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DISCOURS PRÉLIMINAIRE,


Par M. l’Abbé BOSSUT.



Le nom seul des Mathématiques, qui, dans son étymologie, veut dire Instruction, Science, peint d’une manière juste & précise l’idée noble qu’on doit s’en former. En effet, elles ne sont qu’un enchaînement de principes, de raisonnemens & de conclusions, que la certitude & l’évidence accompagnent toujours : caractère propre des connoissances scientifiques.

On sait que les Mathématiques ont pour objet de mesurer, ou plutôt de comparer les grandeurs ; par exemple, les distances, les surfaces, les vîtesses, &c. Elles se divisent en Mathématiques pures & Mathématiques mixtes, autrement appellées Sciences Physico-Mathématiques.

Les Mathématiques pures considèrent la grandeur d’une manière simple, générale & abstraite : & par-là elles ont le précieux avantage d’être fondées sur les notions primordiales de la quantité. Cette classe comprend, 1.o l’Arithmétique ou l’Art de compter. 2.o La Géométrie, qui apprend à mesurer l’étendue. 3.o L’analyse, science des grandeurs en général. 4.o La Géométrie mixte, combinaison de la Géométrie ordinaire & de l’Analyse.

Les Mathématiques mixtes empruntent de la Physique une ou plusieurs expériences incontestables, ou bien supposent dans les corps une qualité principale & nécessaire : ensuite, par des raisonnemens méthodiques & démonstratifs, elles tirent du principe établi, des conclusions évidentes & certaines, comme celles que les Mathé-

Tome I. Mathématiques.