Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T03.djvu/427

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414. WM :G . £-N : ErG. réponse } mais "cette ; belle réponse. ;ne ; changërá. sien à la vérité des faits : fi ces faits sont exagérés , pcu’rqupi la plupart des nouY-éHes républi- .ques américaines m,ontren.t -.eUestánt de ?èk pour Taffranchissement ;.de euis :;negr’es., ? & pourquoi tous les honnêtes citoyens ; des Etats r Unis gé- . niissent-ìls, sor la.cupidité, des provinces du sud, qui mettent, des. .•obstacles, iceti .ufrànchisse^ment. - , ,,-’. - .•’- -,v : - - ’ ’--’ Nous ne craindrons pas, dé le redire. encore , rien n’est plus affreux qùe, ; la condition du noir dans tput j’archipel américainj On continence par •le flétrir du ;sceau ineffaçable ideTesclávage j aèn imprimant avec, un fer chaud surTesbrás’ ou. fut ses mammèlles le nom ou ;la marque de son maître. TJne cabane étroite , i malsainepsans : cdm^ modités, lui sert de demeure. Son ;lit est .’une tlaië plus propre à briser k Corps qu’à le repo^ fer. Quelques pots de terre, quelques plats de bpis forment son ameublement. La toile grossière quî-cache. une partie de fa nudité, ne le garant tit , ni, des ^chaleurs insupportables du jour., ni des fraîcheurs : dangereuses, de la nuit. Ge.qu’oh lui. donne ;de,inanipc, ; de boejuf salé, de morue, de fruits & de racines, ne soutient qu’à peine sa misérable existence. Privé de rput,dl est CPII--damné à un travail continuel, dans un climat brûlant r sous le fouet rpujoUrs agité dé ses con ducteurs. - ...’--y. . .-. ’ ;. - - ’"'. ;’

L’Europe retentit dépuìs.un
siècle des plus sas

ries, . des plus sublimés maximes de la morale..La fraternité de tous les-.hommes est établie de da manière la plus touchante dans d immortels écrits. On s’rn.digne des cruautés civiles ou religieuses denos féroces ancêtres, & Ton détourne ks regards de ces siècles d’horreur & de sang. Ceux de nos voisins que les barbaresques ont.chargés de chaînes, obtiennent nos secours & norre pitié. Dés malheurs même imaginaires nous arrachent des larmes dans le silence du cabinet, & fur-tout au théâtre. II n’y a que la fatale destinée des malheureux algie*, qiii ne-noùs intéressé pas." On les tyrannise, on les mutile, on ks brûle , on les poignarde, & npus l’entendons dire froidement & fans émotion. Les tourmens d’un peuple à qui nous deVons no ? délices y ne vont jamais jusqu’à notre coeur,- !

- L’état de ces esclaves, quoique par tout, déplorable, éprouve _quelque variation dans ks colonies. Celles qui. jouissent’ d’un sol étendu, leur donnent^ cpmmunément une pprtipn de terre qui dpit fournir à tous kurs besoins. Ils peuvent emplpyer à son expkdtation une partie du dimanche , & le peu de momens qu’ils dérobent desjúutres jours au temps de leurs rêpás. Dàns ks ifles plus resserrées, le colon fournit lui-même la nourriture , dont la plus grande 1partie ajpassé les mers, L’ignoranee, Tavarice bu la pauvreté ont introduit dans quelques-unes un móyen de pourvoir à Ja subsistance des nègres} également destructeur

.^ourles hommes & pour la culture./Ôn Ieur’àccorde

le samedi ou un aùtré .jour pour gagner j

! -spit,en trayaijlanr dans Tés habitations voisines, 

soit en les p’illantjde quoi vivre pendant la semaine. • - Outre c.es. différences tirées de la -situation lo- ! ’ pale des établissemens dans des ifles ; de,TArnéri-’

que„’, chaque nation européenne a une manière dé

’ traiter ses. esclaves, qui lui est propre. L.’efpagnol en fait J.es compagnons de son indolence ; lepor-’ tugáis :, ks.iiistriimens dé ses débauchesj lehollandpis, ks victimes de ; son avarice* Aux yeírx í de Tanglpis.jCe font ; des êtres purement, physi-

! -ques 3 qu’il ne faut pas 

1user ou détruire !fans nér i icessité 1 mais jamais il ne fé familiarise avec eux V

! jamais il ne kur sourit, jamais il ne leur parlèv 

On diroit qu’il craint de leur laisser soupçonner que la nature ait pu mettre entr’eu.x& lui quel- 1 que. trait de.ressemblance. Aussr en éstdl haï ; Le

! françpìs, mpins fier, mpins dédaigneux’, 

accorde aux africains une sorte’ demoralité ; & cës-malheureux, tpuchés de Thonneur de Ce ^voirtraités xomme des créatures presque ;intelligentes, pa-’ roifíënt oublier qu’un maître impatient de faire fortune p outre- presque toujours la mesure de kurs travaux y Si ks laisse souvent manquer de subsistances. : ::.’ ’ -"’ Les opinions même.des. européens influent fur k sort des nègres de l’Amérique. Les protestant qui ri’ont pas d’esprit de prosélytisme , les laissentvivre dans le rnahométisme ou dans f idnlátrie’òù ils font nés’ ,Vsoirs. ;prétëxte qu’il seroit indigné

! de ’tenir ses ; frères en Christ : dans.da serVitudeV 

Les : catholiques leur donnent quelques instructions , ks baptisent i mais kúr^ charité hèVétend l pas plus ! loin que les’ cérémonies d’un baptême j presque toujours, inutiles pour des hommes qui potir la plupart ne craignent pas les peines’d'un enfer auquel ils font, d’isent-ils, accoutumés dès ’cette vie. - : ’ "

’ ’ - ', Tout les rend insensibles "à cette crainte, St ks tourmensde •leûr servitude, Si les- maladies auxquelles ils sont sujets ën Amérique. DeUx kuf sont particulières, c’est le pian SiTe nul d’es- . tpmac. ’ . -- -• - ’ .-. :.,. Le pian , qui est une maladie partie»lière aux nègres, & qui des fuit d’Afrique en Amérique, se gagne par naissance , & se-conitracte par communication. 11est commun aux deux sexes. Onen<est atteint à tout âge., mais• plus, particulièrement dans d’enfance & dans Jajeunesse. Les vieillards ont rarement des forces suffisantes pour résister aux longs & violehs traitémens qu’il exige, ’. "’

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’ - ; Tous-les n^rei venus de Guinée, ou ntís’áini ,ifles, hommes & femmes, pnt le pian «hëfójs en leur vie. •. ’ •

A ÌTëst prouvé ^úè quatorze Pu quinze censmillfi noirs, aujpurd’hui épárs"dans-les colonies èúro» péënnes du nouveau-Mon de, sont les restes infortunés de huit ou news millions d’esclaves qu’elles