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FAUX. On donne ce nom à plusieurspêches, mais entr’autres à une dans laquelle on se sert d’un grand filet à manche , monté fur deux quenouilles, 8z dans laquelle deux hommes se mettant à l’eau présentent ce filet au courant : il y a une autre pêche dite a la faux, qui se fait avec l’hameçon.

FEINTIER, filet qui ne diffère de l’aíôsier, que parce que ses mailles sont un peu’ moins grandes 8c moins ouvertes.

FÉTICHE , poissonqui se pêche en Afrique, à l’embouchure du Niger. Ce poissond’une rare beauté tire son nom du respect religieux que les nègres d’Afrique lui rendent. Sa peau est brune fur le dos, 8c brillante près de l’estomac ; son museau est droit , 8c terminé par une espèce de corne dure Sz pointue de trois pouces de longueur. Ses yeux sont grands 8c vifs. II a quatre ouvertures longues aux deux côtés du corps proche des ouies. .

FEU. 11y a plusieurs manières de pécherau feu ; la plus simple est de se partager ; les uns avec des torches alluméesparoissentfur les bords de la rivière , les autres entrent dans l’eau ; le poisson curieux nage à la lueur des torches ; il vient autour des jambes des pécheurs, tk on le prend aisément. On peut aussiappâter un endroit de la rivière avec une composition qui enivre le poisson ; il nage alors fur la surface de l’eau, & on profite de son ivresse pour le saisir.

Quelquefois on réunit Ie feu tk le filet pour faire tomber le poisson dans des pièges : en voici la méthode. On choisit un endroit de la rivière qui ait environ cinquante pas d’espace en quarré , tk dégarni de ÎDOÌS, de racines, d’herbages 3 Sc on l’appâte trois ou quatre jours de fuite à environ deux toises du bord de la rivière où le filet doit être tendu. Le jour de la pêche on met la faine en tas à cinquante pas du bord ,

’ìc 011l’arrange de manière , qu’en tirant le ; deux bouts des ficelles , on puisse l’étendre fans embarras : on doit remarquer que ces deux bouts de ficelle doivent être attachés á deux piquets, dont l’un fera fur le bord de l’eau.

Quand la nuit s’approche , on met le feu à un petit bûcher , qui doit être placé entre les deux piquets : pendant ce tems-là , deux pécheurs vont prendre chacun le bout des cordes ; tk un troisième couché, le ventre contre terre, proche du bûcher, jette des fèves aux poissons pour les^amuser.

Quand on suppose qu’il y en a un grand nombre occupé à l’appât, le ttoisième pécheur donne un coup de filet 5 aussi-tôt on tire de concert les deux cordes pour étendre le filet ; 8c on ,1’amène à terre avec le poisson qu’il renferme.

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FIATOLE. Le fiatole, suivant Piondelet, ne diffère de la saupeque parce que les traits jaunes 8c dorés qui sont sor le corps du poisson, ne s’étendent pas de toute fa longueur. Belon qui insiste un peu plus fur ce poisson, dit qu’il n’est pas connu dans l’Océan ; qu’il eíí demi-plat ; que les rayons de ses ailerons sont flexibles ; qu’il est un des plus beaux poissons de la mer, par la variété de ses couleurs , oà brillent l’or, l’argent Sc l’azur ; l’aileron de derrière l’anus est presqu’aussi grand que celui du dos. Sa chair est molle, mais très-bonne à manger. Les Vénitiens nomment ce poisson liseite.

FILETS. Les filets qu’on emploie dans nos mers sont faits généralement avec de bon fil retors , du meilleur brin de chanvre ou de lin. Cependaat on fait en Provence quelques gros filets avec de l’auffe , tk les Groenlandois avec des barbes de baleine, ou des nerfs de daim. Lionel - Wafer dit aussi que les Indiens de l’Ifthme de PAmérique pêchent ?.vec de grands filets d’écorce de mahor. Mais il ne ,s’agit ici que de ce qui se pratique le plus communément.

Les filets les plus simples font des rets ou de simples nappes, mais qui diffèrent assez consi-