Page:Encyclopédie méthodique - Mathématique, T01.djvu/849

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hiérarchie des sciences, les Mathématiques (1784-1789) sont un des premiers ouvrages publiés.

L’abbé BOSSUT (1730-1814) est chargé de la partie proprement mathématique de la mécanique. Il rédige le Discours préliminaire, longue introduction où l’histoire des mathématiques est classée par périodes. Il développera d’ailleurs cette étude historique dans les deux volumes de son Histoire générale des mathématiques (Paris, 1810). C’est lui également qui écrit la table de lecture, placée à la fin du 3ème volume, qui donne un exposé très caractéristique de sa conception de l’unité des mathématiques.

CONDORCET (1743-1794), lui, apporte la dimension des mathématiques sociales et du calcul des probabilités. Citons par exemple les articles ASSURANCES et ARITHMÉTIQUE POLITIQUE ; il fait suivre l’article PROBABILITÉ, plutôt philosophique (attribué à DIDEROT) de l’édition originale de l’Encydopédie, d’un long article de même intitulé, consacré à la théorie mathématique, où il expose ses propres travaux et les premiers mémoires de LAPLACE.

L’astronome LALANDE (1732-1807), pour sa part, a entièrement réécrit tous les articles astronomiques de l’Encyclopédie, rédigés initialement par D’ALEMBERT (à partir des Institutions astronomiques de LEMONNIER) avec du matériel pris dans son propre Traité d’Astronomie (1764-2ème éd. 1771), qui contient de nombreuses informations pratiques sur les instruments et les méthodes de calcul. Beaucoup plus complets que les articles de la Grande Encyclopédie de DIDEROT, et plus faciles à consulter, les 3 volumes du Dictionnaire de mathématiques de l’Encyclopédie Méthodique constituent un document complet et inépuisable sur l’état des sciences exactes à la veille de la Révolution française.


Jean Luc VERLEY