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GNO GNO


tous les cas, à l’usage des personnes qui n’ont aucune pratique du calcul ; il emploie aussi les points d’ombre à la manière de la Hire.

L’ouvrage de Rivard, publié en 1746, contient aussi un grand nombre de détails & de pratiques pour les cadrans verticaux dans tous les cas, & par toutes les méthodes possibles, avec des démonstrations claires & commodes ; mais ce n’est là qu’une partie de la Gnomonique.

Pour les cadrans de différentes formes, on peut consulter Bion. Usages des instrumens de Mathematiques, 1752, in-4.

La Gnomonique pratique par Dom Bedos, 1774, in-8.°, contient de grands détails pour construire facilement & exactement les principales espèces de cadrans, mais sans démonstrations.

Pour moi, dans celle que j’ai mise en abrégé au mot cadran, j’ai essayé de réunir plus brièvement la théorie & la pratique, une théorie plus simple que dans certains auteurs, une pratique plus usuelle que dans les autres, l’on y verra en abrégé toutes les méthodes & toute la Gnomonique, mais en détail, les choses susceptibles d’applications ; enfin, c’est l’abrégé d’un ouvrage plus considérable que j’espere publier.

Gnomonique reflexe, Gnomonique rompue, est celle qui enseigne à construire des cadrans par réflexion ou par réfraction. (D. L.)

G O N

GONARGUE, s.m. (Gnom.) espèce de cadran solaire, pratiqué sur les surfaces différentes d’un corps anguleux, d’où est venu le nom de gomargue, γωνο, genou, angle.

GONOIMETRIE, s.f. (Mathém. prat.) est l’art de mesurer les angles. Ce mot vient de deux mots grecs, γωνία, angle, & μέτροζ, mesure. On a donné au mot Angle, la manière de mesurer les angles, soit sur le papier, soit sur le terrein, & de prendre des angles formés par trois objets quelconques ; & on a expliqué au mot Degré, pourquoi on se sert du cercle pour la mesure des angles : ainsi nous renvoyons à ces articles. (O)

GOUVERNAIL, s.m. (Mech.) L a descrip tion & l a manœuvre du gouvernail, dans les vais seaux, appartiennent a u Diâionnaire d e marine 5 nous traiterons seulement i c i d e l’aclion d u gou vernail, e n tant qu’elle forme u n problême d e Méchanique.

I l e s t évident que lorsqu’on pousse l a barre d u gouvernail dans u n sens, par exemple, d e gauche à droite, k e vaisseau doit tourner dans l e sens op osé, c’est-à-dire d e droite à gauche, e n vertu d e f§ d u fluide contre l a queue d u gouver nail qui e s t plongée dans l’eau.

La détermination du mouvement que le gouvernail imprime au vaisseau, réduite aux loix de la méchanique, consiste à résoudre l e problême suivaut,


Etant donnés deux corps unis ensemble par une espèce d e charniere, (tels que l e vaiseau & l e gou vernail), & supposant une puissance donnée, appli quée à u n point donné d’un d e ces corps, trouver mouvement qni doit e n résulter.

J’appellerai point d’union, l’endroit o ù l e s deux corps sont unis par charniere ; i l e s t visible que l e point d’union doit, o u a u moins peut avoir un mouvement e n ligne droite, dont i l faut chercher l a quantité & l a direction, & qu’outre cela, cha cun d e ces deux corps aura u n mouvement d e rotation circulaire autour du point d’union ; de manière que s i o n connoît l a vitesse d e rotation d’un point d e chaque corps, o n connoîtra l a vi tesse de rotation de tous § autres points, & l e mouvement d e chacun, sera composé d e c e mou vement d e rotation, & d’un mouvement égal & parallèle a u mouvement d u point d’union. l l y a donc i c i quatre inconnues ; l a quantité d u mouve ment d u point d’union, s a direction, & l a quan tité d u mouvement circulaire d’un point pris à vo lonté dans chaque corps. Or tous ces mouvemens doivent être tels, ( Voyez DYNAMIQUE) que f i o n l e s imprimoit e n sens contraire, i l s feroient. équilibre avec l a puissance donnée qui pousse l e corps. Décomposons donc l e mouvement d e chaque particule des deux corps, e n deux directions ; l’une, parallèle s i l’on veut, à l a puissance donnée ; l’autre, perpendiculaire à l a direclion d e cette même puis sance. I l faut pour qu’il y a i t équilibre, I. » que l a somme des forces parallèles, à l a puissance donnée, lui soit égale ; 2. ° que l a force résultante des forces imprimées a u navire, e n sens contraire, passe par l e point o ù l e gouvernail e s t joint a u navire, c’est-à —dire, par l e point d’union : 3. ° que l a somme des puissances perpendiculaires soit nulle : 4.° que l e s forces perpendiculaires & parallèles, & l a puis sance donnée, s e fassent mutuellement équilibre. Voilà l e s quatre équations qui serviront à trouver l e s quatre inconnues.

On pourroit croire, e n y faisant peu d’attention, que l a quatrième condition revient à l a première & à l a troisième ; mais i l e s t aisé d e voir qu’on seroit dans l’erreur. Quand deux puissances égales & parallèles, par exemple, tirent e n sens contraire deux différens points d’un levier, leur somme e s t nulle, mais l a somme d e leurs momens n e l’est pas ; aussi n’y a —t —il pas équilibre. Voyez EQUI LIBRE, LEvIER, MoMENT, sTATIQUE.

M. l’Abbé Bossut a donné l a solution générale du problême précédent, dans s a pièce sur l a theorie & l e s pratiques d e l’arrimage des vaisseaux, qui partagea l e prix d e l’académie e n 1765 ; nous y renvoyons l e lecteur. ( O

GoUvERNAIL. ( Hyd.) On appelle aussi gou vermail, l a queue d’un moulin o u d’une machine hydraulique qui l e présente d’elle-même a u vent.

G R A

GRADUATION, s. f ( Mathém. prat.) : o n