que les foucoupes.

Les godets des peintres en miniature ou à gouazze font de très-petits vafes rords dans lefquels ils tiennent leurs couleurs. Quelquefois au lieu de godets , ils fe fervent de coquilles. Les peintres en huile ne prennent pas leurs jlcouleurs dans des godets, ils les couchenr fur

h. palette : mais ils ont des godets qui contiennent 

leurs huiles.

GOMME ARABIQUE. E^le découlé

naturellement des fentes de l’écorce de Vacacia véritable , arbre qui croît en Egypte tk en Arabie. Ce f ;:c vifqiieux fe durcit avec le temps & fojme des morceaux trani’parens , d’un blane jaunâtre, fragiles & brillants qui diffous dans l’eau la rendent gluante. Les peintres en miniature 8c à. gouazze en font détremper en petite quantité dans l’eau dont ils empreignent leurs couleurs : elle fait le même office que li colle de gants ou de parchemin dans la détrempe en grand.

GOMME-GUTTE. (fubft. comp. fcm. ) Suc concret, réfineux , gommeux , itnflammable , fec , compaSe, dur, brillant, opaque, d’une couleur jaunâtre, formé en maffes rondes ou en petits bâ-ons cylindriques, fans odcur& : prefqae fans goût, ou du moins n’en ayant pas d’autre que la gomme arabique, au moment où on le retient dans la bouche ; mais il laiffe enfuite dans le gofier une légère acriaonie avec un peu de féchereffe. On tire cette gomme de Camboye, du royaume deSiam, & de l’empire de la Chine. Elle a plufieurs ufages dans la médecine. Mais nous ne la coniîdérons ici qu’en qualité de couleur. Elle fournit un très-beau jaune , dont on fait ufage dans la miniature &. dans le lavis. i

C U G E ( fubft. fem. ) Lagouge efl un inftrument à l’ufage des fculpteurs. II y en a de différentes formes , & elles fervent à diftéren» ufages.

GRADINE (fubfl. fem. } Inflrument à l’ufage des fculpteurs : c’efl une efpèce de cifeau à plufieurs dents. Il y a des gradines de différentes longueurs & de différentes matières , fuivant que l’ouvrage efl ou en marbre, ou en pierre ou en terre. Les dents de la ^radine onc deux ufages ; l’un d’abbattre beaucoup plus de marbre dans le travail que fi elle étoit fans dents ; & l’autre, de tracer, par l’intervalle qu’elles laiffent entre elles, certaines parties délicates , comme les poils de la barbe , les fourcils , les cheveux &c. ’

GRAINE d’Avignon. Voyei Avignon. GRATICULER Cv. n.) Ce mot vient de l’Italien grata qui fignifie gril. Graticuler n’efl autre chofe que réduire un original peint , àeClîné, ou gravé, par le moyen de quarreaux qu’on a tracés fur cet original , & qu’on a répétés eo