Valeur en liv. tourn. francs. Pays
Cologne 11,15 11,0121
Hambourg 10,98 10,8444
Hanovre 10,70 10,5670
Saxe 10,67 10,5638
Brandebourg 10,81 10,6764
Pologne 10,97 10,8344
Danemarck nouv 8,968 8, 8571
vieux 8,265 8,1628
Suède 11,060 10,9233
Russie 11,100 10,9628
DUCATO : monnoie d’argent ou de banque, de Venise & de Naples.
Valeur en
liv. tourn. francs.
Espèces de ducats.
De Venise. effetivo 4,225 4,173
C. de banco. 5,070 5,007
De Naples 4,203 4,151
DUCATON : monnoie d’argent de Hollande & des Pays-Bas.
Valeur en
livres t. francs.
Espèces de ducaton.
De Hollande courant 6,842 6,7574
vieux d’après la loi 6,946 6,8601
— le remède 6,877 6,6904
Des Pays-Bas anciens 6,515 6,4345
neufs 6,587 6,5057
neufs 6,517 6,4365
DUCTILE, de duco, conduire ; ductilis ; deherhar ; adj. Qui peut s’étendre par la compression.
Plusieurs corps sont ductiles, c’est-à-dire, peuvent être étendus en les comprimant : tels sont les fluides épais, comme la cire, le beurre, les sirops, l’argile mouillée ; les solides, comme les métaux. En général, les corps ductiles peuvent s’étendre à divers degrés de compression & de température. Voyez DUCTILITÉ.
DUCTILITÉ ; ductilitas ; zahigkeit-dehnbarkeit ; s. f. Faculté, propriété qu’ont un grand nombre de corps de pouvoir changer de forme par la compression.
Il existe entre l’élasticité & la ductilité des rapprochemens & des différences. Les corps élastiques & ductiles sont susceptibles, les uns & les autres, de changer de forme par la compression ; mais les corps élastiques reprennent leur forme primitive lorsque la compression cesse, tandis que les corps ductiles conservent la forme que la compression leur a donnée.
Pour qu’un corps soit ductile, il faut qu’il ait une sorte de mollesse qui lui permette de céder à la compression ; il faut que les molécules puissent glisser les unes sur les autres en conservant leur cohésion : si les corps étoient durs, ils se briseroient plutôt que de céder à la compression, & n’auroient en conséquence aucune ductilité.
Quelques philosophes ont cru devoir établit une distinction entre la ductilité & la malléabilité. Ils ont regardé comme ductiles tous les corps qui peuvent s’alonger en fils en passant à travers des filières, & comme malléables ceux qui s’étendent sous le marteau ; mais cette distinction est puérile & sans objet ; car les corps ne s’étendent sous le marteau & ne sont malléables que parce qu’ils sont ductiles.
Werner & Brochant font, de la ductilité, un des caractères extérieurs des minéraux solides ; ils les divisent en trois classes : 1o. aigres ou nullement ductiles ; 2o. semi-ductiles ou doux lorsqu’ils se laissent couper sans pouvoir néanmoins s’étendre, sinon très-peu ; 3o. ductiles lorsqu’ils se laissent étendre, soit sous le marteau, comme les métaux, soit entre les doigts, comme les argiles mouillées.
Relativement à leur ductilité, les corps peuvent être divisés en trois classes : 1o. corps naturellement ductiles à la température ordinaire de l’atmosphère ; 2o. corps qui acquièrent de la ductilité en élevant leur température ; 3o. corps qui deviennent ductiles en les mouillant.
Dans la première classe se rangent les métaux ; mais ceux-ci ont différens degrés de ductilité : plusieurs minéralogistes avoient même divisé les métaux en deux classes, relativement à leur ductilité : 1o. métaux ductiles ; 2o. demi-métaux ou non ductiles ; mais ce mode de division a été abandonné à cause de la difficulté qu’il présente, car il existe des métaux, comme le fer & le zinc, dont la fonte est aigre & cassante, & qui deviennent cependant parfaitement ductiles lorsqu’ils ont été fortement comprimés après avoir été chauffés ; le fer au rouge-blanc, le zinc à la température de l’eau bouillante.
Après diverses expériences sur la ductilité des métaux, Guyton, Fourcroy & plusieurs chimistes les placent dans l’ordre suivant :
L’or. Le platine. L’argent. Le fer. L’étain. Le cuivre. Le plomb. Le zinc. Le mercure. Le nickel. Le tungstène. Le bismuth. Le cobalt. L’antimoine. Le manganèse. L’urane. Le molybdène. Le titane. Le chrome. L’arsenic.