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PÊC PÊC Au commencement de la saison des sardines, ce. poisson est fort petit. 11 augmente successivement de grosseur, Se pour qu’il s’emmaille, on change de -filets dont. les mailles sont de . plus en plus grandes :il y en a de six moules, différens. .. Celui qui a les maillesles plus serrées, 8c qui sert à Tarrivéé des sardines, est nommé parmi les pêcheurs, carabine, cu plus exaótement, du premier moule. 11 a les mailles de, six lignes’ en quarré. -Le filet "du secondmoule a ses maillesde sept lignes. Celles du troisièmemoulesont de huit lignes. Le filet du quatrièmemoule a les siennc-s de huit lignes 8e demie. Au cinquièmemoule, les maillesont neuf lignesd’ouverture. Enfincellesdu sixièmemoulesont de neuf lignes 8c demie ou dix lignes. l

Une pièce de ce filet à simple nappe, qui est plombé 8e flotté, porte quinze brasses de Ion gueur sor.cinq de chute. On le met à Teau par Tarrièrë de k chaloupe, en sorte que le boutqu’on jette le dernier n’est éloigné de la cha loupe que d’une ou deux brassesjetant .retenu à bord par un bout de funin qu’on amarre à un tôles. Au moyen de deux avirons on-tient k chaloupe debout au vent , Se-elle ; fuit la direction du courant ou de la marée. Le maître étant fur J’arriére, jette en mer le plus loin qu’il peut, k rogue ou rave , .mais en petite quantité. Si le maître apperçoit des sardinesà striborddu filet, il jette la rogue à bâbord ; Se de même , si" la sardine se montre à bâbord , il jette k rogue à stribord. Le poiflon courant alors vers Tappât, il se maille par la tête. - , Quand les lièges s’enfoncent dans Téau, on juge qu’il y a beaucoup de sardines maillées, Se Ton tire le filet à bord. Après avoir démaillé les poissons, on remët aussi-tôt le filet à Teau. II arriye quelquefois qu’un banc de sardines, donnant dans le ;filet, fasse caler les lièges, fans pour cela qu’il y en ait beaucoup de prises : c’est ordinairement quand la grandeur des mailles n’est pas- proportionnée à la grosseur des sardines. . - . , - Dans Tabondancede ces poissons, les pêcheurs joignent quelquefoisles unés au bout des autres , fix pièces de filet, Seplus ; 8c souvent ils.prennent alors jusqu’à quarante milliers de safdipes d’un seul coup. ’ - ; II y a deux sortes de rogues, celle deltocksish, Se celle dé maquereau. La rogue’de maquereau est .laplus estimée ; mais attendu qu’elle est beaucoup plus chère, lès pêcheurs sè servent p%s communémentde celle de stockfish : d’autant pd|, quand il y. a abondance 4e sardines, .ungTìCile ’ chaloupe en consomme prèsd’ufKI banque dans .un jour.

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Quelquefois fur k fin de k pidhe, il se trouve, de fort petites sardines mêlées avec ks grosses : - elles traversent les mailles fans"se prendre, 8c,. mangent k rogue : auquel cas lès grosses n’appercevant point d’appât, elles rie donnent point dans le filet ; ainsi Ia pêche est infructueuse. -. ’ ’» Des fardinals ou fardinaux. Le filet qu’on nomme, à Marseille, fardinal,. est fait de fil de chanvre ou de lin retors Se très-, fin ; ses mailles sont communément de dix-huit, oudres au pan. Ce filet est compose de dix,pièces qu’on nomme fpensou (fpens, Se qui ònt chacune seize brasses Sr dénie de longueur fur six. brassesdeiargê. Cinq fpens, mis bout à bout,’, , font k longueur du filet, qui est de quatre-vingt-’^ jeux brasses. Quand il y a une grande pro/ondeur d’eau , on assembledeux rangs"de fpens l’un au - dessus de l’autre , ce quî fait douze| brasses de chute. Toute ctite tessure"estbordée d’une’ espèce de lisière de filet fait avec de k ficelle,’ Se qui a six mailles de largeur : ces mailles ont environ deux pouces d ouverture en quarré. La lisière d’en haut Se celle d’en bas se nomment fardon , Se celles des côtés, qui sont faites de même , s’appellent austère. C’est.-. fur le fardon de la tête que s’attache Ja corde ou Je bruime qui porte les lièges ou nattes. Ces nattes ont quatre pouces 8e demi en quarré 3 Se sont placées à vingt-sept pouces les unes des autres. T. Au bruime qui borde le pied du filet, 8c qui est attaché au fardon d’en bas, on met des bagues de plomb, du poids d’environ deux onces, 8c qui sent à neuf pouces les unes des autres. Ces filets , qui forment dans k mer comme une muraille , ne devant point faire bourse , k nappe du fardinal-est attachée maille par maille aux fardons Se aux aussières. On pêche avec le fardinal, ou par fend, ou entre, deux eaux.. La pêchepar fond n’est guères d’usage , Se.le lest de plomb étant suffisantpour faire’ caler Ie.filet jusqu’au fond de k mer, op. peut s’en servir pour cette pêchesansy rien chan^ ger. Mais quand on veut le soutenit entre deux eaux, on attache de distance en distance, comme de cinq en cinq brasses fur le bruime de Ja tête, plusieurs lignes qui portent à leur extrémité des lièges , bouées ou signaux.,, lesquels de concert avec les nattes -qui sont à k tête du filet’, k soutiennent à k profondeur qu’on veut", suivant qu’on tient les lignes plus ou moins longues. • .- • , On tend ce filet deux fois par jour : savoir/,