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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/635

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far gratktîon le trait qui efl : gravé fur cette pianche j & qui fe deffine en noir -, & la réfine I qui coavre cous les intervalles qui ont été décoLiverts par la liqueur noire , devient blanche. Aiors on celle de chauffer la planche , Se on . la pôle fur un maibre, afin qu’elle le refroidilTe. i 11 faut donner un degré de chaleur de plus,

.lorl’que la gravure doit produire des tons vigoureux , 

que lorfqu’elle doit produire des tons

unis & tranquilles. 

I Lorfque la planche eft entièrement refroidie, on la borde avec de la cire , comme dans la gravure ordinaire à l’eau - forte , & on la fait mordre.

j . Manière de faire mordre la. gravure en lavis. I On a de l’eau -forte dans deu>; bouteilles ; la première contient deux parties d’eau pure fur une partie de bonne eau -force.

La féconde contient trois parties d’eau pure & une partie d’eau -forte. La première fert à faire mordre la planche dans les détails, & la ’ féconde s’emploie pour les ciels , & généralement pour tous les tons les plus doux. Echantillons. Pour produire à coup sûr la jufteffe des tons qu’exige le deflin , il faut fe faire un échantillon qui ferve de diapafon. On a une petite planche de cuivre , de cinq à fix pouces de long : on la vernit fans la noircir ;

&, avec la liqueur à l’effcnce, on lave fur cette

planche une ou plufieurs bandes : on l’effuie , on la poudre de réfine, & on la fait mordre en lavis. Lorfqu’elle a mordu deux minutes, on la tait ficher, & on en couvre un pouce : on fait

mordre le refte encore deux minutes, & on en

recouvre encore un pouce ■. enfin , on continue de la même manière , jufqu’à ce que l’échani lillon tout entier foit mordu par gradation. "I On en fait tirer des épreuves que l’on a toajours devant foi en faifant mordre. On fait un échantllon avec l’eau -forte de chacune des

dfiux bouteilles fur lefquelles , pour plus de

iûreté, on en colle une épreuve. Soins à prendre pendant la morfure. On a une fnontre devant foi , & alors on fait mordre le lavis en oblervanc , par la comparaifon du deflin que l’on copie avec l’échantillon , le temps qu’il ’ faut lailTer mordre chaque teinte. A mefure que chacune a affez mordu, on la couvre avec du f vernis noir.

S’ Ce vernis à couvrir efl fieiplement , comme ■ pour la gravure.» l’eau-force , du vernis blanc , ou vernis de Venil’e , dont on fe fert pour vernir les tableaux. A njefure qu’on veut en faire ufage, on le mêle avec du noir de fumée. On a grand foin de le bien délayer chaque fois qu’on j’en fert.

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Pour faire mordre la planche a7ec fuccès , il faut bien obferver ce qui fuit. Après avoir bordé la planche avec de la cire, on forme à l’un des coins un gouleau plus haut que la bordure

On répand l’eau - forte fur la planche ; on la laiffe mordre le temps que l’on juge convenable. Hn&ite on remet l’eau dans la bouteille par la moyen d’un entonnoir de verre : on verfe de 1 eau un peu tiède iur la planche pour la laver ; OB laiffe un peu égoutter l’eau , & l’on fiit fecher la planche. Pour que ce deffechement foit plus prompt, on étend deffus de vieux liages fins, que l’on preffe avec les mains. De cette manière la planche ne conferve plus d’humidité ; s’il en. reiloit, elle feroit préjudiciable à la gravure. Lorfque la planche efl : bien féche , on obferve les parties qui font affez mordues , & on les couvre avec du vernis. AulFi-tôt que ce vernis eft fec , & il l’efl fort promptement, on recommence à faire mordre la planche, & l’on recommence cette opération autant de fois que les gradations ci-deffus l’exigent.

Après avoir ainfi copié tous les détails du deifin par cette première opération , on nétcie la planche, lie on la vernit de nouveau ^ fans la noire ;r. n

Pour la nétoyéV, il faut premièrement en arracher la bordure de cire , la reprendre avec l’etau, & l’effuyer au-deffus d’un feu doux, ea yerfant deffus un peu d’effence de thérébentine : après quoi on la vernit, comme la première fois ^ & après ai’oir bien obiervé les mêmes précau» tions, on lave avec le pinceau les maffes qu’on fait mordre enfuite. Ea lavant les grandes maffes , il ne faut pas épargner la liqueur , & on la paffe hardiment fur les travaux qui font déjà, gravés.

On grave de cette manière auffi proprement que l’on delïïne au lavis : mais comme lei trous multipliés & imperceptibles qu’elle produit one peu de profondeur, il ne faut pas s’attendre à tirer un grand nombre de belles épreuves. L’ufage des échantillons, que recommande l’auteur, ne doit pas être infaillible, & demanda à être fuppléé fouvenc par l’expérience. Il s’en faut bien que l’eau-forte ait, en tout temps, une égale aâivité : elle mord bien plus lentement en hiver qu’en été , Se bieu plus lentement encore dans un temps humide (jue dans ua temps fec.

Autre gravure au iavis. Le procédé qu’on vient de donner eft très-difficile pourles perfonnesqui n’ont pas une trè^-grande pratique du deffin , & même du deffin au lavis, & l’on peut affurei’ qu’elles ne produiront que des ou» vrages défeàîueux. Elle confifte, comme on l’a vu j à laver fur le cuivre apprêté, comme oa layeroit fur du papiçr. D’ailleurs avec beaucovp K, k k jfe