la fouille générale, il. faut le chercher dans k lit des rivières, où il est commun- "* Les François établis au Sénégal entendirent long-temps parler des -mines de Bambouc fans y ajouter beaucoup de foi :. lorsqu’ils en eurent constaté F existence, ils eh désirèrent la possession, La perte de la colonie arrêta leur projet. L’Angîeterre s’occùpe des moyens de s’approprier de si grands trésors, quoique, la route pouf y arriver par k Niger soit de plus de ’trois cens lieues ;-Sur la foi d’un voyageur moderne, on pëut croire que les possesseursde Corée, sont plus à portée de cette conquête par la rivière de Salum, qui avoit toujours été négligée, 2cqu’on saitaujourd’hui être propre à recevoir des bâtimens de trois cens tonneaux : ce chemin est plus court de moitié que l’autre, 8cil est d’ailleurs plus facile. Le Niger est dangereux à remonter ; on ne peut y naviguer qu’au temps des inondations. On est obligé dé faire unè partie du voyage par terre, à cause des . rochers qui arrêtent k cours de la rivière. Trois mois suffisent à"""peine pour surmonter ces difficultés ; 8c dans un" mois on peut arriver au même terme, par le Salum, qui ne présente aucun de ces inconvéniens. Les deux fleuves conduisent également à. Galam , à Tombut, à Bambarras, . moins riches eh or que Bambouc, mais pourtant fort.riches. Ceux des européens qui arriveront les premiers aux mines, auront encore bien des obstacles à vaincre. Les habitans Ae^Bambouc connoissent le prix de leur pays ; une longue expérience les a convaincus de la passion qu’ont pour For tous ks peuples du mondé, 8c des projets de conquête qu’inspire ce métal. Cette opinion les a rendus si défians, qu’ils permettent l’entrée dé leurs pro- . vinces, seulement aux étrangers qui leur apportent ce que la stérilité de leur sosies oblige à chercher ailleurs. II seroit difficile d’envoyer, dans une contrée si éloignée de la mer, des/orces suffisantes pour F envahir, 8c ks^ européens périraient bientôt dans les sables brûlans 8c mal sains ’ qui Penvironnent. La séduction paraît la seule voie qu’on puisse tenter ; Le moyen le plus effi- _, cace pour gagner cette nation, seroit de lui fournir les marchandises qu’elle tire des maures, de les lui livrer à meilleur marché, 8c de lui montrer de nouvelles jouissances. A ce prix ^les bam- bóucs, céderaient peut-être le droit d’exploiter/ leurs mines.
BAN ET ARRIÈRE-BAN. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence où cet article est traité avec beaucoup d’étendue. . • A • BAN ou BANNISSEMENT. Voyei le meme Dictionnaire. BAN DE L’EMPIRE .- BAN’ , gouverneur de Hongrie. Voyez ces deux articles dans le Dictionnaire de Jurisprudence.
BANC DU ROI & BANC COMMUN, tribunaux d’Angleterre. V. le même Dictionnaire, & ce que nous en avons dit à l’article Angleterre.
BANDA, isle des Moluques, à environ trente lieues de l’isle d’Amboine. Elle donne son nom à plusieurs autres.
Les ifles de Banda ont la. figure d’un, fer à cheval ; 8c Î selon quelques auteurs, cent mille [de circonférence. La terre y est très-fertile ; elle produit fur-tout beaucoup de noix muscades 8C de maïs : ces deux articles sont un objet considérable de commerce. Elles appartiennent aux hols landois qui y ont. élevé quelques .fortifications. -A F exception dé la muscade, ks ifles de Banda , comme toutes ks Moluques , sont d’une stérilité affreuse. On n’y trouve le superflu qu’aux dépens du nécessaire, La nature s’y refuse à Ta culture de tous les grains’. Le ságou , qui est la ’moelled’un arbre de grandeur médiocre , y sert de pain, comme Jà, racine dé manioc dans P Amérique méridionale : de ses branches il coule un jus , qui% fait la boisson ordinaire des habitans , 8c dont Pusage est agréable 8c sain. Commè cette nourriture ne serait pas suffisante ppur les européens fixés dansks Moluques, on leur permet d’aller chercher des vivres à Java, à Macassar , ou dans .Piste extrêmement fertile de Bali. La compagnie porte elle-même z Banda quelques marchandises ; cependant lës’ dépenses du gouvernement excèdent de quatre-vingt-cinq mille florins les bénéfices du commerce 8c k produit des impositions. , -- C’est le seul établissement des Indes orientales qu’on puisse regarder comme une coIonie européenne /car c’est le seul où les européens soient propriétaires des terres. La compagnie trouva les habitans de Banda sauvages , cruels , perfides , parce qu’ils étoient impatiens du joug s 8c elle-prit le parti de les exterminer. Leurs domaines ont passé à des blancs qui tirent des Ifles voisines des esclaves pour la culture : ces blancs sontZpourla plupart créoles , ou des esprits chagrins, retirés du service de la compagnie. On y voit aussi , dans la petite ifle de Rogewein , des bandits flétris par les leix , pu des jeunes gens "fans moeurs, dont les familles ont voulu Te. débarrasser : c’est ce qui a fait appeller Banda Piste deconeftion.-he climat en est si mal sain, que ces ’.. malheureux n/y vivent pas long-temps. Une si ! grande consommation d’hommes a fait tenter de transporter à Amboine la culture de la muscade. 1 La compagnie pouvoit y être excitée encore par deux autres puissans intérêts, celui de.J’écono- > mie 8c celui de la sûreté. Les expériences n’ont pas été heureuses, 8c les choses sont, restées dans l’état où elles étoient.
BANNERET, titre de magistrature en Suisse. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence.
BANQUE. Voyez le Dictionnaire de Finances & celui de Commerce.