Page:Encyclopédie méthodique - Commerce, T01.djvu/31

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xxif L>ISC0URS dans fa ;plus grande simplicité ; mais dans sá perfection, > ’.' ;"’. " Si vous analysez, philosophiquement les ; parties constitutives qui forment son essence, yous yiròuverez d’abord deux productions, puis Uri échange ; enfin deux consommations. Il en est dé même dans toute espèce de ’C'òrprnérce lé plus, çpmpliqué, La source est toujours productions, Tintermédiaire échan- ges j la fin consommations, Otez les producteurs de îa matière pre- . mière, ôtez les consommateursdes marchandises plus ou moins façonnées, vpus n’avez plus de commerce. N’est-il pas étonnant qu’une vérité si frappante soit publiée dans presque tous les ouvrages modernes ses plus vantés, & qu’on ait pris cet Oubli pour base de toute la doctrine politique fur le commerce ?

II est vrai qu’il faut employer frès-fouyent

d’autres agens très-utiles, dont le ministère néanmoins n’est pas également indispensable, , ; La plupart dés objets propres à nos jouissances ont pour première base plusieurs assemblages de vingt matières différentes , réunies-, combinées , embellies les unës par les autres..C’est la classe des manufacturiers qui les afòrmés.’ •"-".’ Par une des loíx de iá nature," îëspremières 8c les plus simples productions 8c par fuite les ouvrages de l’art qu’elles peuvent composer , ,se trouvent avec plus d’abondànCe & de perfection, fous un climat, que fous un autre. C’est la classe des voituriërs par terre & par mer, qui les transmet du lieu qui les vit naître à celui qui les verra périr par la consommation. Mais il existe encore une autre classe d’agëns du Commerce presque toujours très-utile , fans être néanmoins absolument nécessaire ,.c’ést celle des acheteurs - revendeurs " , qui ne font ni producteurs des matières premières, ni manufacturiers, nivoi- îuriers, ni consommateurs ; mais des commissionnaires prévoyans, libres 8cvolontaires, qui prennent les denrées’8c marchandises fie la mairi des uns peur les transmettre, aux §utresf . ’ .." ’.'"-.

  1. -

Leur ministère consiste dans un double ; échange qu’ils font d’une part avec les producteurs ou les manufacturiers , d’autre part avec les consommateurs. Lors du premier ils donnent de f argent monnoyé pour des ’ marchandises, lors du second des marchandises pour de l’argent monnoyé. Leur but est de retirer du,second échange une som- " me supérieure à celle qu’ils ont avancée pap le premier. L’opération de cette classe très-intéressante de citoyens s’appelle proprement le trafic pu le hégpçe , les hommes, respec- . tables qui la composent s’appellent ou négo-r cians en gros pu marchands en détail j mais dans i’usage vulgaire on leur dónne quel^ quefois le titre de commerçans & leur prp* sessions’appelle tout simplement le Commerce, Exactement parlant, c’est une équivoque.. Les. achats & reventes du négoce ne font point le : vrai Commerce, le Commerce proprement dit, ils n’appartiennent pas même à son essence. Ils n’en sont qu’une portion subsidiaire & contingente. Pvendons cette vérité plus sensible encore pat.un second exemple. On dit communes ment- en langage vulgaire d’un négociant de Bordeaux qu’il fait le Commerce de France. , èn Amérique, des farines 8c des sucres, fou-

vent même on imagine qu’il, fait seul tput ce

’ Commerce. - .’ Dans le vrai , les premiers b les vrais agens ’ nécessaires 6c indispensables , sont d’abord le propriétaire., le cultivateur de rAgenpis, du Condomois , du Bazadois, qui font naître les bleds 8c lès farines, les Colons des istes qui s’en nourrissent, ensuite ces mêmes Colons Américains fabricateurs du sucre 8t les Européens qui le consomment. Le Jfordelpis fgrt fun’& l’autre comme agent intermédiaire , très-utile fans être : absolument nécessaire , car il est possible strictement parlant 8c même il n’est.pas fans exemple qu’un François fasse passer én Amérique des vins , des fruits 8c d’autres comestibles de ses récoltes , qu’il reçoive en retour du sucre 8ç du casé pour sa com* sommation , sans ventes ni reventes. En pareil cas les deux propriétaires . fonciers commercent entr’eux , quqiqu’ij§