Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T2, p1, CON-F.djvu/384

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EP1 EPi 377 r~)n~. T-)-~<- ~)~n ter !7ti,’ t ~t ~~<mo~ct ~n~ ~< «~MCJn* -t ~4//o/o~A«<Mc.& /no~. Tome Pbb C’eit de-là felon Hobbes, Se felon les E~ M’y'M.f qu’ed née la notion du jufte lequel n’eft autre chofe que la ponelHon légitime du (iroit repeint., & de t’injuife j qui eft la répédtion violente du droit cédé. D’où il fuit 1°. que le droit de la fociété compote des droits que tes particuliers avoient à tout, eft comme le dépôt de tous ces droits & qu’elle peut en. jouir dans toute leur étendue c’eft même ce qui la conflitue enentieHement. Par conséquent rien pour elle n’eft jufle ni injure j vis-a-vis d’une autre feciété avec qui elle n’aura point tàit de pacte ou de traité. Il fuit i~. que les particuliers de cette même foti~e ont le même droit qu’elle j contre tous ceux qui ne font pas de leur Sociétéj 8c qu’ils ne ptuvent jamais par quelque excès que ce foit devenir coupables a leur égard parce que ce n’ed qu’en faveur de leur fbciété 8e des membres qui la compétent qu’ils ont renoncé à leur droit à tout. 1 Donc tout ce qu’il y a de juftice fur la terre dépend des engagemens qu’une fociété a pris avec fes membre- ou avec une autre fociété & de ceux que les membres ont pris avec leur fociété j ou entre eux. Telle eft la namre~ l’effënre & l’origine du jufte & : de l’injufte. Que fera le fage quand remontant à la première origine des !oix, il aura vû qu’elles ne font que l’ouvrage de la confpiration de plufieurs, contre un feul qui feroit plus fort que chacun d’eux <fëparément qu’une entreprife heureufe de l’intérêt commun fur l’intérêt naturel du particulier ?

Quand il aura vu que fbn droit à tout 

n’a été reftraint à une partie que par la violence du grand nombre qui s’eK trouvé le plus fort ? S’il ne confent pas a être duppe il tâchera de rentrer fourdement dans fes droits ufurpés, de fe fouftraire à la loi, toutes les fois qu’il pourra reprendre fur elle la pouëmon inalienable de fa première liberté. Il penfera comme un perfonnige de h république de Platon (.Trahmaque ) que h judice n’eil que la fottife d’une belle ame M’injutUce ,1’adre~ed’un homme in{h-uit. Lorfqu’on lui fera la même quenion que celle qu’Ep ~~ s’ett faite à lui-même (t), ce Si le fage anuré du fecret, pourroif faire une action contraire aux loix M il avouera comme lui que la rpponfë e~tembarraffante ce qui lignine ajoute Plutarque, qu’il le pourroit mais qu’il faudroit bien fë garder d’en faire l’aveu. [’]~uc.Co~.lit7. DÏ’F/’y* r- ~w S’il donne des conseils en confidence à quoiqu’un de fes amis, il lui dira, comme Epicure à Idomenée (z), ce de ne s’ailujettir ,au~ loixx M qu’autant qu’il le faut pour éviter le choc Se le trouble qui fuit la tranfgreiïlon Partant de ces principes, le fage épicurien ne manquera pas de rendre à ce qu’il appellera nature dans (a perfonne tout ce qu’il pourra ôter aux loix. 11faura profiter de la liberté que lui donne~ (a philofophie contre la fociété~ Se des avantages que lui donne fa loi de la foeiëté contre ceuyqui ne font pas philofophes. En un mot j iliefotiftr.tiraâ.à l’autorité autant qu’il le pourra quand elle fera. contre lui & it la fera valoir tant qu’il pourra j quand elle fera pour lui. Qui peut lui faire un crime d’avoir préféré fon propre avantage à celui d’un autre ? fur-tout, s’ilefi vrai comme ill’eu ! dans fort fyitême~ que i’utitité feule eft la mère des loix ; & que la loi de l’utilité particulière antérieure à celle du bien public, e~ l’ouvrage de la nature tandis que celle du bien public. n’efr que* l’ouvrage de la convention réciproque des hommes ? Ce font ces conféquences & quelques autres foigneufementvoiléespar ceux qui les admettent j, qui ont effrayé les détenteurs des principes innés. A voir la chaleur avec laquelle on a combattu pour & contre ces principes depuis quelques tems, il eft aifé de fentir qu’ils tiennent : à un. fydême plus étendu & : plus important qu’il n& paroît au premier coup-d oeil. En effet, fans compter la notion de l’âme qu’on brouille dans tous fes points, en la reduifant à. une fimple table ra(e en ne lui laiffant aucun ade ni connoiffance qui provienne d’elle, qui foit à elle ; en lui ôtantjufqu’au fentiment d’eUe-méme~ lorfqu’etle n’a plus tes organes des fenfations ce qui réduit toutes les idées que nous avons de la vie de l’âme feparée du corps à une pofftb ! lité abfolue j comprime difts ridée générale que nous avons de la pui(Tjnce infinie de Dieu qui peut, dit-on donner des perceptions à l’âme par d’autres voies que par celles du corps ), fans compter dis-je cet inconvénient, qui n’eft pasde médiocr~mporunce, il y a celui de faire dépendre les nwions du bien 8f du m.d moral des tentations du bien & du mal phydque de forte que les idées du bien & du mal phyfique feroient les idées de la nature, & celles du bien [t] ~p. Col. m7. C’eft cet tdomenée qui B~MMra ditbit modcftemcnr, pour le détourner du gente de vie qu’il avoit embraie < ? la gloire qui vous <o :MAf les lettres que je vous<tThvous rendront plus Cf/~re que [om ce que vous faites jppsf fOMfdonner de la ton/’<<~ r~fp~, ~n. Ept 1- 1- n t~ 9_