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Nanreuil, Maffon , Edelink , Dievet, &c. . - f^oye^ Vanicle Gravure.

4. L,e trait d’un bras difporé pour être gravé au burin : a l’épaiffeur de l’ombre & du reflet, . b la demi-teinte ; c demi-teinte pour faire fuir le bias éclairé ; d la partie la plus Taillante du bras qui reliera la plu» lumineule. j. Le même bras fiai. Il faut oblerver cjue les contours formés par des traits dans la figure précédente ne fiibflftenc plus dans celle-ci , mais que ce l’ont les tailles qui en le icfrant l’une fur l’autre en e , f, g , dcilinent la forme du bras ; on voit aufli que les tailles font moins ferrées vers la lumière en A que vers les contours.

6. Empâtemnit , dans le genre d’hiftoire, -fe -dit de la préparation des chair, ; à l’eau-forte ou au burin. Cet empâtement conlifte dans tin mélange de tailles fuivie :> ou quittées , recrof.es par des fécondes d.ins les ombres , comme a a^ &s. des tailles fuivies ou en points longs entremêlés de rond" ; dans les dcmi-teintes comme b, b, h ; des peines ronds e, c fur les lumières , plus écartés les uns des autres que dans les demi-reintes ; des touches formées par pl’. :fisurs traits proches les uns des autres, & : quelqupfois acccmgagnées de poilus pour les rendre plus moëlleulés ; des contours formés par des point ; longs ou ronds pour qu’ils ne Ibient point fecs , & enfin des malles d’ombre- : méplates établies par des tailles xjui puiflént fervir dans le fini de fécondes ou de troificmei lur les dcmi-teintes on dans les refiers. Cet empâtement eft fubordonné au goût de J’arsiite , qui doit preffenàr ce que tous ces travaux deviendront dans le fini, ik. le moëleux qui en doit réfulter lorfqu’ils feront fondus enlemble fous des travaux plus légers. On pourra fe donner une idée de Ja manière d’exprimer ou d’empâter les chairs ë’ô.^rhs]es figures gravées dans nos Planches de deflin. Mais on fentira mieux ce qu’exige legenrede l’hifloire , & on fe formcraun bon goût d’après les chefs-d’œuvre des grands maîtres, tels que Viîfcher , Gérard Audran , Edelinck, PoiUi , Cars, &c. cités à l^article Graveur.

Cet exemple , que l’on a fait mordre convenablenient , fera juger de la différence du ton d’une eau-forte d’avec celui du burin 3 la fig. 3. faite au burin fervira de pièce de comparaiibn.

La gravure en petit , c’eft-à-dire celle, dont les figures, les animaux , le payfage font d’une trè’-petite proporrion , exige que l’on falTe mordre davantage la planche, ayant toujours égard à la dégradation que doivent svoir les différons plans. Voyei^fig. 4, VI. V. i-c principal mérite du petip eli û’être très-G R A

avancé à l’eau-forte. Les contours des f.-’ gures doivent être prononcés avec plus de ! fermeté, les touches feront établies & frappées prefque au ton qui leur convient, glles ! ’ en feront plusfpirituelles, & le travail moinsJ chargé de tailles que dans la gravure en 1 grand. Le burin n’étant pas propre à delTmer ’ les petits objets comme la pointe avec laquelle Oïl peut badiner fur le cuivre comiae avec un crayon fur le papier : on ne s’en fervira que pour mettre l’accord gênera ! & plus de ! propreté aux end’oits qui en feront fufcep-i tibles : la pointe sèche fera auffii une partie ! des fonds les plus légers.

On peut confulter Uitvce genre les eftampes gravées parLeclerc, Cochin, Labelle , Ca’.lot , Gillot , é-t-.

Finir , le dit en généra] d’une planche ébauchée à laquelle on donne l’éftet de l’objet qu’on fe prupofe d’imirer. Ainfi le fini confiée donc ; i^. à donner plus.de force ce plus de (".irdlté aux ombres ou aux reflets Ibit en rentrant les tailles, foit en paiTant .des troifièmes & des quatrièmes tailles fur les premières ; 2°. à fondre davantage les ombres par des demi-teintes, foit en filant les tailles vers la lumicre, ou en les terniifhnt par des points ; 3°. à donner les touches les plus vigoureulés , foie en ajoutant de nouveaux travaux , foit en rentrant les mêmes : voilà ce qui conilitue le fini Le btaa fini le dit de la propreté du travail alfu» jetti aux principes du méchaniline. MéchaniJ-nc ou manofuvre . fe dit de l’intelligence qui régne dans le jeu des tailles, l’empâtement des chairs, &c. Ce mcch.’inifme ’^ confifte ; i". en ce que le l’cns des tailles exprime la forme des objets ; x°. que la perfpective ou la dégradation des tailles foit bien obfervée relativement aux plans tju’elles occupent ; J*. que les premières tallle> fervent à former & dominent pi us que les autres, fuivant le cas ; 4°. que les travaux fiir les objets de demi-teintes auprès dos lumières foient moins chargés de tailles que les ombres & les reflets ; 5°. que les premières , fécondes, & troifièmes tailles concouient enir’elles à faire fuir ou avancer l’objet ; 6". enfin que les figures , le payfage, l’eau, le ciel , les draperies , les étoffés, les métaux, &c. a’ent chacun un travail qui leur foit convenable, de manière que le travail brut d’un objet contribue , étant oppofé à un autre ,’ aie j-er.» dre ou plus doux, ou plus fouple, ou plus liffe , ôc.

En général la manœuvre la plus fimple eu la meilleure, c’efl : un défaut de mettre beaucoup détailles par-tout ; le moyen d’éifiter ce défaut , c’eft de graver ferré en ébauchant, fojt à l’eau-forte ou ^u burin, On trouvera à i’aflick

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