engrais, estk varec que le, flux jette périodiquement à la côte. C’est dans cette herbe marine que les cannes sont plantées. La terre n’y sert guères plus à’la production" que ks caisses dans lesquelles sont mis les orangers en Europe. Le sucre qui sort de-scs cultures.,.a généralement si peu de. consistance, qu’on ne peut l’ex-’ pédiér brut r, 8c qu’il a fallu k terrer :. méthode qu’on ne fuit pas dans les’ autres établissemens anglois, quoiqu’elle n’y soifrpas prohibée, comme plusieurs écrivains Pont avancé. Ce qui prouve encore,mieux fa mauvaise qualité, c’est qu’il se réduit en mélasse beaucoup plus que par-tout ailleurs. Les sécheresses, qui se répètent souvent ’àTa Barbade, depuis qu’elle est entièrement découverte , mettent le comble aux malheurs des habitans de ce.tte ifle, autrefois si florissante. Aussi, quoique les taxes annuelles ne passent pas 136,191 livres, payées, par une. foible capitation. fur les noirs, 8c quelques autres impositions ; les colons~"sont - ils réduits à une-sorte de médiocrité qui approche de Pindigence. Cette situation les empêche -d’abandonner le soin "dé leurs plantations -z des subalternes , pour aller habiter cles climats, plus doux. Elle’ les rend même inl
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humains envers leurs esclaves ,, qu’ils traitent avec une cruauté inconnue dans ks autres colonies. / La Barbade est assez généralement unie , 8c, à l’exçeption d’un très-petit
nombre de ravins,
par-tout susceptible de culture. Ce n’est^ qu’au’ centre que le terrein s°élève insensiblement , 8c forme uhe espèce de montagne, couverte jusqu’à "son sommet, de plantations commodes ’8c agréables ; parce que.,
comme ks autres, elles furent
toutes formées dans des temps d’une grande opulence. L’iíle n’est point arrosée : mais les sources d’eau potable y sont assez communes ; de très-beâux chemins la coupent d’une extrémité à l’autre. Ils aboutissent à Bridgetown, ville mal située, ""maisbien bâtie, où.sont embarquées les denrées^ qu’on doit exporter-,
quoique ce ne soit qu’une ,
rade ouverte à plusieurs vents. , Aux.ifles du vent, IzBarbade étoit naguèrela feule possessionbritannique qui fùt commerçante. Les navires qui venoient d’Afrique, y abordoient
généralement. Ils livroient leur cargaison entière à ùn seul acheteur 8c à un prix commun, sans distinguer dans k marché ni Page ni le sexe. Ces nègres, que les négocians avoient achetés en gros, ils les vendoient en détail dans Piste ínême pu dans les autres établissemens anglois, ; & k rebut étoit introduit clandestinement, ouàdé-
couvert, dans lès colonies dès autres peuples. Ce’ grand mouvement a beaucoup diminué depuis , que les autres ifles britanniques ont la plupart voulu recevoir leurs esclaves directement de Guinée, "^
sc sont soumises à.l’usageétablideks payer en lettres de change à quatre-vingt-dix jours dé ;yue. Oh a depuis étendu à tmga ce crédit trop limité , 8c très - souvent il a fallu le, proroger encore.
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Antérieurement à cette révolution, il circuloir.
un assez gros numéraire à la Barbade. Le peu d’argent- qu’on y voit encore aujourd’hui est tout espagnol, regardé comme marchandise , 8c ne se prend qu’au poids. La mariné, qui appartient en propre à cet établissements consiste en quelques bateaux nécessaires pour ses diverses correspondances, 8c en une quarantaine de chaloupes-, em-
ployées à la pêche du poisson volant. La colonie , partagée en onze paraisses, n’offre pas. une position où l’on pût arrêter un ennemi qui seroit débarqué ; &c le débarquement, impossible dans plusieurspbints des côtes , est très-praticable en d’autres, malgré Jes redoutes-8c les batteries placées pour.Fempêcher. Les gens 3e
Part pensent que k plus sûr moyen de faire réussir une attaque y seroit de la former entre la capitale 8c le bourg de Holetown.
Cette entreprise exigerait des forces plus, considérables qu’on "ne seroit porté à le penser, en considérant que la Barbade-n’z poiht.de troupes régulières. Elk est remplie de petits cultivateurs braves, actifs,-’accoutumés
aux exercices mili-
i taires.,
Sc’qui, vraisemblablement-, :
ne feroient
guères. moins de résistance qu’une milice mercenaire. C’est de d’Europe que devroit partir Parmement destiné à faire cette conquête. Si on J’eformoit à la Martinique,
ou à quelqu’autre éta-
blissement situé,sous le vent, ks escadres angloiscs , qui feroient dans ces parages, pourraient bloquer le port dans lequel se préparerait l’expédition , ou bien arriver à temps à lá Barbade , pour troubler ks opérations de Fassaillant. Cette ifle est au vent de toutes les autres ; 8c cependant on ne sauroit tirer de grands ayantages de fa position considérée militairement. Elle ri’a que des rades foraines ;. 8c quoique moins exposée aux tempêtes 8c aux ouragans, que ks parages voisins, elle n’offre dans aucun temps un asyle sur /’aux vaisseaux de guerre, 8c moins encore dans les six derniers mois de I’année où la mér, est plus orageuse. Aussi la métropole n’y à-t-elle formé aucun établiflement de marine. Les escadres nationales n’y sont jamais en’statìon. S’il y en paroîc. quelquefois,
ce n’est que pour peu de temps. C’est ainsi qu’en 1761 8c eh 1762, ony’rássembla au mois de janvier 8c de février, dans, la belle saison , les flottes destinées à s’emparer de la Martinique &c dela Havane. -
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Observations sur la culture, le commerce, les habitans & F administration de la Barbade. Cette ille contient environ 106,470 acres de-terre : un acre planté de igname^, (espèce de racines qui tien-’ nent lieu de pain , ) sert d’ordinaire à sermer 3 ioo trous. C’est là qu’au commencement ’de juin on plante cinq cens livres de jeunes ignames. La récolte se fait à la fin de décembre, & rend pour chaque trou au moins 2 livres & trois quarts