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PAS PAS 713

V E R D D K M E R.

Première ceinte. Blanc , outremer Se mafHcot pâle ; ou blanc & terre verte.

Seeonde teinte. Outremer & malTicot pâle avec moins de bjanc ; ou de la terre verte, auffi avec moins de blanc que pour la première teinte.’* Troifiéme teinte. Outremer & mafficot pâle, fans mêiang^e de blanc ; ou fort peu de blanc avec deja terre verte.

Quatrième teinti. Terre verre. & outremer. Cinquième teinte. Terre verte & noir de charbon.

Ver d.

Première teinte. Blanc , outremer & malTicot doré , ou blanc, outremerou flil-de-grain clair ; ou bien encore, blanc , terre verte & maflicot. Seconde teinte. Outremer & mafficot <loré ; ou bien outremer, flil-de grain pâle & blanc ; ou enfin terre verte &maflicor pâle. • rroifié e teinte. Outremer, flil - de - grain clair , blanc ; ou terre veiie 8c mafficot doré. Quatrième teinte. Outremer , ftil - de - grain clair , & peu de blanc : ou terre verte pure. Cinquième teinte. Terre verte , ftil- de-grain brun , & noir de charbon.

Verdjauna rs. e.

Première teinte. Mafficot pâle & peu d’outremer ; ou blanc, mafficot pâle & terre verte. Seconde teinte. Mafficot doré, & outremer ; ou b’.anc , (til-de grain clair Se outremer ; ou mafficot pâle & terre veîte.

TroifiSme teinte Stil-de-grain clair, outremer, & blanc en moindre quantité que lorfqu’on fait la féconde teinte avec ces mêmes couleurs. On peut auffi compofer cette troifiéme teinte d’ochre claire , de terre verte , & : d’un peu de mafficot. Quatrième teinte, ftil-de-grain clair , ochre & terre verte.

Cinquième teinte. Stil-de-grairt brun , ochre brune & noir de charbon.

Nota. Le mélange de toutes les couleurs dont nous venons de parler, ou quelqu’autre mélange <jue ce foit , doit fe faire fur la pierre à broyer : quand les couleurs font bien mêlées , on roule en crayons la pâte qu’elles forment, & on laiffc fécher ces rouleaux.

Comme l’outremer eft très-cher , on peut l’épargner , & employer le fmalt ou émail , au, lieu de cette couleur précieufe : pour les bruns , on fupplée à l’outremer par l’indigo. C’eft un moyen d’économifef , mais ce moyen ne conduira pas à la même (blidité ni à la même beauté de teintes. Tv)us les /’iKÎi^j dont nous venons de donner Ja compofiîion, conviennent aux draperies, aux Jieaux-Arts. Tome IL

P AS

J

fieurs , & généralement à toutes les chofes qui demandent des couleurs vives : nous allons en indiquer d’autres pour les carnations. Pastels pour les carnaticus. Les carnations, ou le coloris des chairs, varie prefqu’autant que les divers individus. Il eft peut être aiiffi di . cile de trouver deux peèTonnes quiayent préciRment la même couleur , que d*en trouver qui ayent les mêmes traits, 8c en conlidérant bien attentivement la nature, on reconnoît qu’elle n’a pas moins diverfifié les couleurs que les. formes : cependant par une méthode imparfaite, comme le font toutes celles qui forment des claffes pour y comprendre les produits de la nature , on partage fous deux claffss différentes la variété incalculable des carnations : l’une eft celle de : coloris tendrei& délicats , comme ceux des femmes, des adulefcens & des jeunes gens ; l’autre eft celle des coloris plus bruns 8c plus fiers , tels que ceux des pericnnes âgées & des hommes. C’eft au peintre de paftel à fuppléer par de nouvelles combinaifons que lu- inl’pire là nature, à la défeéliiofi ; é des teintes qui peuvent être artificiellement compriles fous ces deux teintes. Mais quand on auroit multiplié jufqu’à deux cents, jufqu’à deux mille le -nombre de ces claffes, quand on auroit varié dans la même proportion les teintes de (es ctayons , il refteroit toujours de nouvelles combinaifons à faire pouc chaque modèle qii’on voudroit imiter. Après avoir compris en deiix feulas claffes tous les coloris , on fubdlvife chacune de ces claffes en trois afpeêls difîérens , fuivant que Tobjec coloréeft frappé de lahimiere , vu dans la demiteinte ou enfeveli dans l’ombre. Voici les couleurs matérielles dont on compofe les principaux ^^_/ ?«/j pour exprimer l’un ou l’autre des coloris des deux claffes , fuivant leurs lumières, leurs demi-teintes & leurs ombres. Quoique ces principaux paftels ne fbient pas fôrc nombreux, & que la nature, comme nous venons de le dire , approche de l’infini ; l’habile artifte trouveroic dans un nombre encore bien inférieur de matériaux de quoi lutter contre I2 richeffe de la nature.

•Carnations tendres. ( Lumières. ) Première teinte. Blanc & très- peu d’ochre jaune.

Seconde teinte. Blanc & très-peu de vermillon. Troifiéme teinte. Blanc, vermillon & laque. Quatrième teinte. Vermillon , laque & moins de blanc. ’• ’

Cinquièine’teinte. Blanc Scfouge d’Angleterre. D E M I-TEI^T B S.

Première teinte. Blanc & outremer, X X X X