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réussit, et put quitter le royaume. Des missionnaires, guidés par leur zèle, essayèrent ensuite d’y pénétrer : ils périrent. Enfin en 1769, James Bruce, Écossais, excité par le désir de voir un pays si curieux, y arriva, y fit un long séjour, et en parcourut quelques provinces. Depuis son retour en Europe, jusqu’en 1805, aucun voyageur n’avait obtenu la permission d’entrer en Abyssinie. À cette époque, M. Salt y parvint, et laissa en partant quelques uns de ses compatriotes, pour essayer d’établir des relations commerciales entre cette contrée et sa patrie : il y est retourné en 1809, et eq est reparti sans avoir pu effectuer son projet.

Legatio magni Indorum presbyteri Joannis ad Emmanuolem regem Lusitaniæ, etc., 1513, par Dam. A. Goez. Anvers, 1552, 1 vol. in-8o.

Alvarez (Franc.) verdadeira informaçion das terras do Preste Joam das Indias. Lisboa, 1540, in-fol.

Relation do ambaixada gô Joad Bermudez trouxa do imperador da Ethiopia. Lisboa, 1563, in-4o.

De Abyssinorum rebus libri tres, P. N. Godigno. Lugduni, 1615, in-12.

Historia geral de Ethiopia a alta, etc., por Manoel d’Almeyda, abbreviada por Tellez. Coimbra, 1660, in-fol.

Historia geral de Ethiopia, par J. F. dos Santos. Evora, 1009, in-fol.

Relation historique de l’Abyssinie, trad. du portugais de Lobo, par Legrand. Paris, 1728, in-4o.

Relation du révérend patriarche d’Éthiopie, par Mendez, trad. du portugais. Lille, 1633.

Litteræ annuæ patrum Soc. Jesu. Gandavi, 1626.

Nuove e curiose lettere dell’Ethiopia. Florence, 1622.


Ludolf. Historia œthiopica. Francfort, 1681, in-fol.

Commentarius ad historiam. Francfort, 1691, in-fol.

Poncet. Voyage en Éthiopie (se trouve dans les Lettres édifiantes, t. iii, édition de 1781.

Sont traduits en français :

Bruce. Voyage en Nubie et en Abyssinie, 5 vol. in-4o.

Salt. 1er Voyage, dans ceux du lord Valentia. fr.

— 2° Voyage. Londres, 1803 1 in-4o.

Eyriès.

ABYSSINS. (Religion.) Les Abyssins, avant leur conver- sion, adoraient les dieux des sabéens, avec lesquels ou croit qu’ils out une origine commune. Ils ont été appelés au christianisme par Frumentius, que saint Athanase leur donna pour premier évêque. Leur croyance, dégénérée de la pureté primitive, se rapproche de celle des protestants ; ils admettent, comme profession de foi, le symbole de Nicée, et non celui des apôtres : ils rejettent la tradition, ne reçoivent comme parole de Dieu que les saintes écritures, avouent les canons et les constitutions apostoliques, nient le purgatoire, ne prient pas pour leurs morts, révèrent le pape, sans croire à sa primauté de droit divin, et traitent les orthodoxes d’hérétiques.

A l’exemple de quelques premiers chrétiens, les Abyssins observent le samedi ou sabbat aussi religieusement que le dimanche ; de là leur carême, qui est très rigoureux, commence dix jours plus tôt que celui de l’église romaine, avec la même durée, parce qu’ils ne jeûnent ni le samedi ni le dimanche, et que le samedi saint n’en