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des tJIUs néœssaires setàit sans doute la oolllpositiôJl d1un dictionnaire de marine. En Jti&ne temps que l’académie fixerait de la sdrte notre langue maritime, elle pourrait entreprendre la desëtiption complète des arts de la marine. Le$ traités particuliers pttbliés slfr ees arts sont presque tous à tefalre. C’est principalement sur la manœuvre des vaisseaux , la navigà· tion, l’artillerie et la tactique navale, que itou~ manquons de bons ouvrages, et qu’ils sèraient le plus utiles, paree que c’est 111 ce qui touche Je plus imlllédiatemeni à l’honneur du pavillon français, et à notre gloire nationale.

J. T. Parisot

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ACADÉMIE. (Philosophie ancienne.) On distingue trois académies : la première ott l’ancienne , fondée par lé philosophe tlaton ; la seconde ou la tnoyenne, par Areésilas ; et Ill trol- •ième ou la nouvelle, par Carnéades : télle est la divlsioil généralement adoptée. QUelqUt1t- uns ajoutent une quafrièml !

et une cinquième académiellux 

trois que nous venons d’indiquer ; l’une instituée pàr thilon, et l’autre par Ailtioehus. · Première àcadêmie. ta prèmière atadéttiié eut pour fondateur Platon , dont l’école eut beaucollp de célébrité de sou vivant, et jeta un ~ànd éclat Apt~ si blort par le nombre et le mérite de ses disciples. Yoye% Pi.AToïm : iENS. Sèconde àcadémîe. Arcésilas , aulèur de la seconde académie, s’écarta étl quetqnlis points de la doctrine de Platon : Je fond de son système était de Hti den atfir :uier , de do11ter de tout , de eontredire dans la dispute tout ce qu’on avançait, soutenant ce qui paralssait le plus probable ou vraisembiabfe. Il ne voulut pas même admettre cette proposition de Socrate : Je ne sais autre chose sinon que je ne sais rien, observant qu’on pouvait faire contte cette maxime l’objection sui- "ante : L’homme peut donc savoir quelque chose, s’il sait seulem.ent qu’il ne sail rien. Arcésilas prétendait que nous ne savons pas même si nous ne savons rien ; qu’il n’y a rien de certain ; que la nature ne nous a donné aucune règle de vérité ; que les sens et l’entendement humain ne peuvent rien saisir de vrai ; qu’en to~tes choses il se trouvait des raisons opposées d’une torce égale ; qu’aucune chose n’était plus vraie ni même pius vraisemblable qu’une autre ; que tout étai6 environné de ténèbres ; et qu’en eonséquence on ne devait rien approuver, ni rien affirmer’ et qu’il fallait toujours suspendre son jugement. Ainsi, jamais il n’exposait son propre sentiment, ne ’oulant pas même qu’oa en eût : et si quelqu’un voulait déclarer le sien, il fe combattait avec beaucoup d’adresse et de subtilité. Quoique Arcésilas ne rt>jetât pas le titre d’académicien, c’était réellement , à quelques nuances près, un véritable sceptique. Toutefois on peut dire qu’il rétablit le doute Socratique, et c ;est ce qui lui mérita le titre de réformateur de la première académie .. Areesilas , qui , lorsqu’il s’agissait de philosopher , ne convenait pas qu’une chose fût plus véritable qu’une autre, suivait ce qui lui paraissait avoir le plus de probabilité lorsqu’il était question de la conduite de la vie. Comme il fallait adopter, à cet égard , des règles.qui ne peuvent être établies sans un criterium, ou marque du vrai