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H.

HABILLER, se dit du poisson qu’on apprête pour le saler en lui ôtant la guigne & les ouies. HAIN, ou HAIM. C’est un crochet fait ordinairement de métal avec lequel on saisit le poisson.II y en a de petits , d’autres fort grands. Les uns n’ont qu’un crochet, d’autres en ont deux ; on en fait avec des épines tk même avec des os.


HALIN3 corde ou aussièrequ’on amarre au bout des filets pour les traîner. HALINS ou BRAS , cordes qu’on ajuste aux extrémités des filets pour les traîner. HAMAUX, nappes de tramaux à large fnaiile. HAMEÇON. C’est un haim garni de son appât. Ce mot signifieaussil’haim ou le crochet qui arrête le poisson. HAQUE (à la). On appelle de ce nom les harengs préparés"Sc salés, pour fournir d’amorces aux pêcheurs aux haims. HARACHE, poisson qu’on pêche fur les éôtes de Marseille8c qui a beaucoup de ressem blanee avec le hareng 8c la sardine. HARENG, en latin harengus, en anglois 8c " en allemand hering, en italien haringa : poisspn de la famille des alpses. Le harengest Unppissondélicat, que Ia moindre violence fait périr ; toutes les fois qu’on le tire de l’eau, même lorsqu’il paroît n’avoir feçu aucune atteinte, il pousse un petit cri & meurt sur le champ ; il ne revient plus à Ia vie, lors même qu’on le rejette incontinent dans son élément naturel ; ce qui a donné lieu âU proverbe 3 austìmort qu’un hareng* On rie peut trop deviner de quoi il se nourrit ; íí paroît se soutenir par l’usage de quelque substance très - abondante tk répandue par - tout dáns l’eau de la mer 3 mais que fa ténuité défobe à l’obsësvation. Si l’aliment de ce poisson ne se fencontroít pas par-teut, il arrive pif bandes si nombreuses, que les dernieres souffriroientjde la disette de vivres 8c deviendroient nécessairementchétives ; or ^ selon le dire des pêcheurs, ce dépérissementn’a jamais lieu. L’es tomac des harengs ne contient, qu’une certaine quantité d’une matière visqueuse , excepté aux approches du frai ; alors, on y rencontre quelquefois de petits poissons ; ils sont plus pleins de sangque dans toute autre saison ; ils ne prennent l’amorce que dans cet état ; encore le font-ils bien rarement. S’il se trouve dans’la mer une bande considérable de harengs, l’odorat avertit de leur présence ; ils nagent, tantôt fort près de la surface , tantôt à une grande profondeur. Quelquefois ils paroissent prendre plaisir à monter à la surface de l’eau : ils en sortent un instant leurs têtes 8c s’y replongent fur ; le champ. Ce mouvement produit un petit bruit, pareil à celui de quelques larges gouttes de pluie qui tomberoient dans l’eau. C’est ce que les habitans ! .des côtes qu’ils fréquentent appellent le jeu des harengs.Les soitées calmes sont le temps le plus favorable à ces observations ; 8c l’on prétend qu’alors ces poissonsn’entrent pas volontiers dans les filets ; aussi croit-on que la pêche de la nuit ne sera pas bonne. Le hareng a , comme l’alose , un petit aileron fur le dos vers la moitié de fa longueur , un autre sous le ventre derrière l’anus, une nageoire derrière chaque ouie ; enfin deux sous le ventre : les rayons de ces ailerons tk nageoires sont mous, flexibles 8c point piquans ; il n’a que 8 à 10 pouces de longueur, rarement 12, fur 2 pouces ou 2 pouces 8c un quart de largeur verticale. C’est un petit poisson de passage 8c de mer , mais qui ne remonte point dans l’eau douce comme les aloses : l’eau de mer, mêlée d’un peu d’eau douce , ne leur déplaît cependant pas, puisqu’ils se tiennent volontiers à quelque distance de l’embouchure des rivières ; si l’on en rencontre quelquefois "dansle lir mêmedes rivières, où l’eau est douce, c’est parce qu’ils ont été forcés de s’y réfugier étant tourmentés par les gros temps ou poursuivis par des poissons voraces. fls