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aruspices, ou manière de deviner l’avenir dans les entrailles des bêtes. Voyez Divination.

ARYTHENOÏDES, de αρυτεινα, entonnoir, & ειδος, ressemblance ; arythenoides ; arythenoide, oder Dreieckligen knorpel an der luff ræhren. Cartilages au nombre de deux, qui, assemblés avec d’autres, forment l’embouchure du larynx. Voyez Larynx.

AS, d’εις, αις, ας, un ; as ; as. Poids romain de 12 onces, représentant la livre de cuivre. La valeur des as frappés depuis l’an de Rome 337 jusqu’à Constantin, a considérablement varié ; le nombre d’as qui représentoient une once d’argent, ainsi que leur valeur argent de France, étoient de :

VALEURS, Nombre pour

ANNÉES. Sou. Den. Francs. une once d’argent.

537 à 544 1 6 0,074 120

644 — 566 1 10 ½ 0,0973 96

566 — 660 1 1 ½ 0,0555 112

ASPRE : petite monnoie de Turquie, avec laquelle on paie les janissaires L’aspre vaut 0 l. 029 de France, ou 0 franc 2,86 centimes.

Aspre. Les Anciens ont donné ce nom aux monnoies qui n’étoient pas usées, & les Grecs ont donné le même nom à la monnoie blanche.

ASSARON : mesure creuse des Hébreux, dans laquelle ils recueilloient la manne.

ASTÉRÉOMÈTRE, ASTROMÈTRE ; αστερ-μετρν ; astrometrum ; asterometer ; s m. Instrument propre à mesurer les angles ou la distance des astres.

Jaurat a donné, dans les Mémoires de l’Académie royale des Sciences pour 1779, la description d’un astéréomètre destiné à calculer le lever & le coucher des astres, dont on connoît la déclinaison & l’heure du passage au méridien. On peut voir la description de cet instrument au mot Astéréomètre du Dictionnaire de Mathématiques de cette Encyclopédie.

Rochon a publié dans ses Opuscules de 1768, un instrument propre à mesurer à la vue des angles considérables ; il a donné à cet instrument le nom d’astromètre.

Il diffère de l’instrument qui sert à terre à mesurer les angles, en ce que celui-ci est composé de deux lunettes, dont une est mobile autour de son centre, & que dans l’astromètre, les objectifs sont mis à la place des oculaires, & les oculaires à la place des objectifs ; enfin, que l’on regarde dans les deux lunettes avec les deux yeux.

ASTÉROÏDE ; αστηρ-ειδος, qui ressemble aux astres ; asteroïdes ; asteroides, oder, aster formig ; subst. mas. Nom donné par Herschell aux corps célestes qui font leur révolution autour du soleil dans des orbites elliptiques plus ou moins excentriques, & dont le plan peut être incliné à l’écliptique sous un angle quelconque.

Olbers, Piazzi & Harding ont découvert entre Mars & Jupiter quatre petites planètes, Vesta, Junon, Cérès & Pallas, qui ne sont visibles qu’au télescope, ce qui les a fait nommer par quelques astronomes planètes télescopiques (voyez Planètes télescopiques), & par d’autres astéroïdes. La position & l’arrangement de leurs orbites, l’ordre des distances des planètes au soleil, ont fait soupçonner à quelques savans que ces astéroïdes ont formé autrefois une seule planète, qui a été brisée & divisée par un choc, & qu’il seroit possible qu’il existât encore d’autres débris que leur petitesse empêchât d’apercevoir. Voyez Cérès, Junon, Pallas, Vesta.

ASTRINGENT ; astringens ; verstopsend ; s. m. Substances qui ont la vertu d’occasionner un resserrement intestinal, d’arrêter les hémorragies, les diarrhées & le cours immodéré des humeurs dans quelques parties.

Les teinturiers donnent le nom d astringent, & regardent comme des matériaux astringens l’écorce d’aune, de grenade, de chêne en séve, de pommier sauvage, de sciure de chêne, les coques de noix, les racines de noyer, la noix de galle, le sureau, &c.

On donne le nom de poudre astringente au sulfate de fer calciné à rouge, & à l’alun calciné à blanc.

ASTROGNOSIE ; αστηρ-γνωσις, connoissance des astres ; astrognosia ; astrognosie. Voyez Astronomie.

ASTROLABE ; αστρολοβος ; astrolabium ; astrolabe ; s m. Instrument dont se servoient les Anciens pour prendre la hauteur des astres & pour leurs observations astronomiques.

Ce nom a été donné à plusieurs instrumens différens, parmi lesquels on en distingue trois : 1o. celui de Ptolémée ; 2o. celui de Gemma Frisus ; 3o. celui de Roias.

L’astrolabe de Ptolémée étoit composé de quatre cercles : l’œil du spectateur étoit supposé au pôle, l’équateur étoit le plan de projection, & tous les méridiens étoient des lignes droites.

Dans l’astrolabe de Gemma Frisus, le plan de projection est un méridien supposé au point d’orient ou au pôle du méridien.

Enfin, dans l’astrolabe de Roias, l’œil est supposé à une distance infinie, comme dans la projection ortographique.

Voyez, pour de plus grands détails, le mot As-