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Lorfqu’ùn peint à l’huile , on a ordînaîremînt ie I huile de noix nette dans un godet ou vale de fayence ou autre. On la prend avec le couteau ou avec les pinceaux pour tous les ufages auxquels on peut en avoir befoin. ( Élément de peinture pratique.)

PAPIER. ( rabfl. mafc. ) Le papier à defTiner au .crayon , doit avoir de la force & du gain , parce que le grain du papier en donne un agréjbie au crayon , fur-tout à celui de l’anguine. On trouve chez les marchands des papiers de demi-teinte bleu & : grife pour faire aux crayons noir ou rouge , ou même avec tous les deux, des delfins dontles lumières t’érabllffent avec du crayon blanc. Le papier bleu a un duvet qui le rend difficile à ménager ; il ne faut pas le fatiguer avec le crayon. On peut faire foi-même fur le papier des demiteintes plus douces & plus agréables que colles àes papiers c[ui Ce trouvent dans les boutiques. Pour defliner en petit, à la mine de pLomb , on choifit des papiers très-doux , tels que celui de Hollande.

Le delFin au lavis , exige du papizr fort Se bien collé.

PANTOGRAPHE. (fubft. mafc.) Le

paiitographe ou finge , eft un inftrument qui 1ère à copier le trait de toutes fortes de defîins & de tableaux , & à les réduire 11 l’on veut en grand ou en petit ; il eft coinpole de quatre régies mobiles, ajuftécs enCemble fur quatre pivots, (Se qui formant enfemblc un parallélogramme, A rextrcmité d’une de ces régies prolongées , eft une pointe qui parcourt tous les traits du tableau, tandis qu’un crayon fixé a l’extrémité d’une autre branche femblable , tr.ice légèrement ces traits ou de même grandeur , ou dans une plus grande ou plus petite proportion, fur le papier ou plan quelconque, lur lequel on veut les raprorter. Cet inftrument n’eft : pas feulement utile aux perfonnes qui ne favent pas delFiner ; il eft encore . très-commode pour les plus habiles , qui fe procurent par fon m ;)yen des copies ficelés du premier trait, & des réductions qu’ils ne pourroient afoir qu’en beaucoup de temps, Bvec bien de la peine, & vraifemblablement , ou même trè :;-cerTainenient , avec moins de fidélité.

Cependant de la manière dont pendant longtemps le/^a/ztoo-^^’Af avoir été conitruic, il ctoir fujet à bien des inconvcniens qui en faifoien : négliger i’ufage. Le crayon porté à l’extrémité de l’une des branches, ne pouvoit pas roujours luivre les inégaliiés du plan fur lequel on deffinoit ; fouvenc il cefToic de marquer le trait, & plus fouvent encore fa pointe venant a febrifer, gâtoitune copie déjà fort avancée : P A P

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lorfqu’il falloÎE quitter un traît achevj poisr en commencer un autre , on étoit obligé de déplacer les règles , ce qui arrivoit àtousmomsns.

M. Langlois, ingénieur du roî , à très-Iieureufement corrigé tous ces défauts dans le nouveau pantK)graphe qu’il a préfenté à l’académie des fciences en 1743 , & c’efl : principalement par le moyen d’un cmon de métal dans lequel il place un porto-crayon , qui , pretfant feulement par fon poids , & autant qu’il le faut, lur le plan qui doit recevoir la copie, cède aifément & de lui-même, en s’élevant & s’abbaiffant, aux inégali :éi qu’il r&ncontre fur ce plan. A la tê :e du porte-ctayon s’attache un fil , avec lequel on le foulève à volonté , pour quitter un trait & en commencer un autre ^ fans interrompre le mouvement des règles ^ & fans les déplacer.

Outre ces corrections, M. Langlois ajufle la pointe à calquer de fon pantographe , le portecrayon , & : le pivot des règles , fur des efpèces de hoëtesou couliffea qui peuvent fe combiner di/erfement fur ces règles, félon qu’on veut copier , d’une proportion égale à celle de l’original, ou plus grande ou plus petite, & il rend tous les mouvcmjns beaucoup plusaifés, en faifant foutenir les règles , par do petits piliers garnis de roulettes excentriques. Le pantographe, ainfi reclifié, eft un inftrument propre à réduire en grand & en petit toiitei forces de figures, de plans, de cartes, d’ornemans, &c. très-co.Timodément, &. avec beaucoup de précilian ik. de promptitude. Quand le trait a été donné fa.r e pantographe, on eft fur qu’il eft de l’exaditude la plus févére , s’il a été conduit par une main exercée : mais 11 faut encore que l’hoinme habile le repaffe , pour y répaniîre le taiâ , l’efprit Se le goût. Sans cela le Jïnge , comme le di !i>ic un bon deflinateur, no praduiioit que dss Jinge-^ ries.

C’eft à l’aide du pantograpke , qu’ont été réduites la plupart des vues des ports de France, peints par Verriet, & gravés par Cochin Se Lebas. Mais Lebas, S :: fur- :outun de fes élèves, M. Mariîlier , avolt une habileté rare à fe fervir de cet inftrument. Voyez à l’article Dcffîn de ce diéhionnaite pratique , ce qui a été dit du Vojitog’aphe.

PANNEAU (fubfî. mafc.) Planche imprimée fur laquelle on peint. Les Grecs & les Romains paroiffent n’avoir peint que fur bois , ou fur des m.irailles. Il n’eft fait mantion de peinture fur toile , que fous le règne de Néron , & encore peut-on croire qu’un feul ouvrage fut exécuté de cette msTiière, C’étoit le portrait coUofTal de ce prince , dans la proportion de cenj vingt pieds, On choiiit rrailembjas V V y V ij