Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T2, p1, CON-F.djvu/160

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DiderotER0T(~«<&.) (HiRoire de la philofophie modeme.,) vitio ucj . Ir philofophie moderne.) L’homme célèbre dont je vais expofer la philofophie, était mon intime ami quoique’le premier devoir (i) d’un hiftorien, & même de tous les hommes, foit d’être jufres, quoique perfonne, peut-être, ne foit ni plus pénétré que moi de cette importante vérité, ni plus difpofé, par caractère Se par réflexion, à fe conformer rigoureufement aux loix qu’ell&,impofë je crains que ie fcntimen : tendre ce douxqui m’uninoit a D/- ~ :rûtj & qui me rend encore aujourd’hui fon image fi prefente, & fa mémoire fi refpe~abte & fi chère ne me Me quelquefois illufion je crains que le regret de la perte de mon ami, lefouvenir des foins qu’il a pris de résiner fouvent mes idées, d’éprouver mon jugement (i), de me guider dans l’ordre & le choix de mes études j d’en perre~ionner la méthode, de m’éciairer de fes fages confeils & de fa critique également fine & judicieufe ne me rende malgré moi > & fans m’en appercevoîr, moins févère peut- ~tre que je ne le dois, & par conféquent inlufte, car il n’y a qu’une feule m~t~re de tenir la ba-’ance parfaitement égale ; & !e* degrés divers d inclination qu’on peut lui donner font infinis. Pour remplir le vœu de la famille de Diderot. Se fur-tout pour offrir, finon quelque confolation, au moins quelque diverSon a la douleur fi profonde & fi touchante de fa fille je confacrai les fix premiers .mois qui fuivirent la mort de fon père, à écrire des mémoiresAf/h)~uM &

o/opAt~<t pour fërvir à la vie de ce grand

homme. Ces mémoires que je n’aurois pu faire imprimer, <~ y a <ix mois (~) fans irriter la haine d’un minsilère toujours agité de petites paffions & occupé de petites vues ; fans offrir à des juges fanatiques 8e prévaricateurs une occa- <’) Appliquez ici ce beau paSage de Tacite. Prxcipuum munus annaMum~reot, nevirtutes fileantur, J utque prévis diétis faStique ex poftencate & infamia mecus St. ~ !nn~. /<&. M~. <<. (tl J’en ai cité un exemple remartjuaMe dans tM réflexions préliminaires qui fervent d’introduNios & t’articte C o t) B 1.1 AC philofbphie de ) Foye~. ci- dcftus, pag. 7. coton, t. (~ On écrit ceci au mois de novembre t7gg. Philofophie <<< & mo~. Tome fion de commettre un crime de plus, ces MeMo~ pentes 8c écrits par-tout avec cette liberté fi néceuaire dans les matières philofophiques, mais dont on puniiïbitjfi cruellement l’ufage dans ua gouvernement où tes droits les plus facrés de homme étoient impunément méconnus & violés~ pourroient être inferés tout entiers dans cet article. L’heureufe révolution qui s’eA opérée dans l’ordre des chofes 8e qui a rendu à tous les françois trop long-temps flétris par les fers du defpotifme leur vertu première & leur antique énergie m*avoitd’aboru infpiré le deuein de pronter du moins de cette chcondance fi deiirée~ fi inattendue Se de dépOfer en quelque forte ces mémoiresfur la vie de D«~rc<, au milieu même d’un monument que le temps perte N :ionner~ fans doute, mais qu’il ne peut jamais détruire. Cette idée d’affocier ainfi’tous les titres de gloire de ce philofbphe à la durée inaltérable de l’édifice meme qu il a le premier élevé à Fhonneuf des (ciences & des arts, m’avoit féduit ; mais après y avoir plus mûrement rénéchi, j’ai jugé qu’un article d Encyclopédie ne pouvant ni embraffer un auffi grand efpace, ni avoir le même objet ni être écrit du même (iy !e & avec les mètres détails, "i permettre les mêmes excurfions que des M~ct~M A~o~MM, ces derniers devoient nécenairement former un ouvrage à part en un mot, j’ai penfé que dans un dictionnaire tet que l’EncyclopédieMéthodique, il faHoicexpofec fur un autre plan la philofophie de Diderot. C’eft ce que je vais faire ayec tout le foin dont je fuis capable, Se qu’exige l’importance des matières qui doivent taire le (ujet de cet article. A l’égard des mémoiresdont je viens de p~t-*

!er quoiqu’ils ne foient point encore imprimes 

j’y renvoyénéanmoins le teneur c’eft une efpèce d engagement que je prends avec lui, de remplir enfin envers un ami que je regrettrai fans ceffe,. un devoir dont l’amour du repos, & des considérations peut-être encore plus fortes, plus impérieuses, ne m’ont pas permis jufqu’à prêfent de m’acquitter. Mais un jour plus pur nous luit. Ces règnes où les actes d’autorite, & ce que Tacite appelle arcana dominationis, ont été fi fréquens, fi deitruCteurs ces règnes fous lofquels nous avons donné de fi grands exemples de patience (~) ou plutôt d’une longue fer- ~)Dedtn :M ?:ofea&g !SRdepat :eM :sdocumsRtum, db) m uui. à~~v ï~ D