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64 FOM FOU


FOLLES. On .nomme ainsi un filet à larges mailles, qu’on rend de façon’ qu’il fasse des plis, tant dans le sens vertical, que dans le senshorisontal : il est lesté tk légèrement flotté. On le tend toujours par fond. Il sert à prendre des poissons plats , particulièrement des raies : c’est pourquoi, en quelques endroits on les nomme ri eux. Òn tend les folles en ravoir. Les demi-folles diffèrent des folles , en ce que les mailles sont moins ouvertes : elles servent à pren-dre des soles, des carrelets , ’k autres poissons du même genre. On nomme quelquefois ces filets grandespentieres ou òretellieres, parce qu’on y .

prend de petits chiens qu’on nomme bret ou bretelles. On appelle filles tramaillées, des tramaux tendus comme les folles.

FOND , nom que les pêcheurs donnent à une eípèce de garenne à poisson. Elle se fait pour l’ordinaire dansles rivières sablonneuses, tk dans íes endroits les plus découverts. -

Le lieu choisipour placer le fond , doit avoir au moins quatre, pieds de profondeur quand les eaux sont basses : on y jette quantité de pierres, éloignées les,unes des autres, de manière qu’il s’y trouve autant d’espaces pleins que de vuídes ; ensuite on place sur ces pierres une espèce de porte,faite aveedesplanches de bateau , longue d’environ douze ou quinze pieds , 8c large de , huit ou neuf ; &con fait au bord de cette porte deux ou trois trous, afin de pouvoir la lever avéc un crochet de fer, quand on veut pêcher le fond.

Quand la porte est posée sur les pierres , on la chargede fable Sc de cailloux, pour empêcher que l’eau ne l’entraíne Sc pour la dérober à la vue de ceux qui voudroient se servir de ce réservoir. Cette précaution contribue aussi à y entretenir la fraîcheur, tk par conséquent à attirer le poisson, qui dans les grandes chaleurs ^e réfugie dans cet asyle.

Pêche-dutond.

Avant de pêcher ce réservoir, on approche avec un petit bateau., 8c on remue tout autour avec une perche. Si l’on voit Peau bouillonner, c’est une preuve que l’on y trouvera du poisson.

Quand ouest sûr de sa proie, on s’avance avec"une perche, un ou deux boutoirs, & un tramail assez grand pour environner un espace de sept à huit pieds de dislance autour du fond ; on tend ensuite le filet, tk on en joint les deux bouts, afin qu’il forme une espèce d’enceinte.

r Après ces préparatifs , on prend un gros pie. bien uni, long à proportion de la profondeur de l’eau où l’on veut pêcher,

8c ferre par

l’extrémité inférieure, afin qu’il entre mieux dans le fable , tk en le pique cpntre la porte. Bientôt après on accroche la porte, on Ia lève toute droite contre le pieu, on passe une corde dans un de ses trous, tk on la lie bien fortement au haut du pieu. On arrête eníuite le bateau, on prend le boutoir pour fouler le fond de Peau , Sc on contraint le poisson de se jetter dans le filet. Dès qu’oa le sent on levé Ie tramail, 8c la pêche est faite. FONTAINES" DE MER. Poissons testacés, dont les coquilles, ressemblent à une éponge, tk se tiennent si fortement attachées aux rochers , que les vents ni les vagues ne peuvent les en séparer. En ouvrant une de ces coquilles, on apperçoit une substance charnue , sans vie apparente 8c fans mouvement ; mais quand on la touche , on voit sortir de trois ou quatre trous de petits filets d’eau, qui s’arrêtent dès que l’on cesse de la toucher, & qui recommencent à couler toutes les fois qu’on y met le doigt, jusqu’à ce que Ja liqueur en soit épuisée. Les Hottentots mangent ces coquillages.

FORGERON. Poisson ainsi pommé parce qu’on ttcuve, dit-on, dans fa tête les figures des instrumens d’un forgeron. C’est un gros & large poisson de mer qu’on découvre près des rochers. Sa tête est applatie, osseuse, anguleuse, de couleur obscure , parsemée de tâches purpurines. Sa gueule est large Sc béante, mais fans délits. Ses yeux sont -grands, d’un jaune doré ; son dos"est brun Sc marqué au milieu d’une tâche noire ; íes écailles sont très-pètites. Il est armé des deux côrés d’os aussi tranchans" que des lames de couteaux. 11 se nourrit de- poissons. Sa chair est bonne , tendre ëc facile à digérer.

FOUANE. Instrument propre à percer les poissons pour les prendre. Il y en a de bien . des formes : les unes sont une broche terminée par un dard, d’autres une lamebarbelée i d’autres sont formées de deux , trois ou un plus grand nombre de lames ; quelquefois ce n’est- qu’une fourche. Cet instrument étant ajuílé au bout . d’une perche , on en perce les poissonsqu’on apperçoit au fond de l’eau , ou on les enfonce dans la vase aux endroits où l’on juge qu’il y a des poissons,

FOUPiQUETTE. Les provençaux Horoment ainfi