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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/623

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GRA GRA 613


. Il arrive quelquefois que le deflîn que l’on •a calqué ou contre-tiré fur la planche vernie s’efface en certains enûr. :)its ; on fe TervTa de blanc de ccrufe ou de vermillon détrempé ’avec de i’eau de gomme, Ik on retracera avec le pinceau p les endroits effacés. PLANCHE III.

Les graveurs font quelquefois dans la néceflîté le réduire les deflins ou les tableaux qu’ils /ravent : on trouvera dans nos planches de i’.llin les inftrumens dont on lé fert pour ces brtes de réduftions, pi. II, fig. 16 , & pi. lïl. Fig. I. Préparation pour calquer. A eftledeffin , qu’il s’agit de tranfniettre fur la planche vernie : on frottera de poudre de fanguir.e ou de mine de plomb ie dos è du deflin dans toute ionétendue.

Calquer.

Après la préparation ci-deffus on I appliquera le dos du delGn fur le côté verni

de la flanche c d, e f , on attachera ce defTin

’. ., en plulieiirj endroits gf^^ avec de la cire fur

!-la planche. On pafléia enfuite avec une 
pointe h lur tous les traits du deffin A, l’ur

’ toutes les touches, & on détermineia la forme des ombres, des demi - teintes , &c. Cette opération faite, on relèvera le d^flln de deffus , la planche , & on auia fur le vernis un fécond j deiiin femblable à A qii’on vient de calquer : I c’elt ce que nous reprefente la-fig, 3. Voye^ I .à Vanicle Gravure une autre manière de tianliiietire fon deffin furie cuivre, que Ton .appelle cuntrépreuver.

Ij. Gravçr ù L’eau- forte. Cène figure te^ré^eme la même tê.e gravée à la pointe fur le vernis : on l’enc de quel.e confcquence il efl d’avoir fur ’.e cuivra un calque corrscl & précieux, puilque c’efl par- là qu’on parvient à laiffcr aiiX malfes de lumière la même étendue qu’elles ont dans l’original, & à renfermer les ombrei &z les demi-teintes dans leurs juftes limites : cr^fin à admettre dans la gravure les méplats &i les fineiTes de contours qui font le caraélère de ce qu’on fe propofe d’imi :er : on verra, pi. IV , ^^. 14, un exemple de ..gravure à l’eau-forte , qui donnera une idée j ;de la préparation des chairs j du méchanifme des ta ;lies , &c.

Nous ne donnons cet exetnpîe que comme une finiple ébauche, afin qu’on puiffe juger des chofe :, qui doivent être réfervées à faire au burin , & en même "temps pour ILivre l’ordre des opérations. On trouvera cet’e même tête finie au burin dans la pi. XXIII du deffm ; fig- I-

La fi^ii-’^ 3 ayant été prépr.rée à la pointe, ainfi qu’on la voit , fera paffce à l’eati -forte, c’eft-à- d’.re que l’on la fera mordre , ce qui . fe tait avec de l’eau-forte à couler ^ ou ayec G E. A ( ?i5

l’eau-forte de départ ; c’eft ce qu’on verra dans la pi. V.

. Manière de tenir le burin. G main vue endeffous pour laifier voir la pofltion de ? doigts & la fituation du burin dans la main, n le burin du côté du ventre ; m le manche coupé en cet endroit.

. g la même main vue dans l’aftion de graver ; i ie burin vu par le dos ; p la planche ; o la matière que le burin enJè^e , qui fe roule en foime de copeau ; n la table.

Il efl à obferver que dans quelque fituatiorj que foient les tailles que l’on veut former, par rapport à la planche ou à l’artifbe , le graveur doit tourner la planche furfon couffin de manière que ies’tailles qu’il fe propole de faire ainfi que fon btirin , foient dans uns fituation à-peu-près parallèle au bord de la table contre lequel il s’appuie. La main doit pouffer le burin de droite à gauche , & on doit tOL :)ours lailTer les tailles les premières faites du côté du pouce, comme on les voit en m. Gravure an burin.

- Notions pratiques. Tailles fur lesquelles on a paffe des fécondes & des troifi’^me. ;. aa les premières tailles ; bb les fécondes ; ce les troifièmes. VoysT^ i fig. z.

7. Le mêtne exemple quant à la dénomination des tailles ; mais il efl différent en ce qu’il offre ce qu’on appelle un grain de gravure, lofangt. Le premier exemple efl : une gravure quarrée ; on voit- dans ces deux exemples, que les premières tailles font fortes & près" l’une de l’autre, les fécondes tailles un peu plus fines & pli-s écartées que les premières, & les troifièmes plus fines & : plus écartées que les deux autres : il en feroit de mê.Tie des quatrièmes, s’il y en avoir. On dit en génét al gravure ferrée , gravu-e large , quand en conlldcrant !e5 tfiilles qiiî formeront la bafe du travail d’unfujet, elles feront près l’une de l’autre, ou écartées relativement à la grandeur de ce fujet. La gravure ferrée relativement efl plus propre à peindre, & : donne de la douceur à une eftampe, & la gravure large alourdit les objets , les rend moins fouples en général, & fatigue l’oeil du fpeflateiir.

La gravure lofange (_/ ?o-, y) efl celle dont la féconde raille b b e(t mife obliquement fur la première A A, ce qui produit leslcfanges qu’on voit en C.

La gravure quarrée efl celle dont la féconde taille eft mife perpendiculairement fur la première aa. ce qui forme les carreaux qu’on voit en C , fig. 6 ; de -là on dit en général, qu’un objet ell gravé lofange ou quatre, lorfque les tailles dominantes qui établiffent les formes, les ombres, ou les demi -teintes Ce