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BAL

Terminons cet article en rappelant, 1o. que la balance hydroſtatique eſt d’un uſage conſidérable pour connoître les degrés d’alliage des corps de toute eſpèce, la qualité & la richeſſe des métaux, mines, minéraux, &c., les proportions de quelque mélange que ce ſoit, &c. la peſanteur ſpécifique étant le ſeul moyen de juger parfaitement de toutes ces choſes ; & 2o. que l’uſage de la balance hydroſtatique eſt (comme on l’a vu), fondé ſur ce théorême d’Archimède, qu’un corps plus peſant que l’eau, pèſe moins dans l’eau que dans l’air, du poids d’une maſſe d’eau de même volume que lui. D’où il ſuit que ſi on retranche le poids du corps dans l’eau de ſon poids dans l’air, la différence donnera le poids d’une maſſe d’eau égale à celle du ſolide propoſé]. On ſuppoſe que ce ſolide puiſſe être plongé dans l’eau ſans ſe diſſoudre, & ſans éprouver aucun changement dans ſon volume.

Balance. C’eſt une des conſtellations zodiacales, la ſeptième à compter depuis le bélier ; elle eſt entre la vierge & le ſcorpion. Les aſtronomes comptent dans cette conſtellation principalement quatorze étoiles, dont deux ſont de la ſeconde grandeur. On donne encore ce nom à la ſeptième partie de l’écliptique, c’eſt-à-dire, de l’orbite que le ſoleil paroît décrire, & que la terre parcourt réellement. C’eſt vers le 22 ſeptembre que le ſoleil ſemble entrer dans cette ſeptième portion de l’écliptique ; c’eſt alors que pour toute la terre, ce jour là eſt égal à la nuit, & qu’on compte douze heures de jour & douze heures de nuit. C’eſt au premier point de cette ſeptième portion qui eſt l’équinoxe de ſeptembre. (Voyez Équinoxe). C’eſt encore à cette époque que l’automne commence pour nous & pour tous les habitans de l’hémiſphère ſeptentrional ; & c’eſt au contraire le commencement du printemps pour ceux qui habitent l’hémiſphère oppoſé.

BALANCIER. On donne communément ce nom à toute partie d’une machine qui a un mouvement d’oſcillation, & qui ſert à rallentir ou à régler le mouvement des autres parties ; en horlogerie on donne ce nom à un cercle d’acier ou de laiton, qui dans une montre ſert à régler & modérer le mouvement des roues. On s’eſt ſervi de cette invention, dont l’auteur n’eſt pas connu, pour la meſure du temps juſqu’au dernier ſiècle, où la découverte du pendule en fît abandonner l’uſage dans les horloges. On fit enſuite uſage de différentes méthodes dans l’application du balancier aux horloges, avant que l’addition du reſſort ſpiral l’eût porté au degré de perfection où il parvint vers la fin du ſiècle dernier.

Dans un tournebroche & dans d’autres machines de ce genre, le balancier eſt cette eſpèce de croix de fer qui eſt fixée ſur l’axe de la vis ſans fin, & aux extrémités des bras de laquelle ſont des maſſes de fer ou de plomb. La réſiſtance que l’air oppoſe au mouvement de ce balancier, modère le mouvement de cette pièce, & conſéquemment de toute la machine, qui, ſans cette précaution, ſeroit trop précipité.

Le balancier dans le monnoyage eſt une machine dont on ſe ſert pour faire ſur les flancs les empreintes qu’ils doivent porter ; & plus particulièrement c’eſt dans la machine à frapper les monnoies une grande croix de fer à bras égaux, & à groſſes maſſes de plomb aux extrémités des bras, laquelle eſt fixée à l’arbrc qui porte le poinçon. L’avantage que procure ce balancier conſiſte à faire frapper un coup plus fort ſur la pièce de monnoie qui doit recevoir une empreinte dans ſes ſurfaces ſupérieure & inférieure ; car le balancier étant mu circulairement, les maſſes de plomb acquièrent une force centrifuge, proportionnelle à leur groſſeur, & à la longueur des bras du balancier ; d’où réſulte une grande augmentation de vîteſſe, & conſéquemment de force.

On applique encore un balancier de cette eſpèce à l’axe où eſt la manivelle d’une machine pour faciliter la remonte des poids.

Le balancier, en hydraulique, eſt un morceau de bois freté par les deux bouts, qui ſert de mouvement dans une pompe pour faire monter les tringles des corps. Le balancier des pompes eſt une pièce de bois, ou une barre de fer placée horizontalement ſur un point d’appui, laquelle eſt un vrai levier du premier genre : à une de ſes extrémités répond un ou pluſieurs piſtons, & à l’autre une bille bandante, ou quelqu’autre pièce répondant à une manivelle, qui donne le mouvement au balancier, & fait alors hauſſer le piſton.

Le balancier d’une écluſe eſt la groſſe barre qui lui ſert de manivelle pour la tourner en ouvrant ou en la fermant, lorſque l’écluſe s’ouvre ou ſe ferme à un ou deux ventaux.

On donne encore le nom de balancier à un long bâton armé de plomb à ſes deux bouts, & dont les danſeurs de corde peu expérimentés ſe ſervent pour ſe tenir en équilibre ſur une corde. Si, par divers mouvemens, le centre de gravité de leur corps paſſe hors de la ligne de direction qui doit tomber ſur la corde, & n’eſt plus ſoutenu, ils avancent leur balancier du côté oppoſé, & rétabliſſent bientôt l’équilibre. Les danseurs de corde qui ſont habiles, ſe ſervent de leurs bras qu’ils étendent en forme de balancier. (Voyez Centre de gravité).

BALEINE. C’eſt une des quarante-huit conſtellations formées par Ptolomée dans l’hémiſphère