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Ce territoire étoit fertile èk s’étendoít du côté de la nier, dépuis Samicum jusqu’au fleuve Neda. „, Le bord de la mer n’étoit que sable, d’où on lui avoit donné le nom à’Emathoes. . "] Au nord de Pylos étoient ^ sor les frontières de la.Triphylie, les deux villes dé Ctypanfa (1) èk à’Hypana. Auprès couloient les fleuves Dation èk Achéron, qui se rendent dans TAlphée. ; Vers le sud de Pylos étoit la viilé de Lepreum, éloignée de la mer de quarante stades. Entre Lepreum. èk Annius. (2) il y avoit un temple de Neptune. Le territoire des Lépréates étoit fertile (3 } : il confinoit à celui des Çyparissiens.L’un èk l’autre avoient été possédés par les Caucons, aussi-bien que celui de Macistus, que Ton nommoit Platanifte. • Quelques auteurs prétendoient que toute TElide, qui s’étend depuis la Messénie jusqu’à Dyme, avoit porté le nom de Cauconie. Mais d’autres croyoient que cette nation avoit été divisée en deux parties, dont une habitoit vers la Meffénie, èk l’autre vers Dyme, dans le territoire de Buprafium èk dans la Ccelò-Élide. -’.-.’ ’ On dit que les Paronata (4) (Xlci.pová.Ta.i), habitoient aussi dans la Triphylie, sor les montagnes qui sont entre Lepreum èk Macistus, jusqu’au temple de Neptune, qui appartenoit à Samicum. Un peu au-deflous, sor le bord de la mer, il y avoit deux grottes, dont une consacrée, aux nymphes Anigridês. Samicum, après avoir été une ville, n’étoit plus, au temps de Strabon, qu’un simple château (5). Cet auteur pense que Samicum est la forteresse .Arènes dont parle Homère. Elle étoit près de Tem- - bouchure de YAnigrus, appelé autrefois Minyius ; du moins, c’est le nom qui se trouve"dans Homère. Entre’ YAnigrus 8t la montagne d’où sort le Jardanus, on voyoit un tombeau, les roches Achées, sor lesquelles étoit la ville de Samus : la ville étoit détruite ; mais la campagne portoit le nom de champ famien. A quatre cens stades de Pylos èk de Lepreum étoit Pylos Meffénie, ou Pyle de la Meffénie, Coryphafium, plusieurs châteaux situés près de la mer, èk la petite île de Sphagia ouJ>pbagie. Dans cet espace on trouvoit un temple d’Hercule Macistus èk le fleuve Acidon, qui paffoit près du .. 1 ’ . : __—__-___——. * __ • (1) On convient qu’il faut lire Typanaaou Typanaa. (2) On croit qu’il faut lire VAni^rus.. (3) Du moins, c’est ainsi que je rends le mot sutaipctt qui est dans le texte, & je substitue lé nom de Léprèens à celui de Tégéates, qui ne peut yavoir été placé que par .’ignorance de quelques copistes. ( Voye-^les notes de Casaubon ). (4) On croit, avec raison, qu’il faut lire Paforeatâ, ou Paroré.tes. (5) Strabon dit que son nom Samicum lui venoit de sa situation, ajoutant que le ? Grecs appellent Sama sS-í^si) \es lieux élevés. tombeau de Jardanus & de la ville de Chaa, autre* fois voisine de Lepreum. Iì y avoit un champ nommé Campus JÉpafitus. Le Neda séparait la Triphylie de la Meffénie ; autrefois elle s’étoit étendue jusqu’à Cyparissa. Ce fleuve avoit fa source dans le mont Lyceus. II pasi soit près dePhigaliér Ceux qui nayigeoient de Cyparissa vers Pylos de la Mefienie, rencontraient Coryphafium èk Erana ; que Ton a mal-à-propos confondu avec Arènes de Pylos(ó). _’ ’-., ’ Depuis Platamodes jusqu’à Coryphafium, appelée aussi Pylus, il y avoit cent vingt stades. "...." La ville à’Amphigenie étoit aussi de la Maçistie. - La ville de Ptéléos avoit été sondée par une colonie venue de Thessalie : il y avoit un endroit champêtre inhabité, appelé Ptdeafimum. Quelques auteurs pensent que la vi’le d’Hélos. ( dont parle Homère ), étoit près â’Halorium, où il, y avoit un temple de Diane Elèenne (7). . Olympia, étoit célèbre par les jeux qui s’y célç-’ broient (8). Près de cette ville étoit cèlle de Pise : elle étoit détruite au temps de Strabon. Assez prés étoii Salmone, peu éloignée d’une fontaine d’où sortoit YEnipeus. Près de Salmone étoit Heraclea, Tune des huit villes de la Pisatide, sur le fleuve Cytherius. Epina aussi peu éloignée d’Olympie, étoit arrosée par le fleuve Parthenias. Cette.ville étoit de la Pisatide, aussi-bien que Cycesium èk Difpontium, situées sor la routé qui conduisoit d’Olympie à Elis (9). ...- Au-delà d’Ólympie étoit le mont Pholoë, qui appartenoit à TArcadie, mais dont les bases s’-écendoient dans la Pisatide (10). Quelques auteurs donnoient pour bornes à TArcadie de ce côté, le fleuve Amarymhus, qui se jetois-dans TAlphée.- Les côtes de TElide, si Ton n7avoit pas égard aux sinuosités, étoient de donzecens stades. Meffénie. La Meffénie, dit Strabon, soit immédiatement TElide au sud : elle a ses côtes baignées par la mer de Libye : au temps de la guerre de Troyes ; elle faisoit partie des états de Ménélas, roi de Sparte., ’ . (6) Strabon parle ici de lieux qui appartenoient à la Meffénie-, mais, c’est qu’il fut un temps où ils étoient compris dans l’Elide, ou du moins possédés par des peuples qui y dominoient.- (7) Je supprime quelques autres villes nommées dans . Homère, dont Strabon cherche à retrouver l’emplace- . ment., ’ (8) Ici Strabon ( L. vin,p. jyj),. donne un détail sur l’origine de cette ville. . (9 ; Strabon ajoute que, de son temps, elle étoit déserte, parce que les habitans avoient passé à Epidamné & à Apollonie. (10) Le même auteur observe que TArcadie étant trèsproche, il y avoit p’usieurs lieux qui appartenoient à la Pisatide & à la Triphylie, selon Homère, & que l’on çroyoit être de J’Arcadie ; y La