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EXPLICATION

DE PLUSIEURS TERMES

EMPLOYÉS DANS LE TRAITÉ DES PÊCHES.

IN o u s. devons ajouter ici, d’après te Traité des Pêches de Duhamel, Texplication de plusieurs termes qui sont en usage entre les pêcheurs , 8e communément peu connus de ceux qui ne se sont point occupés de la pêche. II n’y a point de science, d’art ( dit Duhamel ) , même de métier, qui n’aient des termes qui leúr sont propres ; 8e .ceux qui veulent s’instruire de quelque science ou de quelqu’art, doivent commencer par apprendre la valeur 8e la vraie signification de ces termes, fans quoi ils ne pourront prendre une juste idée de ce qu’on leur expîiqiaera avec le plus grand soin. Ce sont ces refte-xionsqui ont déterminé ce savant à joindre à son Traité des Pêches un vocabulaire ou une explication dès termes propres à cet art. Ce secours est fur-tout nécessaire pour Tintelligence des différentes pêchss ; car les "côtes de ia France étant fort étendues , & éloignées du centre de la république , le langage des pêcheursqui est, absolument ignoré dans les provinces du continent, eft de plus sujet à"varier beaucoup sur les différentes côtes où.Ton s’occupe de Ja pêche. Les bretons , les normands , les Taintongeois, les flamands, les picards , les provençaux . ont -des idiomes qui leur font particuliers , d’où sont venus les différeas noiais qu’on a donnés à uns même pêche : mais quoique , «ans les diverses descriptions , on se soit attaché à rapporter les expreísipns particulières à chacune de ces provinces , il ne faut pas présumer que l’on ne laisse rien 1 désirer sur ce point ; les variétés infinies qui se trouvent dans une même province , d’un port à l’autre, ont rei-.dula chose presque impossible-Fìeureusement ces omissionsne seront sujettes à aucun inconvénient ; car, comme on explique la manoeuvre des pêches, dans un détail suffisant, il sera aisé d’appercevoir que Ia pêche annoncée sous un nom est souvent la même que celle qui est connue dans quelque port que ce soit sous une autre dénomination. On pourroit dire que ces différens termes de pêches étant expliqués dans le corps de Touvrage , on auroit pu se dispenser de tes expliquer encore dans un vocabulaire ; mais ceux qui forment cette objection ne-font pas attention que comme on s’est contenté d’expliquer pne seule fois des termes qu’on a été obligé d’employer-, plusieurs, il arriveroitque les lecteurs, ignoranten quel endroit cetre explication a été pincée , ils se trouveroient dans un embarras dont ils ne pcurroient se tirer ; au lieu qu’en ayant reccus au vocabulaire , ils trouveront une explication abré ?. gée , qui souvent leur suffira. A. ABAÏT, mot d’usage en Bretagne pour signifier eppât ; d’où l’on dit abaiter, abecquerOUembecquer pour amorcer. Ace ? u ES.’Ce sont défausses mailles ou surnuméraires qu’on fait aux bords du filet, quand on"veut augmenter fa largeur. Pour les diminuer, on joint ensemble deux mailles par un rnéme noeud. ACKÉE.Léspécheurs nomment ainsiles veís de Serre, dont ils amorcent leurs haims. ACON,-petit bateau plat, très léger,& quarré par derrière ; il sert à aller fur les vases ; un homme met une jambe dans le bateau , il appuie ses deux mains fur les bords , 8c il poussel’acon avec une jambe ’qu’il a dehors ; de cette façon , il se transporte où il veut. Aco ou ACQUIE, terme picard pour signifier un haim ; d’où peut venir acqucrpuur dire ameraf. les haims. - • _ AccrÒiR., CjRónymed’amorcer. 1 Pp2.