Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T2, p1, CON-F.djvu/386

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EP1 EP1 37~ T. r" nl’lu.4,.e a11P~111’ t A- fl-1 J_- 1 t Lajulticele fuit pour venger fes autels Et rétablir les droits de fa gloire ofrënfée. M Ce font ces hommes qui ont befoin de loix Mceux qui regardent ces vérités comme desfables, H qui mettent leur bonheur dans leur ventre M & dans les autres plaifirs groffiers. C’eft pour ceux-là qu’il faut des chaînes, des verges, des rois armés d’autorité j pour empêcher des hommes fans frein 8c fans Dieu de dévorer Mleurs iemblables. Car,.c’eft ainii que vivent les bête : elles ne connoifient rien de plus Mbeau que la volupté 3ellesn’ont point d’idée de la jafHce des dieux ~Nide refped pour la vertu employant tout ce que la nature leur Mdonné d’adreHe & de force pour fatisfaire leurs appétits fenfuels & fë procurer les plaifirs du corps. Le bel oracle que nous a prononcé Mëtrodore, quand il nous a appris que tout Mce que l’efprit & raifon < !fOtMfjamais in-Mverté de beau ; /< rapportoit ~/tf/’6//eM<< dM torp~& p/< !< & que toute ~nfr<prj/equi Mne tendoit point là étoit fans objet Les bêtes K brutes qui n’ont de voix & de cri que pour affouvir leur ventre 8c leurs defirs brutaux expriment-elles d’autres fentimens quand on les entend hennir ou mugir ? ~MM Col. XL11L Quiconque veut vivre fans craindre rien de Mce qui eft au-dehors, ne doit entreprendre que de te procurer ce qui eft à ft portée il doit regarder comme hors de lui tout ce qu’il ne peut le donner s’abftenir de beaucoup de chofës, & fur-tout, de celles dont il ett inutile de jouir (i) <. XLÏV. Ceux qui ont eu le talent de <ë procurer par leurs environs une tecurité entière ceux-Mla ont pane leur vie agréablement dans le Mfein de l’amitié & de la confiance réciproque & quand il a fallu perdre ces amis fi chers, ils ne e font point plaints que la mort les eut enlevés trop tôt. Lf fage ~’Epicure. Diog. Laër. Seg. M~. S’il efi’ vrai que nous ayons bien expofé la doctrine d’Epicure dans la première partie on a dû la retrouver dans les maximes qu’on vient de parcourir & on doit la retrouver encore dans le portrait du fage épicurien, tel qu~/e~ lui-même nous l’a tracé. Lsc. de M. Meibom, On fe fouviendra que ce (âge ne craint les. dieux j ni daas cette vie ni dans l’autre que croyant fon ame mortelle tout fon être eft dans cette vie, & par conféquent tout fon bienêtre que les loix felon lui ne font que~des conventions humaines dont la dernière raifon eft le bien particulier j compris dans le bien public enfin que l’exemption de toute douleur du corps & de l’efprit, c’ctr-à -dire, la fatisfaction pleine S~ entière de l’individu en cette vie ed le parfait idéal de l’humanité. Que fera-t-il en conféqucnce de ces principes ? On nous préfente le tableau de fa conduite il fuffit d’y jetter les yeux. I. c<Les hommes ne peuvent faire quelque dom* » mage aux autres hommes que par haine par Menvie & par mépris. Le fage fait fë mettre au-M deCus de tout ce que peuvent faire ces payons Ce trait e& euentiel au portrait du fage dans toute philofophie. In /M~M dit Seneque non M~ï injuria. Il doit être indépendant du-)ugement des fois & de ceux des méchans, qu’il ne peut pas plus empêcher que la grêle de tomber Jt les infectes de piquer. ir. Le fage ne ceQe jamais d’être fage quanj une fois il eA parvenu à l’être Il y e& parvenu fans doute quand il eft parvenu a croire fermement les dogmes de fan maître Epicure & à agir en con(equence. Reite à favoir fi étant, fage il peut les croire fans retour d’inquiétude. III. Il retient les paSioss fans rien perdre de M(agetle M.

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Il peut même s’y livrer c’eft le moyen de fë rendre le calme & le repos qui eH fon objet. Il fera toujours fage pourvu que le calcul ait précédé fa détermination &r qu’il ait fuivi fonL calcul dans l’exécution, IV. Ne devient point fage qui veut~ ni dans tout pays M. Cette propofition ne doit pas être prife en rigueur. Il n’y a point de caraûëres quelque ’rebelles qu’ils foient que la culture ne puMe former & adoucir. Cependant Thalès difo<t Je rends graces aux dieux d’être né raifonnable & non bête, homme & non femme, grec & non barbare. No/t omni ligno MerM~’M. Bbb