elle y refle attachée , c’eil la preuve qu’il n’y a pas aflez de colle/
°. Toutes les couches fe donnent très-chaudes, mais non bouiilantes^ Avec une chaleur ’ (uffifanie, la couleur pénétre mieux. Si la couleur étoit trop chaude , l’ouvrage bouillonneroit , & fi le tond étoit du bois , il pourroit éclater. La dernière couche fe donne à troid. ". Lorlqu’on veut faire de beaux ouvrages, & rendre les couleurs plusbeiles ^ plus Iblides , on prépare les fujers qu’on veut peindte par des encollages «S : des blancs d’apprêt qui fervent de fond pour recevoir la couleur. Cela rend la furface fur laquelle on veut peindre bien égale & bien unie.
°. Cette impreHiion doit fe faire en blanc, quelque couleur qu’on y veuille appliquer ; elle ■ eft plusavantageule pour faire reflbrrir les couleurs qui empruntent toujoura un peu du fond. C’cft ce qui a déterminé des peintres arciilesà faire imprimer en blanc les toiles ou paneaux fur lefquels ils lé propolbient de peindre. °. Si l’on peint fur du bois , & qu’on y rencontre des nœuds , ce qui furtout arrive ibuvent au fapin , il faut frouerces nœuds avec une tête d’ail ; la colle y prendra mieux. On doit fe rendre compte de la quantité de matière & de liquide dont on aura befoin pour couvrir la furface que l’on veut peindre. C’efu ce qu’on ne peut indiquer qu’à peu près, parce ’ qu’il y a des fnbftances qui boivent plus & d’autres moins. Les pià^res & les lapins pompent beaucoup. Le ? premières couches confomment plus de matières que les fuivantes. Les moulures & fculptures font qu’à égalité de toifé , la furface confomme plus que fi elle étoit unie. Détrempe commune. C’efl celle qu’on employé pour les gros ouvrages qui demandent peu de foins , & n'exigent pa> de préparations. Elle fe fait en infufant des terres à l’eau Se en les détrempancavec de la colle. En voici les procédés. i".On écrafe du blanc d’Efpagtie dans de l’eau, & on l’y laiffe infufer une couple d’heures. On fait infufer de même du noir de charbon ; on mélange le noir avec le blanc , & on fait ce mélange peu-à-peu jufqu’à ce qu’on ait trouvé la ’ teinte que l’on defire. On détrempe cette teinte ’ avec de la colle chaude & d’-.me force fuffifante. ■ Il ne telle plus enfuite qu’à coucher cette cou-’ leur fur ce fujet.
Si l’on veut couvrir de cette teinte une toile quarrée , on employé deux pains de blanc d’Efpagne , p :fani enfemble deux ’.ivres & demie, I on infufe dans une chopine d’çau ; la quantité du charbon varie fuivan ; la teinte ; le tout doit ê-re ■ détrempé dans une pinte de colle. Pour employer ceite détrempe fur de vieux murs, il faut les b’eii gratter ; y paTer deux ou I trois couches d’eau de chaux , jufqu’à ce que le ^ I M P
s
roux fok mangé ; époulTeter la chauK avec un balai de crin. Si les murs font neufs , on met plus de colle dans le blanc pour en abreu er la muraille.
On peut faire ufage , dans la détrempe commune , de toutes fortes de couleur.’^. On fait de même la teinte , on l’infufe de même à l’eau , on la détrempe de même à la colle.
Détrempe VERNIE, a/’/'ir//eeCHiPotiN.C’efl : la plus belle des peintures d’imprelTion -.elle approche de l’éclat & de la blancheur de la porce-" laine ; elle ne jette pas de luilant comme la peinture à l’huile , & peut , à tous les jours être regardée avec le même avantage.
Cette forte de détrempe exige fept différentes opérations.
Première opération Ehcoiler. 1°. Prenez trois têtes d’ail , & une poignée de feuilles d’abfynthe : faires-les bouillir dans trois chopines d eau que vous réduirez à une pinte. PalTez ce jus au travers d’un linge & mêlez-y une chopine de bonne & forte colle de parchemin : jetrez-y une demi poignée de fel & un demi-feptier de vinaigre : faites bouillir le tout. x°. Imbibez le bois de cette liqueur bouillante, avec une broffe courte de fanglier ; imbibez- en les -’culptures & : les parties unies , ayant foin de bien relever la colle, & de n’en lalffer dans aucun endroit de l’ouvrage pour qu’il ne refte pas d’épaiffeur.
°. LailTez infufer, l’efpace d’une demi-heure deux poignées de blanc d’Efpagne dans une pinte de forte colle de parchemin, à laquelle vous joindrez un demi-feptier d’eau , & que vous ferez chauffer. Remuez bien ce blanc , & donnez-en une feule couche très-chaude , mais non bouillante, en tapant également & régulieiement , pour ne pas engorger les moulures & fculptures , s’il y en a : c’eft ce qu’on appelle encollage blanc , quî fert à recevoir les blancs d’apprêt.
Seconde opération. Arrêter de blanc. Les couches fuivantes doivent être égales , tant pour la quantité du bhnc, que pour celle delà colle. Si une couche foible de coUe en recevoir une plus forte, l’ouvrage tomberoit par ccailles. Evitez de la faire bouin.’j, parce que la trop grande chaleur l’engra-ffi roir ; il ne faut pas même qu’elle foit trop chaude , parce qu’elle dégarniroit les blancs de deffous. A melure qu’on laiffe à chaque couche lé temps de fecher , il faut en abba-tre les boffes , aboucher le^ défauts avec uii mêlinge de blanc Sz ie colle qu’on appelle gros blanc, il faut aufu a’ec -ine pierre-crues <k. une peau de chien de mer, ôter à fec les barbes du bois âe toutes