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3’écailles, les unes.blanches,.lèí autres vertes ;;

!c dessousdu ventre est blancZtacheté de jaune ; 

Jes écailles sont colorées de vert plus ou moins . foncé, ayec des taches, les unes rouges.,, les : auttes jaunes tirant à la conteur d’or. Ces cou-’

Jeurs sont pj :<s.vives,aux mâles qu’aux femelles., 8í 0 :1 trouve que les mâles approchent plus de Ia couleur des carpesd’eau douce que les femelles, .

On estime assez,ce poisson en Basse-Bretagne, : & Ton en fait quelquefois des salaisons. L’his- : toire génériile des voyages dit qu’il y a beaucoup de cespoissons à Ia côte d’Afrique , dans la baie ds Portandie , dans celle d’Arguim 8e dans celie de la rivière de Skira-Léona. Onjrétend qu’il y .én a qui pèsent jusqu’à zoo iiv. L’auteur de Thistoíre générale des voyages, ; ajoute que la chair de ce poisson, qu’il nomme ; vieille, est grasse,blanche, ferme , tehdrè ; qu’elle se lèvè par écailles ; enfin, que fa peau est épaisse, grise, délicate ík.couverte de fort petites écailles ; que ce poisson est vorace , & mord volontiers aux appâts qu’on lui présente. II dit que sa chair est plus agréable quand elle a pris te sel, que quand elle est fraiche , & qu’elle exige, pour être bien préparée , plus de sel que la morue. Quand ’on y apporte les attentions convenables, ce poisson se conserve très-bitn en baril ; de sorte que quand tes hollandois étoient maîtres d’Arguim, ils en faisoient un commerce considérable. Tout cela établit très-bien que le poisson dont il est parlé dans l’histoire des voyages -, & qu’ils nomment vieille, n’est point du tout cejui auquel-on donne ce nom fur nos côtes , & qu’il est de la famille’des morue ?.

On pêche dans les parages de Narbonne, deux espèces de vieilles , uné qui est de couleur brune, qu’on prend au large, oc l’autre couleur d’azur , ..qui se rient entre les rochers ; ce CJUÌprouve qu’il y a des vieillesde bien des cou- _leurs_différentes. 11 s’eir trouve d’une beauté admirable.

VIR’EVAU, cylindre de bois qui est percé ho- . rizontalement, &cqu’on faip tourner avec des léyiers.

VIR.UR.Ede bordage , est une bande de bordages, qui s’étend tout autour d’un bâtiment. VIVANO FRANC ;.On nommeainsiun poisson du genredes spams. Òn le prend à kligne dansdes fonds"quiont plus de huit brassesde profondeur ; .

pour cela cinq nègres se mettent daus une pirogue ; quand ils so :it rendus au lieu de la pêche , deux nagent,’deux’qui sont vêts Tarrière tiennent, ave.c l"ur rame, Heu de gouvernail,. ! gde ciníjúièmz’jetre3 ia mer ùne corde qui porte •

à.sptiZ.éxtréiiiité plusieurs’íífnes. Çnës garnie* xl’háiíiis,’ !&(amorcées -Àê’petits poissons igss’on .tire,IaZplupart ;des. coquillages- Le vivano éiairt très-vorace, se"jette avec avidíté^sur ces zp-

pâts,"&Zsouvent ôh trouve áès haims qu’on ; à

misa Sa mer , garnis de ces poissonsde diffé-

rentes grandeurs. .. .

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Sá chair est blanche ’& de bon-goût, quand lie poissonest nouvellement péchés II y a de ces poissonsqui pèsent jusqu’à trente livres. Outre ce vivano qu’.on nomme fran-c -, on en pêche plu-

sieurs"autres , entr’autres un qu’on nomme mom-

bain , qui ne diffère du précédent que parce.que fa tête est pips arrondie, & que le rouge est plus. foncé ;’ ún autre qu’on, nomme variole y parce que ses écailles sont variées de différentes couleurs ; le vivar.o gris ,dontles lignes latérales fònt j’aunes ; enfin le vivanoa oreilles noires, qui a des taches noires à la naissance des nageoires pectorales.

VIVE. On a donné à ce poisson, comme à beaucoup d’autres, bien des noms différents} à

Gênes ; a Marseille, en Languedoc on Tappelle

-araignée, probablement patcé que , regardant Tarraignée comme vénimeuie , on en * jugé de même des piqûres de la vive , qui occasionnent de grandesdouleurs. Et comme ce poisson ra.le regard vif & farouche, on l’a aussiappelle draco marinasy & la dénominatioHde vive , que nous adoptons , vient probablement de ce que ce pois son vit assez long temps, hors-de l’eau ^ 8í qu’il donne encore des signes de vie "aprèsa.voir été vuidé, ou même lorsqu’on lui a retranché la tête. Dans les mois dé juin Scjuillet, il s’approcke du rivage ; on en prend dans les manets,qu’on tend -

pour la pêché des maquereaux. Quand il fait chaud, quelques-uns mordent aux haims ; mais i Thiver ils se retirent dans les grands fonds , ou ils s’ensablent, & il faut les y aller chercher avec des fiiets de k dreige."

Les plus grandes vives n’ont guères que seize à dix-huit pouces de longueur totale ; les communes onze à douze. Ce poisson à la chair ferme, fans être coriace ; son goût est très-agréable ; fa peau est dure & seche ; il a î’avantage de pouvoir être transporté astéz loin ; il se conserve long-temps fans se gâter. Quand on est piqué par les aiguillons de la vive , on -ressent de fortes douleurs qui occasionnent quelquefois la fièvre : il y a des charlatans qui se vantent d’avoir des secrets pour calmerces douleurs. Les. pêcheurs, pour prévenir ces accidens , qui ne sont que très - fréquens , rompent ou arrachent ces aiguillons aux poissons qu’ils tirent de Teau ; mais Texpédiènt qui- passe pour ìe meilleur , est de mettre fur la ’

piqûre ie foie nouvellement ciré de Tanímal.