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Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/156

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à-peu-près, pour préparer de nouvelles moissons. ’.' II est plusieurs dépenses d’Amélioration , qui doivent être regardées comme avances primitives, telles que le terraudage, qui remet des terres.’vé-gétales où il en manque, ou qui mélange leurs espèces, ppur rendre le sol plus friable 8c plus productif 5 le marnage qui Tes réchauffe 8c lès vivifie,pour un grand nombre d’années, 8c diverses autres dépenses de. durée. Mais lés vraies avances primitives d’Amélioration consistent en accroît de bestiaux 8c en augmentation de secours pour ^exploitation. Les avmcessoncleres d’Amélioration furent les pre^ mières, 8c deviennent à la longue les principales, . commeétant celles quiétablissent la valeur foncière du domaine ; car, on commença par en écouler les eaux stagnantes, -par débarrasser le.sol des arbres 8c des broussailles, par le défricher 8c Tunir ; 8c Ton a continué en raccommodant des bâtirhens nécessaires , en le rendant praticable pour les ’hommes 8c-pour les bestiaux, en le plantant d’arbres fruitiers, en. lui donnant enfin tout ce qui.peut le rendre utile ,8c propre à rapporter, selon la nature du’fonds 8c du climat, des récoltes abondantes de productions convenables à nos besoins. "’.. , . Les avances souveraines durent encore précéder toutes avances d’amélioration ; car Thomme isolé ne songepit point à améliorer ; il ne pou-. yoit que chercher le nécessaire journalier : il ne put même cultiver la terre Sc vivre de ce travail fans secours y 8c ce secours forma dès-lors une société entre les coadjudans respectifs. Toute société suppose des vues 8c des motifs d’utilité commune dans lès associés, Sc k connpissance des moyens nécessaires pour arriver à. leur.but ’ social ; Sc c est-k k raison des choses, qui est la fpuyerainôté , la souveraineté, dis je, naissante 8c vivante avant même la société, croissante avec la société, 8c puissante enfin par ses propres effets, - en raison de. Ce que k société est parvenue à .la prospérité. Or ces bons effets de k souveraineté " fusent le fruit de ses propres avances ; 8c k sû-

reté, ainsi que la multiplication

progressive des avances foncières, productives, Sc annuelles qui font k prospérité de Tétat, étant.redevables de toute leur action aux avances de la souveraineté, il est évident que les avances souveraines précédèrent, aidèrent Sc accrurent toutes les-autres avances d’amélioration. - ’ II faut se souvenir ici de cet axiome fôndafhental :

telles sont les avances, telle est la reproduction. 

En effet, ons voit la nature toujours fidèle à ses engagemens, rendre à k récolte toutes les dépenses qu’on a faites pour -tirer cette récolte du sein de k terre ; 8c cette mère tendre & attentive ,.’ en assignant une ; reprise égale à chaque avance qui lui a été confiée , y ajouter une portion de profit proportionnée à cette avancp^, â moins qii’e le désordre 8c k rapacité ne s’op^ posent ail cours réglé de cètte distribution, eh diminuant ou en interceptant la mise " oukdé- pense , 8c ne rendent ainsi moindre ou n’annullent. même 8c les profits 8c k reprise. On voit d’ailleurs que tout ce qui ne contrbúe pas directement aux travaux de la culture, à î’emploi, à Y’amélioration 8c à k protection deá avancés, tous les arts méchaniques 8c libéraux , toutes lés sciences, 8cc. tendent pourtant à faciliter Temploi Sc k distribution des revenus, à animer Techange 8c le trafic des denrées 8c des marchandises,’ à donner du mouvement au transport Sc à la circulation, 8c par conséquent à . faciliter 8c,-z étendre la Consommation des produits des terres. Cette consommation'>, selon Tordre, est la mesure de la reproduction : qu’elle excite 8c provoque, parce qu’elle donne moyen dé - perpétuer, d’éntretènir Sc d’améliorer les avances de la culture, qui sollicitent k production, tou- jours proportionnée aux avances. - ’ . Tout ce qui vit 8c agit dans k société , seloa Tordre de la nature, travaille donc 8c doit par^ ticiper ì Y amélioration des terres ;Sc rien he vií 8c ne sçauroit vivre constamment qu’en contribuant de manière ou ’d'autre à la réproduction des revenus où chacun trouve fa subsistance. C8 n’est pas que Thommeydépravé 8c les sociétés désordonnées , que Terreur conduit à Tégaremènt 8c au malheur, ne pensent vivre des gains faits par la rapine 8c par Tinjustice, appuyées deTastucé ou de la force, 8c ne cherchent en conséquence à se prévaloir sur-le public 8c sur le particulier, 1 comme les nations fut leurs voisins ; mais tout ce. qu’ils font dans cette vue augmente le désordre Sc ne fait que les pousser de plus en plus dans " le chemin de leur perte, que de courtes vues prennent quelquefois pour celui de la prospérité :’ en effet, cette route amène peu-à-peu au dépérissement des terres, à travers lès calamités 8c M - destruction ; elle conduit à k barbarie, Sc sc termine au désert. II n’est pas besoin de dire que ’ c’est par une route opposée qu’on arrive à Yàmé- : lloratlon {G).

AMÉRIQUE. L’Amérique est une des quatre grandes parties dans lesquelles on divise la terre ; on l’appelle quelquefois le nouveau Continent, ou le Nouveau-Monde. Ce ne fut qu’en 1491 que Christophe Colomb y aborda.

Elle est d’une étendue immense ; on croit qu’elle surpasse l’Europe & l’Afrique jointes ensemble. Voyez sa position & son étendue dans le Dictionnaire de Géographie.

Pour ne rien dire de trop vague, nous renvoyons à Tarticle ETATS-UNIS , tout ce "quf regarde la constitution, les productions, la polir tique, le commerce, Sec. des treize.Colonies qui viennent de secouer lê joug de TAngleterre. Nqus ’parlerons, aux articles Canada 8c Nouvelle-Êcojfe , des deux qui restent fur Te Continent à la nation britannique..Ce qui a rapport au Pérou, au Mexi-