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Le premier et le deuxième prix consistent en deux médailles d’or délivrées en séance publique de l’Institut ; mais l’avantage inappréciable du premier est la pension de Rome, accordée à l’élève pendant cinq années C’est dans ce sanctuaire des arts que, logé et nourri par ta munificence du gouvernement, il se livre plus particulièrement à l’étude de ,l’antiquité, dont les monuments, quoique en ruines pour la plupart , décèlent encore aux regards déjà exercés la grandeur de ce peuple, qui , après avoir conquis le monde entier par la force de ses armes, le couvrit de ses monuments, témoignages irrécusables de son savoir ct de sa magnificence. Debrett.

ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE. C’est le nom que l’on donne au grand Opéra, peut-être parce que c’est une réunion de tous les arts libéraux. La peinture, la musique et la danse sont les parties qui constituent ce spectacle enchanteur. L’opéra prit naissance à Venise ; l’abbé Perrin, intro. : docteur des ambassadeurs auprès de Gaston, duc d’Orléans, fut le premier qui tenta ce spectacle à Paris. Il obtint des lettres-patentes du roi , le 28 juin ~ 669 , portant privilége pour l’établissement d’Académies d’opéra en musique et en vers français dans tout le royaume. Ce théâtre fut pendant quelque temps nommé Théâtre des arts ; ce dernier titre fut sans doute inspiré par les vers suivants de Voltaire, qui donnent une définition juste de ce bel établissement : n foot ... rendre à ce palais magique. ota lei beaux Yera, Ja danse , la musique L :•rt de tromper les yeux par lei 00u1e, ;1, L art plus beoreux delédolre les cœurs, Deceot plalsln rout an plaisir unique.

Berton.

ACADÉMIE DE MARINE. Il existait sous ce nom, avant la révolution, une société savante composée d’hommes instruits dans les différentes branches de la science de la marine. Les premiers fondements de cette association furent jetés, en~ 752, par quelques oficiers de marine et employés supérieurs du port de Brest, qui se réunissaient de temps en temps pour conférer sur des sujets relatifs à leurs fonctions. Sur leur demande, le ministre d’alors, M. Rouillé, donna à leur société ; avec · ùne organisation régulière, le litre d’académie de marine. Dès sa naissane, cette académie se distingua par d’utiles travaux et rendit d’impOrtants services à la marine ; mais la guerre qui éclata ~en ·~ 756 lui porta un coup funeste en dispersant ses membres, ce qui engagea Je ministre à arrêter le paiement des fonds assignés à l’académie. Au retour de la paix , plusieurs officiers d’un mérite éminent et quelques administrateurs éclairés travaillèrent au rétablissement de cette société. En~ 769, le duc de Praslin la reconstitua sous le titre d’académie royale de marine ; Il n’entre pas dans notre plan de faire l’énumération des travaux de cette académie ; les lecteurs curieux de les connaitre peuvent consulter ses mémoires :il suf6td’en citer quelques-uns , tels que le perfectionnement des moyens d’observer à la mer, l’invention du cercle répétiteur, la confection des cartes marines les plus impOrtantes, la description claire et méthodique de la plupart des arts de la marine, la traduction des ouvrages de plusieurs ·sa vants étrangers, etc. La guerre de n78 , quoique peu décisive , montra les heureux fruits retirés de l’établissement de l’académie oigitized by