la compagnie est en guerre avec quelques-unes des puissances du pays, l’armée est beaucoup plus considérable.
Les anglois n’ont pas encore, pu former dans i l’Inde un bon corps de cavalerie européenne. Ils < - y :ont fâit passer dernièrement -un régiment de i dragons ; 8c, selon-toutes les" apparences , ils ( réussiront un jour- fur ce point,comme ils^ ont 1 réussi fur tous ks.autres. .’ ! Malgré la sagesse’des précautions qu’ils ont ’ prises , ils ne Tont pas , ; ils hè fauroiéntêtre ( fans inquiétude. Lá puissance mògolë peut s affermir & chercher a délivrer d’un joug étrah^ i gerla-plus riche de scs provinces. Áyder-Ali -Kan ( àbèaucoup affoibli leurs ressources ; il a laissé à , . son fils plus de 100,000 hommes ; d’infanterie & ] trente mille bons cavaliers-, & unè artillerie ferl yie par cinq : cens européens. Typo-$aïb ,- ;qui lui. > . a succédé sur le trône , montre la même. valeur & la ; méme audace que Ton père. II ne paraît ; $as.qu’il soit en état,de vaincrejes anglois ; mais il peutles harceler , & les épuiser par des guerres continuelles ; ensuite P Angleterre. doit craindre que des. nations barbares rj_è soient. attirées de rjouvéaudanscètheureux climat.IIest difficiled’éf-’ pérprrque ksprinces du : pays mettront fin à leurs , discordes ^ se réuniront póur kur. liberté mutuelle ; mais ilspeùvent amener le gouvernement anglois au point où il se détruira lui-même. D’ailleurs les soldats indiens, qui font actuellement la forcedu.conquérant, tóutneront peut-être un jour contré luiks armés dont il kur a. enseigné l’usage s.sa grandeur, uniquement, fondée sur Pillufion , . peut" même s’écraûkr !,,’ sans qu’il soit chasséde fa- possession. .Personne n’ignore que les maràtes réclament des droits fus-lé quart des revenus du pays, ’& qu’ils viennent à tous momens leyér par la force des taxes que les anglois refusent-de reconnoître. Sion ne réussit pas à détourner-cet.orage, j par la corruption ou par . l’int.rigue., leBengale’Çerà pillé», ravagé , quelques rneruresqu’on’puifl’eprendre contre une cavalerie . légère dont la célérité est exùeme. ; Sj les courses dé çes brigands se multiplient, il y aura nééssaire-’ ment moins de tributs &ç plus de dépenses..’ $/.EcTioNIIIe. Observations.fur-j Padmiinstration ty rannique- _-.de ;la. compagnie, anglaise £r fur les moyens quíon vient"’ . d’imag"tneren_Angletèrrepourla reformer. Le Mogol & lës princes du pays, subjugués ’par les anglois dans le Bengale , difposoient à^ peu-près de toutes. Jes .terrés de cette contrée , comme s’ils eh eussent" été ks propriétaires. La compagnie en dispose de la même manière j elle thoiiìt ppur ses fêrmiers.des naturels du pays,. dont elle eiige. dés avancés ÍL considérables ’,' <3he pour ’ les payer, Hs font obligés d emprunter jusqu’à douze, quinze même pour cent d intérêt par mois. L’état violent où ces hommes avides se sont mis Volontairement, les réduit à la nécessité d’exiger des habitans , auxquels ils sousferment quelques portions dé terre, un prix si exorbitant s !que ces malheureux abandonnent leurs aidées,, 8c les abandonnent pour toujoursi Lé traitant, devenu insolvable par cetteTuite., est chassé, & on lui donne un successeur qui a communément le même sort, y •’"- :; On avoit Tuivi une marche différente dans ks possessions angloiscs, à la côte de Cpromandel : On"avoit remarqué jque ks aidées étoient formées par ;plusieurs-familles qui, la plupart, tenòient les unes aux autres, ; & cette obervatíon avoit faiÊ bannir l’usage des fermiers. Chaque champ étoit ’taxé à une redevance annuelle, &. le chef deJa famille étoit caution pour ses parèns , pour ses alliés. Cette méthode lioit Jes colons entr’eux ,-y 8c leur donnoit la volonté & les moyens de se soutenir’ réciproquement. Les établissemens de cette nation aypiënt acquis par là le degré de .. prospérité dont ilá étoient. susceptibles , tandis que ceux de ses rivaux languissoient fans culture , fans manufactures, 8c par conséquent sanspopulation. ’.- ;.’ yy"y.~ .y Pourquoi faut - il qu’une admihiljratioh , qui fait tant d’honneur à la raison 8c à Thumanité^ né.se soit point étendue au - delà du petit territoire de Madrass ? Seroit^il doric vrai, que la modération .est Uhe yertu uniquement attachée a la médiocrité. ? y. ’
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y : ._ - Auroit-on imaginé que .cette même cpmpa- r gnie changeant, tout - à - Coup de, conduite 8c de fystême j-’èn yiendrait bientôt au point de Taire regretter aux peuples du Bengale -, le despotisme de kurs anciens, maîtres ? Cette funeste révolution n’a été que trop prompte & trop .réelle» Une tyrannie méthodique a suec/édé à une autorité arbitraire. Les exactions sont devenues générales & régulières ; Poppression â été : continuelle & absolue. On a perfectionné Part destructeur des monopoles ; on èn a inventé denouveaux. En un mot, pn : a altéré , corrompu toutes lës sources de la confiance &de la félicité publique. -"• Sous lë gouvernement des empereurs mogols, lës soubâs i chargés de Padministration des revenus , "étoient forcés, par la nature des choses^ d’en abandonner la perception aux nababs, aux paléa-gars , -aux zémindars , qui les fous - affermoient à d’autres indiens ;’& ceux-ci à d’autres encore ; de manière que k produit de ces terres passoit 8t. Çe perdoit en partie dans une multitude de mains intermédiaires, avant d’arriver dáns k trésor du souba , qui n’en rendoit lui- même qu’une très-petite portion à l’empereur. Cette administration, vicieuse à beaucoup d’égards, avoit du moins