Page:Encyclopédie méthodique - Géographie moderne, T03, P1-RIE-TER.djvu/40

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ROM

., !ft It république. Lorfque le pape BonH’ace JV votùut abolir à Rome le foavenir d e l’idolâtrie, il convertit ce temple en une églife qu’il dédia l’an 607àla Vierge&àtouslesMartyrs ;& Grégoire IV e~ 830 , la confacra en l’honneur cle tous les {àints. Le portiq ue du Panthéon efl : fuperbe, & préfente 1-arpea le plus majefiueux. Il efl : d’ordre corinthien , çouronné d’un fronton porté fur 16 colonnes de granit oriental , d’une

!cule pièce , & de 1 5 pieds 18 pouces de circonfé 

rence : huit fe préfentent de f ace . Ce porche ou veftibtùe fe déve~op fur nne étendue de 98 pieds 10 pouces. Se porte s de bronze fure nt enlevées par GenG ic , roi dés Vandales. On leur en a rubfl :itué d’autres auffi de bronze ’ & antiques . L’i~t ér,i e ur de la rotonde à 137 pieds l. pouces d e dtame~re emr~ les axes d e s colonnes. s~ ~aut~ur efl : ?gale ~ ta largeur. Sa VO~te ’en

hem tfphere parfau, laiffe à fon fommet une ou-Tenure

circulaire de 2.7 pi<’ds de diam è tre qui fert à éclairer le t emple, d•am eur s fans fe nê tres. On y voit le tombeau de Raphlël, qui mourut en I p.o , & celui d’Annibal Carrache , qui lui fait pendant. V~~{ ROTONDE.

L e fuperbe efcalier qui , de la place d’Erpagne s’élève aux Minimes françois, dit de la Trinité du Mont , efl : un des beacx monumens de Rome moderne. Il fut fait par le cardinal de Polignac , a.mbaffade ur près l e S. Siége. Les Minimes dont nous venons de parle r, doi vent leur établiffement à Charles VUI , 1oi de -

France , qui les fonda à la follicitation de S. François d e Paule, leur inftitute ur. On v oit dans l’églife un fameux tableau d e Daniel d e V olter r e , repré fe ntant une defcente de croix ; c’efi : un des pl us célèb res qu’il y ait à Rome. Après l es palais d u fouverain Pontife , les pl us vantés font les palais Farnè fe , Borghèfe , Cor fini , Colonne , Albani , Rofpigliofi , cel ui de la Chancellerie , Je palais de S. Marc, les palais :Barberin , P a mphile , Chigi , Rufpoli , auxquels on peut joindre celui du grand duc , & J’académie de France. To~.s font décorés de be11es g alerie s, & enrichis dé précieux monumens des arts . L’é tranger y ad mire les chefs-d’œuvres des dHfér e ates écol es d’Julie, m ê lé s avec les fiatues d e J’ :t ncienne Grèce & d e l’ancienne Rome, qui ent iùr vécu au ravage d es temps. C ette ville fut le foyer d’une é cole de pein· ture très -fameufe , qu’on défi gne fous Je nom NJ :. :~ole Rnmain~ , & qui r e connut pour ion chef Raplnèl d’U rbin.

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Au iom~et du Juic ;tle efl : I’églye de S. Pierre ln Montorlo , aux Re colle ts : l’on y voit au mahre - ;- autella fumeufe transfiguration de Raphaë l ~ui paire pour le chef - d’œuvre de ce grand homme , & même pour le chef-d’œuvre de la peint~re. Mais il efi mal éclairé , & da ns une fi~uauon peu favorable pour être bie n vu. Le ~)Ct de œ tablea&t ~ft No~e-Seig~r 1 <rui a.yam •

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conduit S. Pierre, S. . JaC<{’tes & S. Jean fur 1~ Thabor, devint en leur pré fenc e tout rayonnant d e gloire., & transfiguratus ejl ante eos. ( Matth.) C’ efi : fur le Janicule qu’é toit le tombeau de Null Pompilius.

Les cardinaux font les perfonnes les plus émi• nentes de la cour de Ro me , & le confeil or-dinaire du pape. Ils choifUfe nt le fouve rain , & c’efl : toujours d’entre l es cardinaux qu’il efi tiré. Ils portent la ioutane rouge & le chapeau rouge, fans doute pour leur rappeller qu’ils doivent tou~ jours être prêts à verfer leur fang pour la défenfe de la foi. Leur nombre efi fixé à 70. C’e !! par eux que fo nt remplies les charges le s plus importante s d e la cour pontificale. Le confilloire efl : l’a.ffe mblée d e s car dinaux :, i} (è tient en préfence du pape. La confulte efi la congrégation la plus importante pour le gouverneme nt de l’é tat.

L’in1uifi rion ou le S. Office, efi compofé e de douze cardin :lUx , d’un cardinal fecrétaire , d’un commiffaire ou inquifiteur, q ui efi : to ujours dominic : ü n , d’un prélat :lffe !fe ur , & des c :onfulteurs qui font JUrifconfulre s & Théologiens , parm i lefquels font toujo.~rs le général des dominicains , le ma1tre du fac ré pal :lis , qui e fi un re ligieux du m ê me ordre, & un cordelier con-. venrue l.

La congré gation des Rites fixe l e s Gérémonier . e cclé fiafiiques. La Rote efi un tribunal de même efpèc e que nos parleme ns . E lle connoît d e toutes les caufes civile s au-deffirs de soo é cus romains ( ,_,66Iiv.) . Les·audlteurs de Rote font au nombre d e dou-ze, dont un Allemand, à la nomination de l’empere ur , un François , nommé par le roi , deux Efpagnols , un Toièan, un V énitie n, un d• Milan, un de Bologne, un de Ferrare ; lea trois autr es doi vent être Roma ins. La chambre a pofiolique efi : un tribunal prépofé à J’adminifuacion de s re venus du fo u verain . Les trou pes du pape à Rome confifien t en 9 compagnies d e foldats, les c u ira !Tiers, les che-vaux-légers , & les fuiifes delliné s ~ la garde de S. Sainte té . Le carnaval de Rome fe di.ilingue par des COUr[es de chevaux , qui ont lieu tOUS les jours dans la rue du Cours , excepté le~ vendredi.

L’académie des arcade s a pour objet la poéfit7 italie nne. Le g rand nombre d es membres qu i ]a compofe nt, ne donne• pas une haute idée de leurs ta lens.

On conçoit de r e1le que le droit cfafile qui , à Rome, ell attribué aux é glife s , efi un ubge abufif, pernicieux , d efuuclif de ; l :l f<lr e té publi- <Jue , & fau,~ur du crime & de la fcélér.~cc.lfe. En parcourant Rome moJun~, je u’ai point parlé de fes anti9uités chrétiennes , parce q u’e lles font trop embarraffées de légendes & d e f :rb lf’ s.. J’ai auffi pa.ffé fo• s filenœ !a defcription deJ églife~ qui n’ont rie :R de remarquable, ou cre qu e ..

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