Page:Encyclopédie méthodique - Géographie ancienne - Tome 2.djvu/71

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souvenir d’uiiô Victoire remportée sur les Lacédémoniens èk sur Agis (i). Près de ce trophée ( c. t>) ètoit un bois de chênes appelé Pelagos : au travers paffoit une route qui conduisoit de Mantinée à Tégée : sor cette route étoit un autel qui séparait les territoires de ces deux villes. ’ Sur la gauche du temple de Neptune, qui étoit près du trophée, étoit une autre route, le long de laquè-le on trouvoit différens tombeaux. 2°. On alloit de Mantinea kPallantium. Cétoit à trente stades de la première de ces villes qu ’étoit le bois appelé Pelagos, èk près duquel fut donné vin combat de cavalerie,, èk dans lequel périt Epaminondas (a) : ce grand homme y avoit son tombeau. Un stade au - delà étoit uri temple de Jupiter Charmon (c. 12). 3°. Une autre route conduisoit à Methydrium, (1) Je dis d’une victoire, car je n’ai garde de donner à ce combat, ainsi que l’a fait M. le chevalier de Follard, le nom de bataillé de Mantinée ; ce nom est consacré à celle dans laquelle périt Epaminondas. Mais je dois faire observer qu’il y a ici une ou plusieurs erreurs dans Pausaniás. erreurs dont il ne paroít pas que l’abbé Gédoyn, M. Kollin, &c. aient fait la remarque. Pausaniás décrit très-bien ce combat ; mais U met aux mains Aratus & Agis : il ajoute de plus que ce dernier y périt. II parle peu après du combat dans lequel périt Epaminondas : c’étoit un combat de cavalerie (T* í-ifaiìta) : celle des Athéniens & des Mantinéens combattoit contre celle des Thébains (THÍ Bsiawíaf ivvoy ). Sur qui je remarque, l*. Que Plutarque ne parle pas de ce combat dé cavalerie dans la vie d’Aratus, ni dans celle d’Agis, qu’il a trèsbien détaillées.... que Polybe, qui s’étend beaucoup sur les amuresduPeloponnèíe, ne dit rien de ce combat.... que Pausaniás fait mourir Agis sur le champ de bataille, & même il y revient dans un autre endroit, eh nommant son pèreÈudamidas,&dit très-bien qu’ilfut tué au combat de Mantinée-, quoique Plutarque dise qu’il fut étranglé par ordre des éphores, parce qu’il vouloit remettre en vigueur les anciennes loix de Lycurgue que M. le chevalier de Follard, en supposant que ce combat se donna deux ans après la bataille de Cannes (en 116 avant J. C. ), la place en 114. Mais Agis commença á régner en 044,ht fut étranglé en 240. Les principaux événemens de I’histoire d’Aratus semblent se refuser à cette date. 11se fit ’ eocnoître, il est vrai,dès l’an 251 avant J. C. en affranchissant Sicyone du joug des tyrans ; en 243, il s’empara de la citadelle de Corinthe ; en 209, Philippe, roi de Macédoine, se mit à la tête des affaires des Achéens, &, depuis cette époque, Aratus perdit tous 1es combats qu’il donna. Enfin il mourut, empoisonné par ce même Philippe, l’an 214, dans laquelle M. Ie chevalier de Follard place la bataille en question. 2°. Ce que dit Pausaniás du combat de cavalerie, óù périt Epaminondas est tout-à-fait opposé aux .letails que Xénophon (Z. r m), donne de cette bataille, arrivée fan 363. • ’ Je me crois donc fondé à soupçonner que Pauíanias a mi.ici beaucoup de confusion dans les objets,, & que-,’s'il. ne s’est pas trompé sur les noms, il s’est Trompé sur le fond des. choses -, &que, qua«t à M.le chevalier de Follard, il s’est au moins trompé sur les dateç, (2) Voye\la note précédente. qui ; après ayoir été une ville, n’étoit plus qu’un village sous la domination des Mégalopolitains ; Lorsque Ton étoit avancé de trente stades sor cette route, on trouvoit une plaine que Ton nommoit Alcimedon : au-dessus étoit le mont Ostracina (3), où étoit unê grotte : assez près étoit une fontaine. A quarante stades plus loin il y avoit un village appelé Pétrofaca, servant, de limites entre les Mantinéens. èk les Mégalopolitains. . » 4°. II y avoit deux autres routes qui conduisoient à Orchomène (c. 12) (4). Sur Tune de ces routes étoit le stade de Ladas, un temple de Diane, & sor la droite du chemin une petite élévation, régardée comme étant le tombeau de Pénélope. Ensuite étoit une petite plaine offrant cependant une montagne, où se voyoient les ruines de Tancienne Mantinée : on appeloit ce lieu Ptolïs. Un peu au-delà, vers le nord ^ on trouvoit la fontaine Alalcomenia. A trente stades de Mantinée étoient les ruines du village de Mara. L’autre route d’Orchomène conduisoit vers le, mont Anchifia, qui séparait le territoire des Man- ’" tinéens de celui dés Orchoméniens. En enfranr sor les terres des Orchoméniens, On trouvoit, sor la gauche du chemin qui venoit (5) du nom Anchifia, un temple de Diane -, qui étoit commun aux Orchoméniens èk aux Man- : tinéens. Orchomenus étoit en face d’une montagne nommée ; Trachys, 8c qui avoit pris son nom de ce qu’elle étoit fort escarpée. Entre la ville èk la montagne il, y avoit une ravine, d’où Teau de la pluie ; se rèpandoit dans la plaine. Trois stades au - delà d’Orchomène, On trouvoit un chemin conduisant à la ville de Caphìa. Quand on avoit traversé Tespèce de torrent dont je vieris de parler, on trouvoit, au bas du mont Trachys, un autre chemin qui passoit près des sources appelées Tenea. A sept stades au-dëlà, on trouvoit le village d’Amilos, qui avoit été unê ville. ’ Le chemin se séparait à Amilos ;.d’un côté il alloit à Stymphalus ; de l’autre, à Pheneos. Le chemin de Pheneos passoit près d’une rnon- (3) Ce seroit un fait d’histoire naturelle à vérifier,-si cenom, évidemment formé dW-r/iaxov, avoit été donné à cettemontagne, parce qu’elle renfermoit de l’árgille dont on pouvoit faire dés tuiles, ou des écailles qui y auroient été déposées originairement par là mer. (4) On a vu que l’auteur a parlé de trois" routes. J’en ; préviens, parce que M. Tabbé Gédoyn dit outre les deux routes dont j’ai parlé : il a pris ce mot dans la : traduction latine, où, selon moi, c’est.ûne erreur. Pausaniás dit feulement EW Si èìolí táiç : xcLTefhiyplvàic ..suo é’s Op%oprror 4mii axhas, outre les routés énoncées, îï y en á deux autres vers Orchomène. - / "., (5) L’abhéGédoyn dit à la gauche dix chemin qui ! mine » au mont Anchise-, mais cela ne s’entf/nd pas.