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I POI 22r poijsontjurent des poumons, qui font vivipares, * dont on connoît Taccouplement, & dont plusieurs allaitent leurs pqtits. On á nomriié cartilagineux des poiffonsdont le squelette n’est pas dur. On trouve dans le corps de la plupart des oeufs assez gros, qu’on peut comparer à cenx des oiseaux ; mais Tirîcubati’or ì se fait dans leur corps,’ Sc les petits sortent en vie. Le squelette des poiffons à arrête n’est ni aussi,dur que les os , ni aussitendre que les cartilages : ils sont ovipares , 8c leurs oeufs font en grand nombre Se petits. On pourrait donc diviser les coiffons en ceux à poumons qui respirent1Tair -, Se ceux qúi ,ayant des branchies, aspirent l’eau ; Se entre cëux-ci, les uns sont cartilagineux, 8e les autres à arrête ; Sc de plus ,’les uns sont ovipares, Sc les autres vivipares. Une distinction générale Se assez frappante dans les poiffons, est celle qu’on fait, i°., en poiffonsronds , tels que la carpe , le saumon, le maquereauJle hareng , tkc., qui nagent communément entre deux eaux ; iQ. En poiffons [lats , tels que k folle , le carrelet, la barbue ,’ a plie, le turbot, qui se tiennent volontiers fur Ie fond , ou s’abandonnent au courant qui les ’ entraîne ;. il y en a qui., Comme la dorade, tiennent le milieu entre ces deux ordres de pois-, sons ; 3 ?. En poiffonslongs, 8c dont la forme i imite celle des reptiles terrestres, tels que Tan- _ guille, la lamproie ; ce qui donne encore lieu ( à une distinction très-marquée. Cependant il y ( a des cas où il est djfficile de décider si cer- - ( tainspoiffsnsdoivent être compris avec les poissons rondsou dans le genre des longs ; car .la nature passed’un erdre à un autre par des nuances. ( On peut d’abord distinguer les poissons ën , ronds, en- pkrs 8c en longs, ou en "serpents, : puisque " ces " différences forment des dis- -

tifistions générales ; mais il en faut de parti- , culières,. pour rèconnoîtr’e les espèces : ks tégu- : ments peuvent nous en fournir. ï . ’-. 1 Presque tous lës poiffonssont enduits extérieu-’ ] . rèment’d'une espèce de mucosité"qui peut bien i empêcher Teaude pénétrer jusqu’à leur.peau, 8c < les rendre plus propres à diviser ce fluide. Les 1 poiffonsjsuds sont plus fournis de cette humeur J muqueuse-, que les écailleux ; mais nous ne la j1 regarderons point comme un tégument. Je rej- i marquerai feulement que les. couleuvres quivi- j I vent’ à terre , so-l pourvues de cette .humeur f qui a une odeur forte ; mais qu’en ayant été. } conservé.quelque temps dans une chambre , elles } avoient perdu çette mucosité,"’ & on pou- c , * voît Ies manier fans que les mains eentractasstnt aucune mauvaise odeur. II y a des poiffonsqui n’ayant point d’écaillés

sont couverts d’une peau ordinairement ass-z

s forte , très-rude dans ies requins Se chiens de t mer , Sefort douce dans Tanguille& k lamproie. . D’autres sont entièrement couverts d écailles plus’ . ou moins adhérentes, Se plus ou’moins grandes

ou épaisses ; tandis que quelques-uns en ont de
si petites , qu’il faut,’y prêter bien de Tatten-
tien pour s’assurer de íeur existence. Quand on

examine les écailles d’un même poiffon, on remarque que les plus-grandes écailles sont prés-• que toujours vers le dos près la tête, e,uecelles des côtés sont d’une grandeur mitoyenne entre

celles-là 8e celles du ventre ; Se que les plus
petites sontfsousk gorge , où quelquefois même

’ on ne peut en appercevoir. • . Dans les endroits où ces’écailles sont les plus grandes Se les plus sensibles’, on veit qu’elles ’ se recouvrent les unes les autres, : comme les ’ ardoises fur un toit. La partie" recouverte par celles du dessus est presque double de celk : qui est à découvert. - ’ ’ On apperçoit à k vue simple sur plusieurs poiffons, 8c encore mieux quand on examine Jes écailles avec une forte lentille, que k plupart" font légèrement striées dans,le sens de leur longueur, non pas par des lignes qui soient parallèles entr’elles , mais qui tendent à un centre Commun placé à la partie des écailles qui est découverte, Sc presque toujours hors de l’écaille, ou au-àeìà de Tétendue de Técaille qu’on examine. La peau ies poiffonsqui ri’snt point d’écaillés, est de différentes couleurs, suivant les"espèces. Et quoique les écailles détachées du poiffon, étant interposées entre la lumière Se Tceil, paraissent presque toujours de la couleur d un feuillet dé corne fort mince, la surface extérieure des poiffons ne laisse pas d’offrir des couleurs souvent très-belles 3 Se quelquefois si vives, qu’au sortir de Teau élles le disputent à l’éclat de Tor , de Targent & des pierres précieuses. On ’ peut faire usage de ces couleurs dans la descrip-" tion des poiffons ; néanmoins la vivacité de ces couleurs diminue , quandles poissonssont morts , " lorsqu’ils sont malades, Sc il y en a qui sont j sujettes à varier ,.suivant la nature du fond où j lés poiffins.se tiennent ; par exemple, on conf. noí’t des étangs où les carpes sont brunes, 1 pendant que dans d’autres elles sont dorées. En général, fur les fonds de vase, les couleursfont plus obscures"que fur les fonds de fable pur. On prétend que.le froid & le chaud influent fur k couleur des poiffons, 8c effectivement il paroît