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rassemblent par troupes dans les anses,où il se rend quelqueruisseaud’eau douce ; en ce cas, on en enveloppe quelquefois un nombre avec des filets d’enceinte. On en ttouve danslesparcs, les filets tournans, & l’on en prend entre les roches avec des filets traversons ou avec la faine à la traîne : pour cela on fixe ún bout du filet à terre, &~on traîne í’autre^avec un bateau :les mailles^ de ces filets ont deux pouces d’ouverture en quarré ; la tête est garnie de flottes de liège , & il n’y a point oupeude lest au pied, le poids du filet suffisantpour lè faire caler ; & comme on ne íë propose que de prendre despoissonsqui nagent entre deux eaux, on.ne cherchepoint que le filet porte fur lè fond. On tend ces filets d’enceinte ou étentes , lorsque la mèr commence à perdre ; & quand l’eau est tout-à-fak basse, on trouve le fileta sec avec les poissonsqui se sont maillés, &í-ceuxqui se sont embarrassésdans les replis des filèts.On dit quele bar ne mord point aux haims’ ; néanmoins on en prend avec les haims quand on les amorce avec des vers de mer ou de terre, même avec les crabes qu’on nomme poltrons. Ce poisson a beaucoup d’arêtes ; fa chair passepour être plus délicate même que celle du mulet : ainsi il est fort bon quand ©nl’a pêché fut un bon fond de fable.

BARBEAU. Ce poissonest commun dans plusieurs rivières. 11 respire l’eau & la rejette avec beaucoup de force , de sorte qu’il la fait bouillonner , peut-être parce que l’ouverture de ses ouiës est petite 3 ce qui fait probablement qu’il vit quatre ou cinq heures hors de l’eau. On en prend qni ont depuis un pied jusqu’à deux pieds Sí demi de longueur.

Sa tête est assezlongue ; ell* est applatie en-, dessus, de couleur olivâtre , peu charnue ; les côtés sont dorés ; en général elle est taillée en coin fort mousse.Les yeux sont satllans, pas fort grands, un peu ovales ; lá prunelle est noire ; l’jris’ nacré ayec des reflets couleur d’or : on remarqueau crâne une bosseau-dèssusdes orbites, - & une : áu-dessus de l’ouverture des narines. La rnâchoire supérieure excède assez considérablement i’infériéure ; lë museau est-cartilagineux& . fort charnu ; là mâchoire supérieure est accompagnée latéralement de deux’filets cartilagineux pointus , fur lesquels, principalement au jeune poisson, est un vaisseaufenguin.quila fait patoïtre i teinte-de-rouge. .Deux autres barbillon s pareils sorìt.placésaux anglesque forment les mâchoires lorsqu’il ouvre lá gueule.

Les lèvres font épaisses, fur-tout celle de la mâchoire supérieurequi estcontournée ; lí poisson h prolonge à volonté de quelques lignesen avant. L’ouverture de la gueule est elliptique : on ne sent Eoint de dents à l’interieúr , mais vers le bas des ranches, OHsent dé chaque côté comme une


mâchoire intérieure, ou un os très-dur, garni, de dents, dont quatre sont larges , aiguës &_très-blanches ; on n’apperçoit point.-delangue. L’ouverture des ouies n’est pas grande , & les bords des opercules forment une courbe assez régulière.

La chair des"barbeauxest très-blanche, délicate & de bon goût, principasement celle qui recouvre les grosses arêtes qui formenr la capacité de l’abdomen : à cette partie elle est.plu» ferme que vers la queue, où il y a beaucoup d’arêtes fines & incommodes. La laite , dans certaines faisons, est grosse, plus rouge que blanche, &. bonne -à manger. A l’égard des oeufs , on les, jette , parce qu’on assure qu’ils cousent des tranchées , des vomiffemens& des diarrhées.

Les pêcheurs disent que les barbeauxse nous- rissentde petits poissons, & qu’ils se jettent avidement fur la viande lorsqu’ils en trouvent. 11en est d’eux comme de presque tous les autres ; ce.ùx qu’on pêche dans les eaux vives & fur les fonds de roche , sont beaucoup meilleurs que ceux qu’on prend’fur des fonds vaseux & dans les eaux dormantes.

La saison où le barbeaua la chair la plus ferme &-de meilleur goût,ieft depuis le mois de septembre jusqu’à celui de mai ; alors.il a peu dé laite &zd’oeufs- II n’y a point de pêche particu-. Hère pour ce poisson ; on en prend pêle-mêleavec d’autres dáns toutes sortes de filets ; seulement, comme il est vorace, il mord volontiers à l’hameçon, & on l’attire dáns des filets avec desappâts.

BARBOTTE, petit poisson de lac & de rivière, ainsi nommé parce qu’il se plaît à barbóttet dans l’eau ttouble. lia le bec & la "queue pointus , avec un barbillon qui pend de la mâchoire basse ; il a des nageoires le long du Yêntre & :du dos ; son foie est fort grand, relativement à son corps. En général , fa chair est assez peu estimée, & „on ne lë sert qUe fur des tables peu délicates.

BASSOUIN, cordage qui répond d’un bout à la ralingue du files ; & de l’autre au halin.

BASTUDE, ou BATTUDE, espèce de filet ; ou de manet, dont on se sert en Provence pour pêcher dans les étangs salés, au bord de la Méditerranée.

BATELAGE, faire lebatelage. C ?eft aller chercher avec des canots ou des chaloupes le poisson qui a été pris à la mer , pour le porter en vente, & fournir à ceux qui sont à la mer les appelets ou les filets nécessairesafin de continuer la pêche.


BATT