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Page:Encyclopédie méthodique - Géographie ancienne - Tome 2.djvu/67

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au-dessous étoient deux ports nommés Achilleus ScPfamathus : sur le promontoire étoit un temple de Neptune en forme de grotte : il y avoit une fontaine. Lorsque Ton avoit doublé ce cap par mer, on trouvoit, à quarante stades au-delà, la ville de Canopolit, appelée anciennement Tanarïum. A trente stades étoient, sor la côte du promontoire, le heu appelé Thyrides (i) ; èk, assez près, les ruines de la ville à’Hippola. A peu de distance étoit la ville de Meffa, avec un port. De ce port à (Etylus il y avoit cent cinquante stades : on y voyoit un temple de Sérapis ; èk, dans la place publique, un temple d’Apollon. .. D’OEtylus à Thalamoe il y avoit environ quatrevingts stades : dans la route on trouvoit un temple d’Ino, avec un oracle, où Ton apprenoit l’avenir par les songes. A vingt stades de Thalama étoit Pephnos, sur le bord de ia mer., En face étoit une petite île, pas plus grande qu’un rocher. - De Pephnos à Leutlra, il y avoit vingt stades : il _y avoit une citadelle. A soixante stades de Leuiìra èk à huit stades de la mer (2) étoit la ville de Cardamyle, dont parle Homère : elle avoit été ôtée aux Messéniens, èk donnée aux Lacédémoniens de Sparte par Auguste. . " La ville de Gerenia, autrefois de la Messénie, avoit été attribuée aux Eleuthero-Lacons : elle est nommée par Homère Enope ; on y révérait Machaon. Dans le territoire de Gerenia étoit le mont Calathion, où étoit une gratte, offrant plusieurs objets dignes d’être vus. A trente stades, dans les terres, étoit la ville à’Alagonia, qui avoit été aussi donnée aux Eleuthero- Lacons. N. B. Ici finit le voyage de la Laconie. 6°. De la Meffénie. Les bornes de la Meffénie, du côté de la Laconie, ne s’étendoient que jusqu’au territoire des Géréniens, lequel, d’après un arrangement tait par Auguste, leur servoit de limites (3). Abia ( c. 50), étoit sor le bord de la mer (4) : elle étoit à vingt stades du bois de Charion (5). (i)De Avpic,ouverture, fenêtre : probablement nommé ainsi à cause de sa position. • (a) M. l’abbé Gédoyn dit, à soixante stades de la nier : c’est une faute d’impression ; car il y a dans le texte òxrù, & dans la traduction, VIII. ., .. (3) Pausaniás emploie d’abord vingt-neuf chapitres de fa description à .’histoire de la Meffénie. (4) Tout près du Panasuj & de Leucírum en Laconie ; ainsi, sur le bord de la mèr, lé territoire desMesséniens s’étendoit jusques-là. _„.•.„ ., _ : „ (j) Or» difoit que cetoit la ville appelée Jrcn par Ho- Phara, à six stades (c. 31) de la mer, étoit à soixante - dix stades d’Abia : sur le chemin qui séparait ces deux villes, il y avoit une fontaine d’eau salée. Près de Phara il y avoit un bois sacré d’Apollon Carnéate ; èk dans ce bois une fontaine. - -_ Thiria étoit à quatre-vingts stades de Phara (6) : qn croyoit que c’étoit la ville nommée Anthea par Homère. Elle étoit divisée en ville haute & en ville baffe : mais on avoit presque abfndonné la première ; le fleuve Aris passoit au milieu de Ja seconde. Le village de Calama èk le lieu nommé Limna étoient dans les terres. II y avoit une route qui alloit de Thuria en Arcàtìie. Sur cette ’route, on trouvoit les sources du Pamifus, dont onv disoit les eaux propres à guérir les maladies des petits enfans. A environ quarante stades sor la gauche de ces sources, étoit la ville de Meffene, domsoée par le mont Idiome (7) & bâtie par Epaminondas : elle étoit très-bien fortifiée. C’étoit sor le mont Ithome qu’étoit la citadelle. En y montant, on trouvoit une fontaine appelée. Clepfydra. A trente stades de la porte par où Ton sortoit pour aller à Mégalopolis, on trouvoit la rivière Balyra. T)enx antres fleuves s’y rendoient, le Leucafia & YAmphitus. Au-delà de ces fleuves (par rapport à Messène), on entrait dans la plaine de Stenyclerus. Dans cette plaine avoit été autrefois (Schalia, détruite au temps de Pausaniás èk changée en un bois de cyprès, nommé le bois Camafius. Dans ce bois étoit une source, èk assez près un torrent. En s’avançant de huit stades sor la gauche, on trouvoit les ruines d’Andania. En allant vers Cyparijfia (8), on trouvoit la petite (6) Comme Pausaniás dit irpác //.cnyetidv m : ÎAeirntr !a.e, on sent bien qu’il ne faut mesurer ces quatre-vingts stades en partant du bord de la mer ; puisque l’on réneontreroit le territoire des Géréniens, qui étoit aux Eleuthero- Lacons ; il faut donc, comme il l’indique, s’enfoncer dans les terres de la Meflénie ; or, ces terres ne s’écartoient pas beaucoup de la mer. Cependant elle fut assujettie par Auguste à la domination de Sparte ; (7) Je remarque, i". que dans la traduction d’Amasée i ! y a LX stades, c’est un renversement de XL. Car le grec porte T !<T<rmpaxcvTa ; i2.°. que l’abbé Gédoyn dit : <•la ville » d’Ithome sur la gauche >>. C’est une faute ; 30. que M. d’Anville a placé Messène à plus de quarante stades, des sources du Pamifus : il l’a mise à quarante stades du steuve. Je pense qu’il a été dirigé par l’état actuel du lac, qui, en donnant la position d’Ithome, donne aussi celle de la ville. Toute l’antiquité dépose contre Ptolemée, qui indique cette ville sur le bord de la mer. Aussi Cluviçr dit-il, quam frustra Ptolcmaus in maritimisscripfit. Pausaniás (c. 34) dit expressément qu’il y avoit qu.tre-vingts stades de Messène à l’embouchure du Pamifus. (S) Pausaniás ne donne aucune distance : c’est bien dommage. Cár lâ position d’Electr« est bien indécise. II faut observer que tou ;-à-coup cet auteur qui descendoLt au sud, remonte vers le nord, H 2 6o